Le Soft International veut saluer le monument de la presse congolaise
  • ven, 06/11/2020 - 00:59

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1506|JEUDI 5 NOVEMBRE 2020.

Revu et corrigé.

Il a décidé de le saluer sous forme de reconnaissance publique nationale et professionnelle. Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba projette, avec le groupe de médias FPG éditeur du Soft International, un BiGEvent au cours duquel sera présenté aux jeunes, à ceux qui ne savent pas, celui qui est le monument vivant de la presse congolaise, le Patriarche Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda.

Patron du très prestigieux quotidien «Le Progrès», immense signature des années Zaïre, Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda fut, des années durant, à la tête de l’un des quatre titres emblématiques paraissant à Kinshasa avec «L’Etoile du Congo», «le Courrier d’Afrique» (Courraf) et «la Tribune Africaine». En 1972, avec l’annonce de l’authenticité avec la zaïrianisation, les quatre titres prennent des appellations à consonance locale.

REGIME D’AIDE A LA PRESSE ET LA GRANDE REFORME.
«Le Progrès» devient «Salongo» (le travail érigé en vertu par Mobutu à son retour de Chine où il rencontre le Grand Mao Tsé Toung), «L’Etoile du Congo» de Paul Bondo Nsama prend le nouveau titre de «Myoto» (les étoiles).
Lors de l’une de ces réformes - voulant mieux canaliser le régime d’aide à la presse - «Salongo» du très rigoureux Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda, fusionnait avec «Myoto» en conservant le prestigieux nom «Salongo» trouvé par Mpanu-Mpanu quand celui-ci happé par la politique en allant siéger dans les hautes instances du parti-Etat, le MPR, faisait ses adieux à la profession.

Et, en même temps, «La Tribune Africaine» devenu «Elombe» de Thy-René Essolomwa, avalait le géant «Courrier d’Afrique» débaptisé «Elima», où il fit jadis ses premiers pas dans la presse mais conservait le titre «Elima» avec comme directeur général Essolomwa Nkoy ea Linganga parti à 74 ans le 8 mai à Kinshasa.

Que deviennent les équipes de «Salongo» devenu «Le Progrès» qui siégeaient sur la belle rue de l’Ecole en plein centre bourdonnant des affaires qui donne d’un côté sur l’ambassade américaine et de l’autre sur le boulevard du 30 Juin? Elles allaient rejoindre leur nouveau QG, la 7ème à Limete où logeait «L’Etoile du Congo».

Avec cette fusion, «Salongo» perdait sa marque de fabrique «Le Progrès» pour adopter celle du défunt «Myoto» même si le titre «Salongo» («Le Progrès») était conservé, d’ordre de Mobutu. De même ses signatures dont celle au pied du texte des «les Tablettes de Raphaël Mpanu-Mpanu» paraissant à la dernière page de couverture, une fois par semaine dans l’édition du week-end qui furent LE must de l’élite des années Zaïre.
Véritable trouble ! Traumatisme !

Patron de l’édition «Le Progrès Week-End», Tryphon Kin-kiey Mulumba réagit contre cette réforme et préfère aller planter le choux dans son village de Kitoy, à Masimanimba plutôt que de rejoindre une équipe dans laquelle il ne se reconnaîtrait pas en perdant sa marque d’origine. Entre les deux principaux quotidiens de la ville, aucune ressemblance en effet.

L’un destiné à l’élite intellectuelle - «le journal de qualité» comme cela a été conçu par les pères fondateurs de la presse moderne, dès la naissance de l’imprimerie, Gutenberg, Renaudot, De Girardin, l’autre consacré au grand au public. Qui ignore les faits divers qui ont fait la fortune de «l’Etoile du Congo»? L’un c’est «Le Monde», l’autre «France Soir». C’est sur insistance de Paul Bondo Nsama que Tryphon Kin-kiey Mulumba se résout de revenir à Kin et de rejoindre le nouveau groupe de presse.

Il s’y fait confier par son nouveau patron les mêmes responsabilités que celles assumées jadis chez Mpanu-Mpanu et reçoit toute liberté de conduite. Bondo Nsama a connu la puissance de cette édition «Le Progrès Week-end».
Problème : comment Kin-kiey, arrivé du fin fond de son village natal de Masi, a atterri rue de l’Ecole, fut reçu et présenté par Mpanu Mpanu lui qui était encore élève étranger du Collège belge Albert 1er de Kalina (Gombe) qui, alors, n’accueillait que les enfants blancs ou ceux issus de la nouvelle bourgeoise nationale et prit goût à ce métier?

Dès le premier contact, «le Vieux Raph» lui décèle un grand destin national, en fait l’annonce publique. Lui qui n’avait jamais pensé faire ce métier, comment le chemin du 35, rue du Louvre - la grande école française de Paris, membre de la Conférence des grandes écoles de France qu’il appelle familièrement «l’auto-école de France» qui est l’«ENA des journalistes» d’où sont sortis et sortent les plus grands de la presse en France (Bernard Pivot, David Pujadas, Florence Aubenas, Pierre Lescure, etc.) - s’ouvre à lui, à lui seul, fils de Kinshasa, à y être admis par concours strict comme boursier du Gouvernement français.

L’Histoire raconte que vite KKM a eu envie d’aller voir ailleurs. KKM ou KKMTRY doit sa reconnaissance à ce Père professionnel qu’est «le Vieux Raph» qui lui a donné son premier emploi, lui a permis d’être ce qu’il est aujourd’hui. Une structure en charge d’organisation des événements a reçu mission de faire une proposition.


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