Les grands patrons replongent dans le noir
  • lun, 06/11/2017 - 06:21

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
C’est à nouveau l’inquiétude. Alors qu’ils venaient de traverser une période de positivité certes courte, les grands patrons voient désormais noir. Fin septembre, ils étaient bien inquiets des prévisions économiques du pays. En effet, depuis bientôt deux mois, les entrepreneurs se montrent de plus en plus optimistes en ce qui concerne l’évolution favorable de la conjoncture, laquelle se traduit par une évolution positive de leur solde global brut à +6,1 % en septembre 2017, après une amélioration de +3,2 % notée un mois plus tôt. Mais cette tendance au maintien de la reprise de confiance couvre partiellement les secteurs de l’économie.
Ainsi, selon la note de conjoncture de la Banque Centrale du Congo, dans les industries extractives, les chefs d’entreprises ont réitéré la confiance retrouvée depuis juillet 2017 et cette confiance s’est légèrement consolidée traduisant une nette reprise de l’activité dans ce secteur, stimulée par le bon comportement des cours des matières premières sur les marchés internationaux. Ainsi, le solde brut d’opinions des miniers s’est située à +11,6% en septembre contre +10,9% un mois auparavant.
Cependant, le secteur B&T est demeuré pessimiste en dépit d’un léger redressement à -59,3% du solde d’opinions, contre -61,9% en août 2017.

En effet, les chefs d’entreprises de ce secteur n’envisagent pas une amélioration substantielle de la demande des travaux au vu du ralentissement de l’investissement tant privé que public dans ce secteur et des perspectives peu rassurantes quant à la poursuite à court terme des travaux de reconstruction des infrastructures publiques.
Pour ce qui est du secteur des services, les patrons affichent également leur pessimisme quant aux perspectives favorables de la conjoncture économique. Le solde brut d’opinions de chefs d’entreprises de ce secteur reste significativement négatif, se situant à -56, 9% contre -55,6% le mois dernier.

3,2% DE TAUX DE CROISSANCE.
Dans le secteur énergétique, l’opinion des chefs d’entreprises, bien que toujours significativement positive, affiche un petit recul. Après avoir porté depuis le mois de juin dernier un regard pour le moins rassuré sur l’évolution de la conjoncture, ils ont revu leur jugement à la baisse en septembre, au cours duquel le solde de leurs opinions a subi une baisse, en passant de +59,0%, un mois auparavant, à +43,6% en ce mois sous publication.
Dans les industries manufacturières, il faut noter que l’opinion des patrons qui s’était caractérisée par une reprise significative de confiance en août 2017, a de manière spontanée affiché une nette perte d’optimisme. Le solde brut d’opinions des entrepreneurs de ce secteur a fléchi avec une forte amplitude jusqu’à atteindre -8,3%, en nette rupture avec ta hausse de + 19,5% enregistrée un mois plus tôt.
Sur base des données de réalisation à fin juin dernier, le taux de croissance économique en 2017 devrait se situer à 3,2% contre une estimation de 3,1% au mois de mars de l’année en cours et une réalisation de 2,4% en 2016.
Au niveau de l’offre, le secteur primaire serait le principal moteur de la croissance dont la contribution se situerait à 1,79 point de pourcentage, impulsée principalement par la production minière. La reprise du secteur primaire serait expliquée par la branche «Extraction» avec une contribution de 1,51 point de croissance suite à l’amélioration de la production de principaux produits miniers, consécutive au maintien de la reprise des cours mondiaux des matières premières exportées.
Le secteur secondaire viendrait en deuxième position, avec une contribution de 1,27 point de croissance, suite au bon comportement des branches «Bâtiment et travaux publics» et «Industries Manufacturières», attestée par des contributions respectives de 0,54 et 0,57 point, suite à la prise en compte de la production de deux nouvelles cimenteries (CIMKO et PPC Barnet).
Quant au secteur tertiaire, il serait marqué par un léger recul de 0,74 point de sa contribution à la croissance comparativement à l’année dernière, en affichant une contribution de 1,01 point. Cette situation serait consécutive principalement à la baisse observée dans la contribution des branches «Télécommunication» et «service d’administration publique» dont les contributions à la croissance s’établiraient respectivement à -0,05 et -0,03 point de croissance.
Selon l’approche du PIB par la dépense, la demande intérieure devrait soutenir la croissance. Elle contribuerait à hauteur de 2,79 points contre 1,00 point l’année dernière. Cette composante reste dynamique en 2017 grâce notamment à la consommation privée dont la contribution en point serait de 1,75 point venant 1,86 point tandis que celle des administrations publiques se chiffrerait à -0,99 point contre -0,77 point.
En ce qui concerne les investissements bruts, ils connaîtront une amélioration dans la contribution contre une contribution quasi négative en 2016, soit respectivement 2,02 point contre -0,09 point. Cette évolution favorable porterait -0,23 point la contribution des investissements publics contre -0,29% en 2016.
A la quatrième semaine du mois d’octobre, il s’observe une légère baisse des prix sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation hebdomadaire est passé de 1,3% à 0,9%, atteignant en cumul annuel un taux de 43,4%. Toute proportion gardée, l’année 2017 pourrait se clôturer avec un taux d’inflation de 54,7% en annualisé. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 52,2% face à un objectif de 7,0% en moyen terme.
Au 26 octobre 2017, la comptabilisation des opérations financières, incluant l’amortissement de la dette, affiche un excédent de 42,9 milliards de CDF, résultant des recettes de 302,4 milliards de CDF et des dépenses de 259,5 milliards. En cumul annuel, la situation financière de l’État renseigne un excédent de 85,3 milliards de CDF contre un excédent programmé de 21,6 milliards.
Les ressources publiques mobilisées aux vingt-six premiers jours du mois d’octobre 2017 ont été réalisées à concurrence de 92,9% rapportées à la programmation mensuelle de 325,4 milliards de CDF.
Elles ont été constituées pour l’essentiel des recettes collectées par la DGDA, soit 32,6% et celles orientées à la DGI représentant 47,4% de l’ensemble de recettes.
Quant aux recettes non fiscales sous la gestion de la DGRAD, leur part dans le total a été de 10,3%. La rubrique «Dons et autres recettes» a représenté 9,7%, dans l’ensemble des recettes alors que celle de «Pétroliers producteurs» n’a pas encore engrangé des ressources pour l’État.
S’agissant du comportement des dépenses, intégrant l’amortissement de la dette, elles ont été exécutées à 81,8% rapportées à leur programmation mensuelle de 317,3 milliards CDF.
L’analyse de la structure de ces dépenses révèle que les salaires des agents et fonctionnaires de l’État ont été exécutés à 66,8% de leur programmation mensuelle, représentant 50,4 % des dépenses publiques et 37,3% des recettes publiques.
Les recettes comme les dépenses publiques ont évolué de manière similaire d’une semaine à l’autre, au cours des quatre premières semaines du mois en cours. Elles ont atteint leurs points culminant à la troisième semaine pour chuter à la quatrième semaine.
En effet, en flux hebdomadaires, les recettes publiques ont évolué de manière croissante durant les trois premières semaines, atteignant le pic à la troisième semaine, soit un montant de 132,6 milliards de CDF. Cependant, au cours de la quatrième semaine, du 20 au 26 octobre, elles ont régressé de 63,7% par rapport à la semaine précédente, s’établissant à 48,1 milliards. Les recettes collectées par la DGDA ont représenté 48,4% des recettes hebdomadaires de la quatrième semaine.
Quant aux dépenses publiques, en hebdomadaire, elles ont d’abord baissé de 11,7% entre la première et la deuxième semaine pour doubler à la troisième semaine comparativement à la semaine précédente et atteindre 107,6 milliards de CDF. À la quatrième semaine, les dépenses ont accusé une forte baisse de 63,8%, se chiffrant à 38,9 milliards dont 50,4% ont été alloués au frais de fonctionnement des institutions politiques et des ministères.
L’évolution du solde hebdomadaire des Opérations Financières de l’État, renseigne que le Trésor n’a été déficitaire qu’à la première semaine, quant aux trois autres semaines, les soldes des opérations financières de l’État ont affiché des excédents. Cette situation a conduit à un excédent de 42,9 milliards en cumul mensuel au 26 octobre 2017.

PLAN DE TRESORERIE.
Au 26 octobre 2017, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un excédent de 3,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 18,001 milliards et des décaissements de 17,998 milliards de CDF. Ce résultat est consécutif notamment au versement par le Trésor public des intérêts sur la créance titrisée à la Banque Centrale au cours de ce mois.
En cumul annuel, ce déficit affiché au Plan de Trésorerie de la Banque centrale de 3,929 milliards de CDF correspond à l’attente du paiement des intérêts sur la créance titrisée du mois à hauteur de 4,0 milliards de CDF.
Au 26 octobre 2017, le marché des changes a renseigné, d’une semaine à l’autre, une relative stabilité dans ses deux compartiments. En effet, le taux de change s’est situé à 1.573,55 CDF le dollar américain et 1.586,93 CDF respectivement à l’interbancaire et au parallèle, dégageant, d’une semaine à l’autre, une dépréciation de 0,10% et une appréciation de 0,03%.
Au 24 octobre 2017, l’exécution du budget en devises a affiché un excédent mensuel de 44,67 millions de USD. En cumul annuel, il s’observe une consommation des devises de 140,35 millions. Ainsi, les réserves internationales se sont situées à 705,09 millions de USD, correspondant à 3,10 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres.
Au 26 octobre 2017, la situation monétaire a renseigné une hausse de la base monétaire de 282,64 milliards de CDF par rapport à fin décembre 2016, atteignant un niveau de 1. 902,50 milliards de CDF. La progression de cet agrégat est expliquée par une augmentation des avoirs intérieurs nets à hauteur de 660,48 milliards de CDF, impulsée principalement par les créances sur les banques qui se sont accrues de 561,08 milliards. Par contre, les avoirs extérieurs nets indiquent une baisse de 377,84 milliards.
Au niveau des composantes, cet élargissement de la base monétaire est localisé au niveau des dépôts des banques et de la circulation fiduciaire à hauteur respectivement de 146,32 milliards et 120,57 milliards de CDF.
Au 27 octobre 2017, l’encours hebdomadaire sur le guichet des prêts à court terme s’est établi à 24,32 milliards de CDF. Par contre, au niveau des facilités permanentes et sur le marché interbancaire, ces guichets n’ont connu aucune sollicitation de la part des banques durant la semaine concernée.
L’évolution des taux débiteurs des banques ne dépend pas étroitement de la fixation du taux directeur de la Banque centrale dans la mesure où les banques prennent en ligne de compte l’évolution des indicateurs de la conjoncture et des paramètres liés aux charges d’exploitation. Au 25 octobre 2017, l’encours global des Bons BCC à 7 et 28 jours a été maintenu à 30,0 milliards, soit 15,0 milliards pour les 7 jours et celui de 28 jours, dégageant une ponction annuelle de 21,5 milliards de CDF.
Il importe de signaler que depuis janvier 2017, les maturités longues ont été inactives suite notamment aux effets des anticipations des agents économiques, aggravés par les incertitudes intérieures. En outre, les intérêts rémunérés sur les bons de longues maturités ont été observés faibles par rapport aux gains sur le marché des changes dans la mesure où les banques ont joué à l’arbitrage en défaveur des bons BCC des longues maturités. C’est n’est qu’à la première semaine du mois d’octobre 2017 que les banques ont restauré leur confiance sur une maturité longue de 28 jours en raison d’une stabilité relative observée entre juillet et septembre 2017.
Au 26 octobre 2017, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une injection nette de 248,7 milliards de CDF contre une hausse programmée de 231,5 milliards de CDF, dégageant un écart 17,2 milliards de CDF. Au 26 octobre, les facteurs autonomes ont injecté 142,9 mitliards de CDF contre une injection programmée de 68,8 milliards. Cette évolution est principalement liée aux injections réalisées au niveau des avoirs intérieurs nets à hauteur de 520,7 milliards alors que les avoirs extérieurs nets ont ponctionné 377,8 milliards de CDF. Les facteurs institutionnels ont injecté 105,7 milliards de CDF alors qu’une injection de 162,7 milliards était attendue. Au 26 octobre 2017, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une injection nette de 248,7 milliards de CDF contre une hausse programmée de 231,5 milliards de CDF, dégageant un écart 17,2 milliards de CDF.
Au 26 octobre, les facteurs autonomes ont injecté 142,9 milliards de CDF contre une injection programmée de 68,8 milliards. Cette évolution est principalement liée aux injections réalisées au niveau des avoirs intérieurs nets à hauteur de 520,7 milliards alors que les avoirs extérieurs nets ont ponctionné 377,8 milliards de CDF.
Les facteurs institutionnels ont injecté 105,7 milliards de CDF alors qu’une injection de 162,7 milliards était attendue. L’injection est consécutive à celle du refinancement de 161,2 milliards de CDF alors que l’encours Bons BCC et la réserve obligatoire ont respectivement ponctionné 21,5 milliards et 34,0 milliards de CDF.
Au 26 octobre 2017, le compte courant des banques a augmenté de 166,32 milliards de CDF par rapport à fin décembre 2016, se situant à 585,14 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 466,45 milliards de CDF, il se dégage des avoirs libres excédentaires des banques de 118,69 milliards de CDF.
Au 26 octobre 2017, les émissions nettes cumulées se sont établies à 417,63 milliards de CDF, tenant aux émissions de 524,14 milliards et aux destructions de 106,52 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 1.415,28 milliards de CDF dont 66,71 % en provinces. À fin septembre 2017, les dépôts de la clientèle des banques se sont accrus de 3,96% par rapport à fin décembre 2016, s’établissant à 3.549,28 millions de USD. Par contre, comparé à son niveau de 2016, il est noté un recul de 4,56%. S’agissant des dépôts en monnaie nationale, ces deniers sont passés à 344,4 millions de USD à fin septembre de l’année courante contre 665,7 millions à fin 2016, accusant une décroissance de 48,3%. Cette diminution sensible est attribuable à l’effet dépréciation de la monnaie nationale. Quant aux dépôts en monnaies étrangères, il convient de relever que l’accroissement enregistré, entre fin septembre 2017 et fin décembre de l’année dernière, est établi à 10,2%.
Pour ce qui est des dépôts de la clientèle par provenance, il s’observe des accroissements au niveau des ménages et des entreprises publiques respectivement de 20,3% et de 6,9% en septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016. Par contre, comparé à la période correspondante, tes différentes structures des dépôts de la clientèle par provenance ont reculé, à l’exception des ménages qui sont demeurés positifs de 16,7%.

CREDITS A L’ECONOMIE.
À fin septembre 2017, les crédits bruts à la clientèle ont connu une régression de 8,1% par rapport au niveau de décembre 2016. En glissement annuel, cette situation est restée identique, affichant une régression est de 11,1%.
S’agissant des crédits par monnaies, ils se sont décrus respectivement de 27,2% en monnaie nationale et 6,2% en monnaies étrangères. Quant aux crédits bruts à la clientèle par secteur, il a été observé que seuls les crédits aux entreprises publiques se sont accrus de 0,3% à fin septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016. Cette situation est expliquée par les faibles niveaux des avoirs des banques, induits notamment par le niveau élevé du coefficient de la réserve obligatoire, ainsi que de l’effet dépréciation de la monnaie nationale. Les prévisions de la Banque mondiale sur les prix des matières premières, publiées le 26 octobre courant, indiquent une stabilisation des cours en 2018 après de fortes hausses ou de fortes baisses de 2017. En effet, les prix de l’énergie - pétrole, gaz et charbon - devraient augmenter de 4,0%, après un accroissement 24,0% en 2017. Ces évolutions restent tributaires de la politique visant à limiter l’offre mondiale du pétrole par l’OPEP, du rythme des États-Unis ainsi que de la politique environnementale chinoise.
Pour les autres produits de base, l’année 2018 devrait constituer une année de stabilisation des prix après la forte hausse de +22,0% en 2017. Quant au cours du cuivre, il ne devrait remonter que légèrement. En ce qui concerne les prix des produits agricoles, ils devraient également se stabiliser en 2018.
Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE), à l’issue de son conseil des Gouverneurs, tenu le 26 octobre 2017, a annoncé le calendrier de retournement de sa politique monétaire liée aux rachats de titres publics, lancée en mars 2015. À cet effet, une autre réduction est prévue à partir du 1er janvier 2018 de 60 à 30 milliards d’euros par mois, après une réduction de 80 à 60 milliards, intervenue en avril dernier. Quant aux taux d’intérêt à court terme, ils sont maintenus à leurs niveaux actuels. Le principal taux de refinancement des banques a été maintenu à zéro tandis que le taux de dépôt demeure à - 0,40 %.
Aux États-Unis, une croissance économique de 3,0% a été notée au 3ème trimestre 2017 (juillet-septembre) en rythme annualisé contre une prévision de 2,5% après 3,1% au deuxième trimestre. Cette progression s’explique par la hausse des stocks et la contraction du déficit commercial, lesquelles ont compensé Le ralentissement des dépenses des ménages, alimenté par Le passage d’ouragans sur Le sud du pays, et un recul de la construction.
En outre, le Département du Commerce a souligné la difficulté d’estimer l’impact global du passage des ouragans Harvey et Irma sur les chiffres trimestriels du PIB américain. Hors constitution des stocks, la croissance de L’économie américaine a été de 2,3 % en rythme annualisé sur la période juillet-septembre après 2,9% sur les trois mois précédents.
En Chine, la Banque centrale chinoise (BPC) a effectué, lundi 23 octobre 2017, pour le cinquième mois consécutif, une injection de 200 milliards de yuans (environ 30 milliards de dollars) sur le marché via des opérations d’open market, afin d’atténuer une pression temporaire sur Les liquidités. Pour la BPC, cette décision vise le maintien de la stabilité fondamentale des liquidités en réponse à l’augmentation de la demande de liquidité due aux facteurs saisonniers, notamment les paiements d’impôt. Par ailleurs, l’Institution a décidé de poursuivre une politique monétaire prudente et neutre en 2017, appliquant une gamme entière d’instruments politiques pour maintenir la stabilité fondamentale des liquidités et garder les taux d’intérêt à un niveau approprié.
D’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), l’Afrique est de plus en plus dépendante des matières premières dans ses échanges. Une tendance que l’on retrouve dans l’ensemble des pays en développement. Il importe de souligner que les ressources agricoles, minières et énergétiques pèsent en valeur plus de 60% des exportations dans tous les pays du continent africain, à l’exception de l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Lesotho, le Maroc et la Tunisie.
Au 26 octobre 2017, les cours des produits de base intéressant l’économie congolaise ont évolué de manière erratique, comme l’indiquent les tableaux ci-dessous:
Au marché de Londres, le prix du baril s’est inscrit en hausse, soutenu notamment par les efforts saoudiens pour mettre un terme à l’engorgement des marchés mondiaux. En effet, le premier exportateur mondial s’est allié à un autre grand producteur du pétrole, la Russie, pour parvenir à un accord de limitation de la production qui lie les producteurs, dont ceux de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour rééquilibrer le marché et faire remonter les prix. Ainsi, le prix du baril du pétrole (Brent) s’est établi à 59,32 USD le baril, soit une. Progression de 4,14%, d’une semaine à l’autre.
Au 26 octobre 2017, le prix du cuivre s’est établi à 6.970,00 USD la tonne, soit une baisse de 0,01%, d’une semaine à l’autre.
Le cours du cobalt a enregistré une variation hebdomadaire nulle, demeurant à 66.777,04 USD la tonne, alors que celui de l’or a connu une hausse de 0,09%, se situant à 1.279,82 USD l’once.
Au 26 octobre 2017, le cours du blé a enregistré une baisse hebdomadaire de 0,80% alors que celui du maïs a enregistré une hausse de 0,07% sur fond du renforcement du dollar américain par rapport aux autres devises. Ainsi, les prix se sont fixés respectivement à 431,75 Cts/boisseau et 128,68 USD la tonne.
Au 27 octobre 2017, le cours de change entre l’euro et le dollar américain s’est établi à 1,1590. Cette situation tient compte de la clôture en nette hausse des bourses européennes, portées par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) sur sa politique monétaire perçue encore accommodante, malgré la réduction des rachats d’actifs.
Notons que les prévisions de la Banque mondiale sur les prix des matières premières publiées le 26 octobre indiquent une stabilisation des cours en 2018 après de fortes hausses ou de fortes baisses de 2017. Les prix de l’énergie - pétrole, gaz et charbon - devraient augmenter de 4,0 % après un accroissement 24,0 % en 2017.


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