Le ministre UNC du Budget Kangudia qui ne savait pas lire le Budget
  • ven, 24/02/2017 - 02:55

Corneille Nangaa a recadré et humilie Pierre Kangudia.

Le chiffre du Budget requis pour organiser les élections et notamment la présidentielle était attendu. Après des déclarations officielles sur un budget en inflation - le ministre UNC du Budget Pierre Kangudia avançant le chiffre de 1,8 milliard qu’il ne saurait trouver - Corneille Nangaa a fait une mise au point, rassurant: il faudra 1,3 milliard de dollars sur trois ans pour financer l’ensemble du cycle électoral et non pas 1,8 milliard de dollars comme évoqué par le ministre Pierre Kangudia.
Quelque USD 526 millions pour financer la présidentielle mais aussi les législatives et les provinciales, ces trois scrutins que le gouvernement s’est engagé à organiser d’ici la fin de l’année. Les municipales et les locales devraient coûter USD 385 millions, a expliqué le président de la CENI, une somme que l’Etat n’aura cependant pas besoin de mobiliser avant 2018, année où ces élections devront être organisées.

LOIN DES IDEES DE KANGUDIA.
Enfin, l’enrôlement des électeurs, en cours depuis décembre, coûtera USD 400 millions. Une enveloppe qui a déjà commencé à être dépensée en 2016. Résultat: 15 millions de nouveaux électeurs déjà inscrits, se réjouit la Centrale électorale, soit un tiers des 45 millions de personnes attendues.
Autre point d’inquiétude: la durée de cet enrôlement, sachant que dans presque toutes les provinces, les opérations ont pris du retard avec des cas de vols de matériels, d’attaques de groupes armés ou encore l’assassinat de sept agents de la CENI, mais aussi des difficultés logistiques comme un manque de carburant pour acheminer le matériel dans ce pays gigantesque. Mais là encore, la CENI se veut rassurante: les opérations sont en cours et les électeurs ont jusque fin juillet pour s’enregistrer.
Reste que la principale inconnue demeure, celle de la date des élections. Aucun calendrier n’a encore été annoncé, malgré les demandes répétées des partenaires internationaux qui ont promis d’apporter USD 120 millions de financement. Pour la CENI, la balle est dans le camp des acteurs politiques, tout dépend de leur volonté à mettre en œuvre l’accord signé le 31 décembre dernier.
ALUNGA MBUWA.


Related Posts

About author

Portrait de ALUNGA MBUWA