Le prochain président angolais aura des pouvoirs réduits
  • dim, 23/07/2017 - 22:47

Joâo Manuel Gonçalves Lourenco ne saurait démettre ni un général, ni un flic, ni… Signe que Dos reste à la manœuvre!

KIN’S, n°8, daté lundi 24 juillet 2017.
Le parlement a voté vendredi une loi limitant les pouvoirs du futur président angolais issu d’élections d’août prochain pour remplacer Jose Eduardo dos Santos au pouvoir depuis 1979 et qui a décidé de ne pas se représenter. Le nouveau président sera logiquement Joâo Manuel Gonçalves Lourenco, vice-président du MPLA depuis 2014, ministre de la Défense.
La loi, approuvée par une large majorité de députés du MPLA (Mouvement pour la libération de l’Angola au pouvoir), reconduit pour huit ans les dirigeants de l’armée, des services de renseignement et de la police, et empêche de fait le futur président de procéder à de nouvelles nominations.
La loi encadre en effet strictement les conditions de départ des responsables concernés. Y figurent la condamnation pour un crime ou le dépassement de la limite d’âge, mais pas le bon vouloir du chef de l’Etat.
Ce texte suscite une controverse en Angola, l’opposition accusant le président sortant Jose Eduardo dos Santos de vouloir laisser un pouvoir militaire à sa main avant de quitter la présidence.
«Cela signifie que le chef de l’Etat ne pourra démettre de leurs fonctions» aucun haut responsable, a dénoncé Andre Mendes de Carvalho, député du parti CASA-CE (opposition).
«Une loi ne peut pas être adoptée comme ça à quelques semaines de la fin d’un mandat. De plus, elle empêche le futur président de bien travailler», s’est indigné de son côté le principal parti d’opposition, l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), pour justifier son vote contre le texte.
Les Angolais sont appelés aux urnes le 23 août pour renouveler le Parlement.
Le nouveau chef de l’Etat sera issu de la majorité présidentielle.
Après 37 ans de règne sans partage, Jose Eduardo dos Santos, dont l’état de santé alimente de nombreuses rumeurs en Angola, ne se représente pas à la fonction suprême. Son dauphin, Joâo Manuel Gonçalves Lourenco, 63 ans, vice-président du MPLA et ministre de la Défense, devrait lui succéder si le parti gagne le scrutin. Ce qui ne fait l’ombre d’aucun doute.


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