Blacklisté par la BAD?
  • mar, 09/06/2020 - 03:21

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1487|MARDI 9 JUIN 2020.

La BAD réclame 400 millions de $US à la RDC, unique actionnaire de SOKIMO. Elle a accordé ce prêt à la SOKIMO pour l’aider à relancer ses activités après moult partenariats publics privés qui n’ont pas abouti sur du résultat escompté.
Cela remonte à 1987. La Banque africaine de développement a financé le plan d’urgence et de relance des activités de l’alors OKIMO qui consistait à la fourniture des équipements et des pièces de rechange de première nécessité, l’assistance technique et financière, les sondages et interprétations des données et les études technico-économiques de faisabilité. De l’aveu même des travailleurs de la SOKIMO, l’Etat-propriétaire s’est limité à une partielle étude technico-économique de faisabilité.

Et les matériels acquis grâce à ce financement sont longtemps restés abandonnés au port de Matadi, à Kinshasa, à Kisangani ou à la gare d’Isiro. Certains décideurs auraient semble-t-il voulu pour que ce plan de relance échoue au profit de la Kilo-Moto Mining International (KIMIN) qui deviendra Ashanti Goldfields Kilo, AGK puis AngloGold Ashanti, AGA. Hors d’elle, la BAD se désengage du projet en 1990, tout en rappelant à l’alors Zaïre, ses obligations vis-à-vis de son prêt et des intérêts qui en découlent. Mais trente ans plus tard, pas un seul centime n’a été remboursé à la BAD alors que la Société des mines d’or de Kilo-Moto multiplie des partenaires dont Mwana Africa, Tangold, Kibali Gold, Borgakim Mining, Blue Rose, Rambi SPRL, Assistance Technique Financière (ATF), Gorumbwa Mining SPRL, Mineral Invest International AB, Sivahera AG, Ferro Swiss AG et Amani Gold.

La BAD n’a encore brandi aucune menace et continue d’apporter son financement à certains projets notamment la modernisation et l’acquisition des pièces de rechange du groupe 4 de la centrale d’Inga I (G14) et du groupe 6 de la même centrale (G16). Rappelons que le Président Félix Tshisekedi a désigné, il y a un an, l’ancien ministre des Finances Freddy Matungulu et ancien candidat à la Présidence de la République, un habitué des institutions de Bretton Woods, pour représenter la région de l’Afrique centrale, au sein de la BAD.
POLD LEVI MAWEJA.


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