A N’Djili, on se croit à Orly-2
  • ven, 26/06/2015 - 04:02

«Un vrai ravissement, on se croirait à Orly-2», poste un tweet favori

Voilà N’Djili International mis à niveau de l’IATA, l’Organisation internationale de l’aviation civile. Plate-forme climatisée comme jamais à ce jour, dix-sept desks d’enregistrement high-tech pour les bagages, écrans des informations sur les vols au départ et à l’arrivée, dispositifs circulaires de manutention de livraison des bagages, nul doute, jeudi 2015 juin, l’aéroport de N’Djili N’Djili a fait faire un nouveau pas au Congo dans la modernité. Du coup, le visage du pays change à l’arrivée. C’est Joseph Kabila Kabange lui-même en présence des personnalités de haut rang du pays (Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement, chancelleries, etc.) qui a coupé le ruban symbolique de cette aérogare ainsi que celui d’un deuxième ouvrage, la tour de contrôle composée d’un centre de contrôle régional, d’un simulateur pour les exercices de simulation, des bureaux techniques, d’une caserne anti-incendie, de quatre groupes électrogènes et de deux onduleurs.

Financée par la Banque africaine de développement à hauteur de 86% et par le Gouvernement congolais à hauteur de 14%, la nouvelle aérogare comprend une superficie de 10.000 m2 et a une capacité annuelle d’environ 1 million de passagers.
La structure de ces ouvrages a été réalisée par les sociétés française Alpha Airport et chinoise Sinohydro. Lancés en juillet 2011, ils ont été inaugurés deux ans après jour pour jour. Pour le ministre des Transports et Voies des Communications Justin Kalumba Mwana Ngongo, ces deux ouvrages «basculent le Congo de façon visible et indiscutable dans la modernité». D’ici peu, le Congo devrait disposer de trois terminaux. Deux tweets envoyés et favoris: «Un ravissement cette nouvelle plate-forme aéroportuaire que vient d’inaugurer le Président de la République qui met notre Congo à niveau». «Nouvelle aérogare de Kinshasa-N’Djili, on se croit vraiment à Orly-2. Les Congolais peuvent être fiers de leur pays qui bouge jour après jour».
Le discours du ministre Justin Kalumba Mwana Ngongo en intégralitéci-après:
«L’histoire retiendra et les générations futures apprendront que, un certain jeudi 25 juin 2015, en République Démocratique du Congo, plus précisément à l’aéroport international de N’Djili, à Kinshasa, un double événement, d’une envergure sans précédent, s’était produit, avec l’inauguration simultanée de la nouvelle 1’aérogare modulaire et d’un bloc technique comprenant une nouvelle Tour de contrôle, une centrale d’énergie et une caserne anti-incendie. Le caractère historique de cette cérémonie rappelle la pensée d’un personnage célèbre, qui disait, je le cite: «Il y a deux sortes d’hommes sur la terre: ceux qui font l’histoire et ceux qui la subissent».
Excellence Monsieur le Président de la République, vous êtes incontestablement cet homme qui, résolument, a décidé d’écrire positivement l’histoire de notre pays et, en particulier, l’histoire de notre aéronautique, en inscrivant ce jour, d’une encre indélébile et en lettres d’or, cette double acquisition dans le grand livre du temps!
Visionnaire, vous avez seul, Excellence Monsieur le Président de la République, compris très tôt, en initiant la Révolution de la Modernité en faveur de notre pays, que le Peuple congolais, lassé des cures de longs et vains discours, attendait désespérément de ses dirigeants plutôt des actes, en termes de résultats concrets, visibles et palpables!
Ensuite, vous avez compris, mieux que quiconque, que cette Révolution de la Modernité, pour être effective et visible, devrait prioritairement impacter la principale porte d’entrée et de sortie de notre pays, l’aéroport international de N’Djili. Ayant toujours plusieurs longueurs d’avance, vous aviez déjà, bien avant même l’inauguration de ces précieux ouvrages parmi lesquels figure la nouvelle aérogare «modulaire», érigée sous le régime d’un «projet d’urgence», vos regards fixés sur l’étape suivante, en instruisant d’ores et déjà, de la manière la plus claire, votre Gouvernement sur les modalités pratiques de l’érection du nouvel aéroport définitif de N’Djili, compatible avec les dimensions et les ambitions du Géant au centre de l’Afrique qui s’est remis à nouveau debout, la R-dCongo, notre pays!
Permettez-moi, Excellence Monsieur le Président, d’être sincère avec vous: chaque jour qui passe, le peuple congolais croit et en votre parole et en vos œuvres. Assurément, vous êtes le bâtisseur d’un Congo qui se réveille. En effet, les routes sont construites, les écoles sont édifiées, les hôpitaux sont érigés, les transports sont modernisés et la bonne nouvelle de la Révolution de la Modernité est prêchée à tous les congolais et bien au-delà. C’est donc à vous que reviennent légitimement les premiers hommages, les remerciements et la gratitude de toute la nation!
Excellence Monsieur le Président de la République,
Distingués Invités,
Mesdames, Messieurs,
Sous la coordination de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre et avec l’appui de l’ensemble du Gouvernement ici présent, le Conseil d’administration de la Régie des Voies Aériennes, son Comité de gestion et ses salariés n’ont ménagé aucun effort pour que cette idée, qui n’était hier qu’un rêve, devienne une réalité ce jour! Ayant travaillé nuit et jour, bien au-delà de toutes les limites possibles, ils méritent nos remerciements et la reconnaissance de la nation toute entière!
Aussi, je voudrais saluer, de manière particulière, l’engagement de nos partenaires au développement, notamment la Banque Africaine de Développement, qui a accepté d’accompagner le Gouvernement de la République dans sa lutte en faveur de la modernisation de ses infrastructures de transport aérien, en cofinançant ce projet qui arrive à maturité ce jour. Je voudrais, enfin, adresser mes remerciements aux sociétés Alpha Airport et SinoHydro Ltd qui, sous le contrôle et la surveillance des sociétés Studi International et SNC Lavalin, ont abattu un travail de très grande qualité architecturale et technique, dont les résultats, c’est dire les deux ouvrages que nous inaugurons ce jour, n’appellent aucun autre commentaire, car suffisamment éloquents en eux-mêmes.
Cette plate-forme aéroportuaire de N’Djili que nous modernisons ce jour, a été inaugurée en 1954, bien avant l’indépendance de notre pays, au bout d’un ouvrage amorcé et financé depuis 1950 par le colonisateur belge.
Voici, à ce jour, 61 ans que cette plate-forme n’a connu véritablement ni extension, ni mobilisation financière, sous quelque forme que ce soit. Pourtant, à son inauguration, en 1954, ce même aéroport affichait des ambitions sérieuses, à savoir, une aérogare pouvant accueillir 180.000 passagers par an, pour une population kinoise (alors Léopoldville) totale estimée à plus de 400.000 habitants; une piste longue de 4.700 m et large de 60 m, soit une des plus longues au monde à l’époque, et certainement la plus longue d’Afrique; une tour de contrôle de 28 m de hauteur, intégrant un Centre Régional de Contrôle (CRC), avec des capacités de contrôle de la navigation; mais, hélas, dépourvue de toute capacité de surveillance. Fort malheureusement, depuis lors, ces infrastructures n’ont pas été progressivement adaptées ni à la croissance démographique, ni à l’augmentation du trafic, et moins encore aux exigences de l’aéronautique actuelle.
Les autres aéroports du pays, qui présentent, à peu de choses près, le même tableau, n’ont pas connu non plus d’investissement véritable depuis la décennie 1970-1980. Les conséquences prévisibles de ce «désengagement» dans ce secteur peuvent se résumer en termes d’insécurité et d’inconfort. Tout naturellement, notre pays a été retenu sur la liste de sécurité de l’OACI et, partant, sur la liste noire de l’UE, avec interdiction de survol de l’espace aérien européen et américain par les aéronefs de nos compagnies aériennes.
Face à ce contexte aéronautique de dégradation et, au regard des ambitions légitimes à l’émergence, le Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, a fait le choix audacieux de ne pas subir l’histoire, en s’engageant à consentir d’importants investissements, dans le but d’impacter favorablement la sacrée trilogie faite des infrastructures, des équipements et de l’homme comme opérateur ou agent de surveillance dans le secteur de transport aérien. Voilà qui explique la conception et la mise en œuvre des projets suivants: le Programme Prioritaire de Sécurité Aérienne (PPSA), dont sont issus les travaux de réhabilitation et équipement, du point de vue de la sécurité de la navigation, des aéroports de Lubumbashi, de Goma et de Kisangani, ainsi que les ouvrages que nous allons inaugurer ce jour; la construction, au sein de la plate-forme aéroportuaire de N’Djili, d’un terminal temporaire et modulaire, en cohérence avec le dynamisme de son trafic qui avoisine aujourd’hui les 800.000 passagers par an, dont plus de la moitié à l’internationale; le programme de recertification des compagnies aériennes de la R-dCongo, qui a débuté avec IATA et est poursuivi par APAVE, un organisme français, pour davantage de sécurité dans nos airs; enfin, le projet de création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale de référence Congo Airways, dotée des capacités techniques et financières suffisantes.
Ainsi, avec de nouvelles infrastructures aéroportuaires et de navigation aérienne répondant aux normes internationales, la poursuite du processus de recertification des compagnies aériennes et le lancement effectif d’une compagnie aérienne dotée d’une flotte moderne, le transport aérien est en pleine renaissance en RDC.En effet, comme l’a si bien affirmé un penseur suisse: «De toutes les ambitions humaines, la conquête du ciel est celle qui est la plus porteuse de rêves et de bonheur».
Après avoir esquissé brièvement le contexte de cette double inauguration, permettez-moi de me recentrer très sommairement sur ces ouvrages, d’une facture et d’une qualité remarquables, qui nous sont livrés ce jour. Lancés précisément le 27 juin 2013, soit depuis exactement deux ans, jour pour jour, ces travaux ont été financés selon les détails suivants:
- Concernant l’aérogare «modulaire» ou temporaire: 18,6 millions d’euros, entièrement financés par le Gouvernement de la République, à travers le Trésor Public et sur instruction expresse du Chef de l’Etat, grâce notamment à la bonne gouvernance dont fait montre le Gouvernement et à la croissance qui en résulte.
- Concernant les éléments relevant du PPSA (le bloc technique): 159 millions USD sur les quatre aéroports (N’Djili, Luano, Goma et Bangboka), cofinancés par la Banque Africaine de Développement (86%) et le Gouvernement de la R-dCongo (14%).
Ces ouvrages modernes constituent une illustration de plus que la croissance économique, avoisinant les deux chiffres que le Gouvernement réalise, année après année, sous le leadership du Chef de l’Etat et la coordination du Premier ministre, n’est pas que «théorique» ou encore uniquement «macroéconomique»; elle est effective et se traduit dans l’économie réelle, avec une nette amélioration des conditions de vie de nos concitoyens.
Sans revenir sur tous les détails techniques que l’administrateur-directeur général de la RVA a brillamment décrits, je voudrais tout simplement relever le fait que la trilogie sécurité-sûreté- confort, conformément à l’instruction du Chef de l’Etat, vient d’être entièrement satisfaite, grâce à cette livraison.
En effet,
- au regard du bloc technique comprenant la Tour de Contrôle, la centrale électrique et la Caserne anti-incendie, les bénéfices nets, d’ordre plutôt sécuritaire, sont énormes. D’abord l’ergonomie et les meilleures conditions de travail pour les salariés de la RVA. Par ailleurs, la capacité acquise désormais, au plan technique et opérationnel, pour la surveillance de notre espace aérien, avec l’incommensurable bénéfice sécuritaire qui en découle sont des avancées majeures. Désormais, à la faveur de la technologie qu’offre la nouvelle Tour de contrôle, nous pourrons assurer à la fois le contrôle de la navigation, la communication, la coordination et la surveillance de notre espace aérien.
- au regard de la nouvelle aérogare, tout d’abord, il y a un bénéfice qu’on ne saurait mesurer tout de suite, celui de l’image de notre pays et de la fierté que ce terminal international procure aux Congolais. En effet, N’Djili étant la principale porte d’entrée et de sortie de la R-dCongo, cette nouvelle aérogare y constituera sans nul doute une vitrine pour notre pays. Tout naturellement, l’amélioration du confort et de la sûreté va appeler une plus grande fréquentation de notre plate-forme, tant par les compagnies aériennes que par les voyageurs, avec comme conséquence positive immédiate: la création des richesses et la progression de notre croissance économique, à travers notamment la perception des taxes diverses.
Le contrôle des accès et la technologie de contrôle des bagages vont certainement permettre à ce siècle où le terrorisme connait une résurgence sans précédent, une lutte plus efficace contre ce fléau et bien d’autres délits.
Notre secteur de tourisme n’en demandera pas plus, pour se développer progressivement, à la faveur de l’amélioration des conditions de confort et de sûreté.
J’ai évoqué le passé de cette plate-forme aéroportuaire de N’Djili depuis 1954, je viens de parler du présent, avec les éléments que nous allons inaugurer ce jour. Qu’en est-il du futur de cet aéroport de N’Djili en particulier et de notre aéronautique en général? Tout d’abord, sur la plateforme de N’Djili, nous disposerons toujours de l’ancienne aérogare, qui sera désormais entièrement dédiée au trafic domestique. Ce sera notre premier terminal. Ensuite, et comme son adjectif l’indique, l’aérogare que nous inaugurons ce jour est «modulaire», c’est-à-dire, par définition, «temporaire» et «évolutive». Réservée exclusivement au trafic international, cette nouvelle aérogare pourrait s’accroître, avec le temps et, selon le besoin, en intégrant de nouveaux modules. Ce sera le deuxième terminal de l’aéroport de N’Djili. Toujours sur ce site de N’Djili, et comme annoncé en prémisse, Son Excellence Monsieur le Président de la République a déjà instruit le Gouvernement, en vue de l’érection d’une aérogare définitive, compatible avec les dimensions, la démographie et les ambitions à l’émergence de notre pays. Bien entendu, cette aérogare définitive sera érigée sur une surface beaucoup plus grande, soit 45.000 m2, avec un aménagement comprenant, en particulier, une desserte de trains omnibus, destinés à relier l’aéroport directement à la gare centrale, ainsi que des hôtels’ incorporés sur le site, comme c’est le cas dans toutes les grandes aérogares du monde. Ce sera le troisième terminal de l’aéroport de N’Djili.
A ce sujet, j’ai le plaisir de vous annoncer le plus solennellement possible que, en conformité avec les instructions du Chef de l’Etat, les travaux préparatoires pour l’érection de cette aérogare définitive sont très avancés à ce jour, en termes non seulement d’études, mais aussi du montage financier et de contractualisation avec les prestataires de service.
Somme toute, à la faveur de la volonté inébranlable du Chef de l’Etat d’écrire positivement l’histoire de notre aéronautique, nous disposerons, sur ce site de N’Djili, dans un avenir proche, de 3 terminaux, dont les affectations seront précisées en temps opportun. Quant aux autres aéroports du pays, les travaux de réhabilitation vont s’achever très rapidement pour les trois autres concernés par le PPSA, à savoir: Luano, Goma et Bangboka.
Par ailleurs, toujours sur instruction du Chef de l’Etat, le Gouvernement est en train de négocier déjà le PPSA-2, qui devrait s’étendre sur dix aéroports supplémentaires, Mbandaka, Gemena, Isiro, Bunia, Mbuji-Mayi, Kananga, Bukavu, Kindu, Kolwezi et Kalemie. De même, parlant du futur toujours, je réaffirme la ferme volonté du Gouvernement de poursuivre et de pérenniser le processus de recertification des compagnies, tout en accompagnant de manière structurante l’Autorité d’Aviation Civile Congolaise jusqu’à sa maturité d’ici trois ans.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Distingués Invités,
Mesdames, Messieurs,
Vous conviendrez avec nous que les ouvrages que nous inaugurons ce jour basculent la RDC, notre pays, de façon visible et indiscutable, dans la modernité. Dès lors, notre souhait à tous demeure que ce basculement soit irréversible. Pour ce faire, il convient d’attirer l’attention des uns et des autres sur le fait que l’acquisition d’un bien, si précieux soit-il, est une chose et, sa préservation, en est tout à fait une autre. Cette Révolution de la modernité, qui transfigure nos infrastructures aéroportuaires, appelle également une révolution dans le comportement de chacun d’entre nous.
Voilà pourquoi, appliquant strictement l’instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République et Chef de l’Etat, le Gouvernement, pour sa part, fera en sorte que les exigences de sécurité’ et d’entretien soient garanties à tout prix sur ce site. Que chacun de nous tous, officiels, agents de service de l’Etat, voyageurs et compagnies aériennes, joue également sa partition, en évitant toute destruction ou dégradation. Prenant à témoins le Bon Dieu et le Chef de l’Etat, je nous exhorte tous à faire de ces infrastructures modernes un usage responsable à tous égards, en rupture totale avec nos pratiques d’antan, pour que, la prochaine fois que la nation viendra ici, réunie autour de sa plus haute instance, ce soit pour constater une évolution positive et non une dégradation ou encore une régression quelconque.
La double inauguration de ce jour n’est pas la première dans le secteur des transports et elle ne sera pas la dernière. En effet, sous la conduite visionnaire du Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph Kabila, d’autres surprises heureuses nous attendent. Voilà pourquoi, je voudrais nous inviter tous à régler, dès maintenant, nos montres sur l’heure de l’émergence de la République Démocratique du Congo qui est irréversible.
Cependant, comme disent les Saintes Ecritures, «si l’Eternel ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui bâtissent...». Puisse donc l’Eternel affermir lui-même tous ces ouvrages et consolider la vision du Chef de l’Etat, ainsi que l’action du Gouvernement dans ce secteur du transport aérien!
Que Dieu Bénisse la R-dCongo et son Président!

JUSTIN KALUMBA MWANA NGONGO
Ministre des Transports et Voies des Communications.


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