Kabila, présenter, défendre
  • ven, 17/06/2016 - 01:04

Quand une majorité soudée est rangée derrière son leader, elle fait vivre la démocratie.

La démocratie peut être mauvaise, elle n’est pas le pire des systèmes. Le Congo a choisi ce système qui met en place une opposition et une majorité. Et lorsqu’une majorité au pouvoir se range soudée, derrière son leader, pour présenter, défendre son projet de société et son joker, elle fait son métier et fait vivre la démocratie. Ci-après la présentation du débat faite par le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba, président de l’Asbl Kabila Désir.

Disons-le haut et fort, et soyons très clairs:
1. Le Congo est une démocratie. Liberté d’expression. Liberté de presse (500 journaux peut-être plus, 1.000 radios peut-être plus, 1.000 télévisions peut-être plus!). Liberté d’association (près de 700 partis politiques et autant d’associations diverses). Liberté de manifestation tout en respectant l’ordre public surtout pour un pays post-conflit.
Ce pays a voulu ce système. Il peut être mauvais, il n’est pas le pire.
2. En démocratie, il y a d’un côté l’opposition, de l’autre la majorité. A l’opposition de s’opposer (c’est son métier, le contraire n’aurait pas de sens!) parfois tête baissée hélas! Mais qui pourrait lui en faire le reproche! A la majorité (de Congolais) au pouvoir d’exercer le pouvoir, de se défendre le cas échéant, de défendre son leader, son Joker (c’est son métier, le contraire n’aurait pas de sens!).
3. Partout dans le monde, c’est comme cela qu’elle existe la démocratie et c’est comme cela qu’elle fonctionne!
Quand apparaît une fronde - au sein de la majorité comme au sein de l’opposition - elle doit être mâtée; elle doit être évacuée!

Mesdames et Messieurs,
En France, pays dont le système politique est proche du nôtre ou pays dont le système politique a inspiré le nôtre, la fronde PS si elle s’était exprimée par une motion de censure contre le gouvernement avant que le Premier ministre Manuel Valls ne sorte sa fameuse «arme atomique» - l’article 49.3 de la Constitution de 1958 - sorti comme un carton rouge, ses élus auraient été exclus du PS, et mâtés!
4. Quand partout dans le monde et dans la sous-région, les majorités au pouvoir s’expriment soudées, derrière leur leader, pour présenter, défendre, elles font leur métier. Et font vivre la démocratie.
5. Quand face au déluge de mensonge, au déni de vérité, face à la manipulation, face - oui - au discours manichéen - des Congolais se mettent debout, font montre du désir de vérité, pour présenter et défendre, ils font leur métier. Et font vivre la démocratie.

Présenter, défendre.
Nous avons réuni autour de cette table quatre personnalités exceptionnelles, représentant la crème, l’élite de notre pays que je présente selon l’ordre de leur intervention:
1. Monsieur Jean-Pierre Kambila Kankwende, politologue de haut vol qui présentera Kabila 45 ans, une Vision pour le Congo. Une Vision partagée!
On parle souvent de l’émergence. Quand on voit la Malaisie avec Mahathir Bin Mohamad, Singapour avec Lee Kuan Yew, la Corée du Sud avec le général Park Chung Hee, père de l’actuelle présidente du pays Park Guen Hye ou la Chine), on a un rêve pour le Congo qui, à l’accession du pays à l’indépendance, avait les mêmes indicateurs que ces pays. Comment réaliser ce rêve?
2. Deuxième intervenant: Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre honoraire en charge du Budget, le professeur Daniel Mukoko Samba, professeur d’Economie: Kabila 45 ans, une vision économique. Et précisément d’où venons-nous? Où en sommes-nous? Quel rêve nourrissons-nous à cette étape? Il n’y a d’émergence qu’économique, qu’infrastructurelle, que sociale, qu’humaine! Où en est notre pays - moteur du Continent - sous Kabila?
3. Autre intervenant: un jeune Christian Mumpakani, jeune parmi des millions de jeunes kabilistes, très engagé, qui va témoigner; Kabila 45 ans, un rêve de jeune.
Barack Obama est arrivé à la tête de l’Administration américaine à l’âge de 47 ans; Nicolas Sarkozy a gagné la Présidence française à 52 ans; François Hollande allait fêter ses 58 ans quand il succède à Sarkozy et accède à l’Elysée. Joseph Kabila - cet homme d’exception - a pris les rênes de son pays à 29 ans. Il a mis fin aux guerres, pacifié ce pays, organisé les premières élections démocratiques, relevé tous les défis qui faisaient face à son pays! Kabila incarne toutes les valeurs que l’on aimerait retrouver dans la jeunesse congolaise… Kabila, un atout pour le Congo.
4. Enfin, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Me Norbert Nkulu Kilombo Mitumba, juriste de premier ordre. Face à la confusion savamment entretenue par l’opposition dont c’est le métier, il va avoir la charge de nous éclairer sur l’arrêt de la Cour Constitutionnelle: fin de mandat signifie-t-elle vacance de pouvoir?
Et particulièrement sur deux articles très querellés de cette Constitution du 18 février 2006, l’art. 70 et l’art. 73.
La premier stipule: «Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu».
Le deuxième dispose que «le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante quatre-vingt dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice».
A ce propos, d’aucuns nous parlent du précédent haïtien. Or, là, dans ce système de Haïti, la question est strictement réglée par l’art. 134 de la Constitution de ce pays.
«La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période commence et se terminera le 7 février suivant la date des élections» (art. 134. 1).
Puis: «Les élections présidentielles ont lieu le dernier dimanche de novembre de la cinquième année du mandat présidentiel» (art. 134. 2).
Enfin: «le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat. Il ne peut assumer un nouveau mandat, qu’après un intervalle de cinq (5) ans. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième mandat» (art. 134. 3).
L’interdiction mieux, les interdits sont trop clairs comme l’eau de roche et voulus par le constituant et le peuple de Haïti. Il n’y a aucune similitude possible avec la Constitution Congolaise.

Mesdames et Messieurs,
Chacun disposera de 15 à 30 minutes, votre humble serviteur aura la tâche difficile de tenter une première synthèse avant d’ouvrir la session de commentaires ou de questions-réponses, pour ceux qui le souhaiteraient.
Mesdames et Messieurs, j’ai l’honneur d’inviter le premier intervenant, Monsieur Jean-Pierre Kambila Kankwende et de lui céder le micro.


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