Le ministre Kin-kiey prend part en Corée du Sud à l'élection du nouveau Secrétaire Général de l'UIT
  • lun, 20/10/2014 - 10:31

Correspondance de Busan, archipel de Corée du Sud.
Porteur des pleins pouvoirs délivrés par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication, UIT, participe en Corée du Sud à la réunion des ministres plénipotentiaires des télécommunications et des technologies de l'Information et de la Communication chargés d’élire en début de semaine un nouveau Secrétaire Général de l'Union Internationale des Télécommunications qui sera, sauf surprise improbable, le Chinois Houlin Zhao.

Notre pays qui construisit en Afrique le premier réseau de satellites terrestres, lança le premier réseau de téléphone mobile avant nombre de pays européens comme solution aux défaillances du réseau fixe, abrita la siège de l’UAT (Union Africaine des Télécommunications) qu'il a décidé de rapatrier, recouvre et va l’user pour la toute première fois depuis de très longues années, son droit de vote après l’avoir perdu pour non-paiement d’une trentaine d’années de cotisations, régularisées il y a deux ans par le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba, qui a rendu, en arrivant à Busan, en Corée du Sud, un vibrant hommage au Premier ministre Augustin Matata Ponyo et au Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange pour toutes les facilités autorisées.

LE CHINOIS ZHAO VA PRENDRE LA SUCCESSION DE HAMADOUN I. TOURE.
Jusqu'ici secrétaire général adjoint de l’UIT, Houlin Zhao, candidat de la région Asie et Australie, est le seul candidat au poste de secrétaire général de l’UIT, le secrétaire général sortant, le Malien Hamadoun I. Touré, qui achève son deuxième mandat en décembre 2014, ne pouvant prendre une troisième course.

Les autres postes disputés sont ceux de secrétaire général adjoint auquel concourent un Britannique, un Canadien, une Polonaise et deux Africains (un Nigérian et un Mauritanien) et de directeurs à la Radiocommunication, à la Standardisation des télécommunications, au Développement des télécommunications, à la Régulation.

Au total, une trentaine de candidats ont décidé de concourir au vote de 193 ministres et plénipotentiaires présents sur l’archipel de Corée, au large de la côte pacifique de l’Asie, à 150 kms des côtes japonaises.

L'élection aura lieu jeudi, vendredi et lundi 23, 24 et 26 octobre, à 150 km des côtes japonaises, à Busan (également Pusan), la «montagne-chaudron», la «montagne qui ressemble à un chaudron», la deuxième ville du pays après la Capitale Séoul, l'un des trois ports maritimes les plus importants au monde pour son trafic et son efficacité.

Le port peuplé par nombre de ressortissants russes, joua un rôle déterminant lors de la guerre de Corée, en 1950-1953, quand le combat au large de Busan empêcha un débarquement de l’armée nord-coréenne qui aurait livrer la ville au contrôle militaire nord-coréen. La position et le «périmètre» de Busan permirent aux renforts militaires américains sous la bannière des Nations-Unies, de débarquer massivement et d’aller à la reconquête de la péninsule alors tombée sous le contrôle du puissant voisin communiste nord-coréen.

A la tête d’une délégation de son ministère, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication Tryphon Kin-kiey Mulumba est arrivé à Busan après deux jours de voyage passant par Pékin (Beijing) dont le pays - crise du virus Ebola oblige! - a mis le pays le plus peuplé du monde, avec 1,4 milliard d’habitants, en état de guerre sur des aéroports avec des avions atterrissant de l’étranger redirigés vers une aire spéciale médicalisée où des passagers sont reçus par des équipes sanitaires masquées et gantées…

Quoique le Congo RDC ne soit curieusement pas cité par les médias internationaux parmi les sept pays les plus «sévèrement touchés» (Sierra-Léone, Libéria, Guinée, et même le Nigeria, le Sénégal, l’Espagne voire les Etats-Unis) par le virus mortel, dans les avions se rendant en Chine, nos compatriotes ou les passagers ayant séjourné dans notre pays au cours des vingt derniers jours, offrent le front au scanner du fameux thermomètre électronique laser à infrarouge, détecteur de fièvre suspecte.

Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba et sa délégation ont dû se soumettre à l’exercice avant d’être autorisés à poursuivre leur voyage vers l’archipel.

LA COREE DU SUD TOUT UN SYMBOLE POUR L'UIT.
L’élection des dirigeants de l’UIT dans ce Continent où se situe l’avenir du monde et dans ce pays de l’Extrême Orient, est tout un symbole.

Avant de faire ses adieux à la tête de l’Institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication, le secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications, le Malien Hamadoun I. Touré, ne pouvait mieux trouver comme pays pour organiser sa relève. La République Populaire et Démocratique de Corée du Sud qui, en 1960, était aussi sous-développée que nombre de nos pays d’Afrique, devenue en vingt ans la treizième puissance économique mondiale avec une croissance soutenue (+6,1% d’augmentation du PNB en 2010). Cela grâce à une réorientation stratégique, à son industrie technologique rassemblée autour des quatre groupes (Samsung, LG, Hyundai, SK), à son effort de recherche-développement et à ses investissements massifs dans l’enseignement supérieur et technologique.

L’UIT, rappelle-t-on, attribue dans le monde entier des fréquences radioélectriques et des orbites de satellite, élabore les normes techniques qui assurent l'interconnexion harmonieuse des réseaux et des technologies et s’efforce d’améliorer l’accès des communautés défavorisées aux TIC. Elle a vocation de connecter tous les habitants de la planète (d’où son programme «Connecting the World») quel que soit l’endroit où ils habitent et quels que soient leurs moyens. Sa mission consiste à protéger et à défendre le droit fondamental de chacun à communiquer. Fondée sur le principe de la coopération internationale entre les gouvernements (les Etats Membres) et le secteur privé (les membres de secteur, les associés, les établissements universitaires), elle est la principale instance mondiale au sein de laquelle les parties peuvent rechercher un consensus sur diverses questions influant sur l’avenir du secteur des Technologies de l’information et de la communication.

A Busan, les ministres en charge des Télécommunications et Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication vont aussi débattre et mettre au point la Vision 2020 («Connect 2020») qui va conduire le monde à l’horizon 2020.

A cet effet, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba fera mercredi 22 octobre devant la XIXème Conférence internationale des Plénipotentiaires une déclaration de politique générale montrant comment le Congo de Kabila s’incruste et participe à l’agenda 2020 développé en harmonie avec le plan stratégie de l’UIT 2016-2019 qui sera adopté par la XIXème Conférence internationale des Plénipotentiaires comme Déclaration de Busan.

Le ministre mettra l’accent sur trois thèmes: la croissance des TIC en vue de permettre et encourager l’accès aux TIC notamment grâce à une politique de déploiement des EPN (Espaces Publics Numériques); la durabilité par l’approche des problèmes résultant du développement des TIC tels la cybercriminalité et la cybersécurité pris en compte dans le nouveau cadre légal des télécommunications en voie d’être examiné au Parlement; l’innovation et des partenariats.

En l’espèce, après les mille guerres imposées à notre pays, le Congo est désormais «un pays debout». Grâce à sa position géographique qui fait de lui un carrefour naturel des télécommunications, notre pays s’est engagé à jouer un rôle prépondérant dans le secteur des TIC avec comme partenaire notamment la Banque Mondiale grâce à la mise en vigueur du Projet CAB5 qui va appuyer les efforts du Gouvernement pour accroître l’usage des TIC. Le Gouvernement a décidé de rapatrier l’UAT (Union Africaine des Télécommunications) à Kinshasa, son siège légal, qu’elle quitta en pleine crise désormais résorbée et de faire de notre pays la plaque tournante de l’environnement technologique du Continent.

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