En marge des Concertations, le gouverneur Jean Kamisendu explique sa politique à la tête du Bandundu
  • sam, 21/09/2013 - 11:28

Jean Kamisendu Kutuka a animé une conférence de presse jeudi 18 septembre à Kinshasa en marge des Concertations nationales, annonçant des «projets prioritaires» (dont le coût global est de plus de douze milliards, plus de 12 millions de dollars) que la province s’apprête à lancer après avoir reçu des avis de non-objection de la direction nationale de passation des marchés publics. Dans un maximum d’un mois, des appels d’offre vont être lancés en direction des firmes intéressées par les différents projets dont une quarantaine d’écoles à construire mais aussi des postes frontaliers, six villages modernes, le bâtiment d’un ministère, l’érection d’une douzaine de ponts, d’hôpitaux et des centres de santé. Le gouverneur en a profité pour expliquer la politique qu’il conduit à la tête de la province. L’intégralité du mot d’introduction du gouverneur dont la rencontre a eu lieu à l’hôtel Venus, un bien du gouverneur du Bandundu.

«Comme vous le savez, la RDC, notre pays, vit aujourd'hui à l’heure et au rythme des concertations nationales initiées par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph Kabila Kabange à qui nous rendons nos hommages les plus déférents. Les concertations nationales visent particulièrement à consolider la cohésion nationale, à construire le dialogue entre les Congolais autour des questions essentielles qui conditionnent la marche de notre pays vers le progrès, dans la paix et l'unité.
Le Bandundu n’est pas venu les mains vides à la table des concertations.
Il est porteur d’un message de paix et d’espoir, résultat des pré-concertations organisées à Bandundu-ville, chef-lieu de la province, à Bulungu, Inongo, Kenge et Kikwit.
Comme vous le savez aussi, depuis 2006, le peuple congolais a choisi la décentralisation comme mode de gestion de notre pays. A cet effet, la Constitution a défini deux niveaux d’exercice du pouvoir: le niveau central et le niveau provincial.
A chacun de ces niveaux correspondent des compétences spécifiques en plus des compétences concurrentes aux deux niveaux. La décentralisation ne se veut pas simplement politique, administrative, sociale ou culturelle.
Elle se veut aussi économique et financière. Dans l’un ou l’autre cas, il s’agit fondamentalement d’un processus.
Sous l’impulsion du Président de la République, le gouvernement de la République met tout en œuvre pour se conformer à la volonté générale.
Nous lui exprimons notre vive reconnaissance pour tous les efforts qu’il déploie afin d’assurer la mise en œuvre de cette option constitutionnelle qui vise une double finalité: consolider l’unité du pays et créer des centres d’impulsion du développement à la base. Au regard des réalités vécues sur le terrain, la Conférence des gouverneurs de provinces a, à l’issue de sa troisième session, tenue à Kananga, recommandé l’accélération de ce processus, particulièrement en ce qui concerne les compétences financières des provinces.
L’un des secteurs qui a nécessité une harmonisation entre le gouvernement central et les provinces est celui des investissements. En vue de l’exercice efficace par les provinces de leurs compétences, il a fallu renforcer les compétences de celles-ci et mettre en place des structures et des mécanismes appropriés qui n’existaient, jusque-là, qu’au niveau central en ce qui concerne notamment la passation des marchés publics et la chaîne des dépenses.
Au Bandundu, nous nous sommes scrupuleusement conformés à ces exigences.
Le service de passation des marchés publics et la chaîne des dépenses sont opérationnels.
Suivant le protocole d’accord signé par le gouvernement central et les provinces et afin de consommer les crédits inscrits dans la loi des finances 2013, nous avons identifié et élaboré un certain nombre de projets jugés prioritaires. Conformément à la loi sur les marchés publics, les différents dossiers ont été transmis au gouvernement
central pour financement. Nous avons la joie de porter à votre connaissance que le
Gouvernement provincial du Bandundu vient d’obtenir de la Direction nationale de passation des marchés publics les avis de non-objection pour tous les projets soumis à son examen, ces derniers ayant été jugés conformes aux exigences en la matière.
Ainsi donc, endéans un mois, des appels d’offre vont être lancés à l’intention des entreprises intéressées par les différents projets. D’ores et déjà, nous les invitons à se préparer à obtenir les cahiers de charges aux conditions qui leur seront précisées, en vue du soumissionnement.
A toutes fins utiles, il s’agit des projets ci-après:
- construction des 20 écoles primaires;
- construction des 20 écoles techniques professionnelles;
- construction des 7 postes frontaliers;
- construction du bâtiment administratif de la division provinciale des ITPR;
- construction des 6 villages modernes;
- construction du bâtiment du ministère provincial de l'intérieur;
- construction de 12 ponts;
- construction de 18 centres de santé;
- construction de 18 hôpitaux;
- construction du bâtiment administratif de la division provinciale du budget;
- la réhabilitation des centres de santé;
- acquisition des équipements médicaux;
- réhabilitation de la division provinciale des transports;
- acquisition des équipements et fournitures pour le gouvernement provincial;
- construction de la cité des 3 rivières dans la ville de Bandundu.
Le coût global de ces différents projets est de 12.545.482.425 francs congolais (douze milliards 545 millions 482 milles 425 francs).
Mesdames et Messieurs,
le 4 juin 2012, lors de son investiture par l’Assemblée provinciale, le nouveau gouvernement provincial du Bandundu avait pris 4 engagements majeurs devant la représentation provinciale.
Il s’agit de la maximisation des recettes, de la relance de l’agriculture, de l'amélioration des voies de communication et de la bonne gouvernance.
Avec beaucoup de détermination, le gouvernement avance dans la réalisation de ces engagements. D’aucuns ont cru que les autres secteurs étaient sinon oubliés, relégués au second plan.
Vous constatez qu’il n’en est rien. Le gouvernement assume ses responsabilités même en ce qui concerne les infrastructures inachevées.
La poursuite de ce programme de construction et de modernisation des infrastructures, comme la réalisation d'autres projets, nécessite d'importants moyens financiers en dehors de ceux provenant du gouvernement central. Nous comptons en particulier sur le
renforcement de la capacité mobilisatrice des recettes internes ou locales.
Voilà pourquoi nous avons investi d’importants moyens financiers pour construire les postes de péage de Batshiongo et de Mushie. Voilà pourquoi aussi nous avons doté la Brigade des recettes du Bandundu de nouveaux équipements et nous nous investissons dans l’ouverture des postes frontaliers.
Nous voudrions terminer en insistant sur le fait que le gouvernement provincial a la ferme volonté d’œuvrer pour le développement de la province. Le développement de la province doit être une entreprise participative et inclusive. Il ne doit donc pas être la seule affaire du gouvernement, fût-il central ou provincial, et exige que l’on transcende les clivages sociaux, ethniques, politiques, idéologiques».

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