Mukebayi reste détenu
  • mer, 19/02/2020 - 08:04

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1482|MERCREDI 19 FEVRIER 2020.

Mukebayi Nkoso (Mike Mukebayi) a été réhabilité par la Haute Cour le 7 février 2020 déclarant la décision de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa du 6 septembre 2019 autorisant des poursuites judiciaires contre le député de Kinshasa, de nulle et de nul effet et de mettre, par voie de conséquence, mettait fin aux poursuites mais l’ex-journaliste, qui a fait ses premières armes et travaillé des années durant, au Soft, au Soft Grands Lacs devenu Le Soft International, reste en détention, «après des pressions politiques qui font obstruction à une décision judiciaire, empêchant son exécution», dénonce le député national Claudel Lubaya. «Notre Constitution garantit à chaque citoyen, dont Mike Mukebayi, l’égalité de traitement, l’engagement de l’État à promouvoir cette égalité, et le droit des individus d’être à l’abri de toute discrimination et tout arbitraire. Or, dans le cas sous examen, il appert, selon la Haute Cour, qui a déjà dit le droit, que le citoyen Mukebayi serait victime des décisions politico-administratives abusives et injustifiées, incompatibles avec l’État de droit. C’est cela qui justifie son maintien en détention jusqu’à ce jour et ce, en violation de l’article 12 de la Constitution qui stipule: «Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois».
«Puisque l’État de droit implique la primauté de la loi sur toutes autres considérations et exige la soumission universelle de tous au droit, j’en appelle à l’implication du Président de la République, Magistrat suprême et garant de notre Constitution, à user de tous les moyens en son pouvoir pour que le citoyen Mike Mukebayi puisse jouir, conformément à notre Constitution, de son droit le plus légitime à la protection étatique en vertu des lois nationales et autres instruments internationaux protecteurs des droits fondamentaux de l’homme. Son maintien en détention malgré l’arrêt irrévocable de la Haute Cour jette le discrédit sur les institutions de même qu’il viole les principes constitutionnels républicains d’impartialité et d’exemplarité de l’État», écrit l’élu.


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