Tryphon Kin-kiey appuie l'appel présidentiel à «la salubrité du secteur médiatique»
  • mer, 19/10/2022 - 00:54

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1563|MARDI 18 OCTOBRE 2022.

Sur un vol Bruxelles-Kinshasa, au décollage à l'aéroport de Zaventem, un Belge expatrié vivant depuis des décennies à Kinshasa, abandonne son siège, se dirige vers moi, me pose cette question troublante : «Monsieur Kin-kiey, je vous connais. Vous êtes patron des médias. Ne me parlez pas de vous. Dites-moi : quel journal lire, quelle radio écouter, quelle télévision regarder quand on veut s'informer au Congo ?»
Je suis resté sans voix. Cela remonte à plusieurs années. Je ne pense pas que cette question ne me serait pas posée aujourd'hui.
En effet, «il est impensable que, dans un État, chaque homme politique dispose d’un média (derrière chaque média se cache un homme politique) ; que dans un pays où le marché publicitaire n’existe pas, il y ait mille journaux, mille radios, mille télés. Comment font ces médias pour exister sans régime d’aide à la presse ? Comment font ces médias pour paraître?»
Des questions auxquelles chacun peut donner une réponse.
Ces médias sont au service des hommes politiques, ces médias qui se livrent au plus offrant, ces médias stipendiés publient ce que leurs maîtres ordonnent.
N'est-ce pas là un danger pour l'information, un danger pour les médias, un danger pour la démocratie, un danger pour la gouvernance quand un tel désordre existe et persiste dans ce secteur clé ? Quel homme politique a pu imaginer - et pourquoi ? - cette folie selon laquelle «Tryphon Kin-kiey Mulumba (est/serait) dans les bras de Moïse Katumbi »? Lire ma communication ci-après.

COMMUNICATION DE PRESSE.
Chers amis de la presse,

Merci à vous d’être venus nombreux ce matin.

J’ai un court message à vous communiquer.
Alors qu’une partie de notre territoire est, depuis des mois, sous occupation sans voir, abandonnés à nous-mêmes, comment nous allons nous en tirer quand en Ukraine, le monde se mobilise et les armes affluent; alors que les miens dans l’espace Grand Bandundu tombent chaque jour égorgés, éventrés dans une barbarie extrême, inconnue à ce jour chez nous et dont les causes doivent d’urgence être élucidées, si nous voulons sauver notre État, me voici ce matin contraint et forcé de parler de moi-même, poussé par des irresponsables, des ennemis de notre pays.

Chers amis de la presse,
Nos médias ont un gros problème.
Si ce secteur n’est pas repris en mains, si ce secteur n’est pas réorganisé professionnellement, si ce secteur n’est pas restructuré, s’il n’est pas réinventé, s’il n’est pas responsabilisé par l’État dans une vision partagée avec les Professionnels eux-mêmes que vous êtes, notre pays va à sa perte.

Il est impensable que dans un État, chaque homme politique dispose d’un média (derrière chaque média se cache un homme politique); que dans un pays où le marché publicitaire n’existe pas, il y ait mille journaux, mille radios, mille télés. Comment font ces médias pour exister sans régime d’aide à la presse?

Comment font ces médias pour paraître ?
Le Président de la République a parlé d’urgence de « salubrité médiatique » dans notre pays.
Le Président de la République a parfaitement raison.

Il y a effectivement extrême urgence. Le temps nous est compté…
Comment expliquer des inventions du type :

« Tryphon Kin-kiey Mulumba dans les bras de Moïse Katumbi (...). Le Patron de l’hebdomadaire Le Soft international aurait levé l’option de rejoindre Moïse Katumbi. L’homme se déploie bec et ongles pour entrer en contact avec le président d’Ensemble pour la République. Mais il nous revient que Moïse Katumbi reste encore dubitatif quant à la venue du président du Parti pour l’Action. On le soupçonne comme une taupe. Olivier Kamitatu lui ferait ombrage (…) ».

Si le signataire de ce texte était journaliste, il m’aurait appelé pour vérifier ce qu’il aurait par miracle entendu. Mon numéro de téléphone est connu de vous tous.

Ce texte ne répond à aucune des cinq ou sept questions de Lasswell qui fondent le journalisme.
Depuis plus de deux décennies, je n’ai ni rencontré Moïse Katumbi, ni un membre de son cercle quelconque.
Depuis plus de deux décennies, je n’ai parlé au téléphone, ni déjeuné avec quiconque de chez Katumbi, ni rencontré qui que ce soit, ni dans le hall d’un hôtel, ni à une manifestation quelconque, ni au Congo, ni à l’étranger d’où je viens après trois mois de séjour.

Si, en 2018, j’ai appelé les miens à voter pour le Candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en retirant ma candidature après avoir versé au Trésor public une caution non remboursable de 100.000 $US, je l’ai fait par conviction.

J’ai été moqué.
Nous avons été moqués.
Nous du CACH.
Dans ma circonscription, les armes ont parlé contre le Candidat n°20.
Le Candidat CACH a été élu, le Candidat CACH a été proclamé Président de la République.
Depuis près de quatre ans, le Candidat CACH est Président du pays.
J’en suis fier.

Mon bulletin de vote et les bulletins de vote des miens, dans l’espace Grand Bandundu et dans le pays où la Communauté s’est installée et agit, ont pesé dans le résultat de la Présidentielle.
J’y ai été Directeur de Campagne pour le Grand Bandundu.
En réaction, le pouvoir d’hier m’a puni.

Le pouvoir d’hier m’a enlevé et a enlevé les miens, des listes des élus fabriquées.
Où sont ceux qui se sont moqués du CACH ?
Dieu merci, ils nous ont rejoints en masse, mangent à la table du Roi, imputent des faits gravissimes à ceux qui se sont battus pour le CACH.

Chers amis de la presse,
je n’ai rien à vous apprendre.
Le Bandundu est un Swing State.

Le Bandundu est présent dans la ville de Kinshasa et dans le pays.
Le Bandundu est une province élective, comme le Kivu, le Katanga, la province Orientale.
Écrire que le Gouvernement ou quiconque me paie une subvention mensuelle et que cette subvention a cessé de m’être versée depuis la mort du Patriarche Kitenge Yesu (paix à l’âme de ce Monument) est une parfaite folie.
Chers amis de la presse, voici ma réponse à ces inventions :

J’ai demandé à mes avocats de déposer dès lundi 17 octobre 2022, une plainte devant la justice contre ce texte qui m’a été communiqué hier vendredi 14 octobre, en fin de matinée, par hasard, par un ami à qui je rendais visite à son domicile.
Sachez que c’est très difficile de tout lire ; c’est très douloureux de tout voir, de tout écouter dans notre pays.
Mais le Congo est notre pays.

Travaillons tous pour qu’il survive.
Aidons notre Président à conduire son mandat, à poursuivre son action à la tête de ce pays que nous aimons tous.
Travaillons à la salubrité médiatique.

Kinshasa, 15 octobre 2022.
Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba.

Candidat Président de la République 2018.
Troisième Personnalité du CACH.
Président National Historique du Parti pour l’Action.


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Tryphon Kin Kiey Mulumba