Le Congo se normalise
  • jeu, 23/07/2015 - 02:33

Peu à peu, le Congo, à commencer par sa Capitale, devient un pays normal. Un vent de modernité souffle sur notre pays sans aucun doute.

On va peu à peu faire de la Capitale du Congo une ville normale, avec une vie, des sites qui séduisent un visiteur, racontent une histoire, des immeubles avec des ascenseurs qui fonctionnent parce que le courant électrique y est permanent. Comme partout dans les grandes villes du monde. A force de critiquer notre Capitale et notre pays, on aurait pu imaginer que Kinshasa et le Congo étaient condamnés, voués aux gémonies... Rien, semble-t-il, ne vaut une volonté.

Voilà que peu à peu le Congo vit une mutation. Hier ce fut l’aéroport modulaire. Aujourd’hui c’est le Gouvernement qui dispose de son immeuble - «le plus beau, le plus sublime, le plus intelligent du Congo», à en croire le ministre Justin Kalumba Mwana Ngombo qui en faisait la présentation mais aussi l’éloge. Comment ne pas le croire, lui qui prenait la parole au nom de son collègue des Infrastructures Fridolin Kasweshi empêché, supposé connaître l’état de nos immeubles publics? On peut douter, on sait au moins que c’est un immeuble construit sur des fonds propres du Trésor public. Comme l’aérogare modulaire... Ce jour-là, Kalumba n’était pas seul à être un homme heureux. Un autre ministre, Baudouin Banza Mukalay Nsungu avait toutes les raisons de se réjouir...

SALUT L’ARTISTE.
Lui qui présentait à la Nation, au monde devant toutes les notabilités du pays conduites par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, le «Monument de l’unité nationale». «De cette date, l’Histoire effacera sans doute facilement toutes les postures de circonstance, somme toute, protocolaires. Mais, ce qui tranchait avec la routine inhérente à ce genre de cérémonie, c’était un discours. Mieux, un grand moment politique. Lorsqu’annoncé par le Protocole d’Etat, le ministre de la Culture et des Arts prenait la parole, l’on était loin d’imaginer qu’il allait faire une corrélation d’une rare pertinence entre le label de l’œuvre et ... l’œuvre du Chef de l’Etat», s’enthousiasme le patron d’un journal congolais, José Nawez, du Forum des As. «Excellence Monsieur le Président de la République, qui ignore, à moins d’une mauvaise foi manifeste, le combat que vous menez, toute votre vie, pour l’Unité nationale?» s’interroge, non sous forme dubitative, mais sous le mode affirmatif, Banza Mukalay Nsungu. Puis: «Comme pour se démarquer de professionnels de la flagornerie et des griots intéressés, l’homme politique puise son argumentaire dans l’Histoire récente de la RDC qui se confond avec la trajectoire politique du Raïs Kabila. «Sun City, 1+4, Amani Léo, Concertations nationales, j’en passe, n’ont-ils jamais été autre chose que des espaces de quête de dialogue, de consensus, et, par-dessus tout, de quête permanente de concorde et d’unité nationale?». Assis à la tribune, le Président a sans doute revisité son parcours. Le temps d’un discours éminemment politique au sens noble du terme. Du grand art! Salut l’artiste! Au propre comme au figuré. Ci-après, le propos d’un Malraux congolais:
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Avec mes hommages les plus déférents
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorable Président du Sénat,
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Honorables Députés Nationaux et Sénateurs,
Mesdames et Messieurs membres du Gouvernement, et Chers Collègues,
Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa,
Mesdames et Messieurs membres du Corps Diplomatique,
Distingués invités, tout protocole observé,
Quel honneur! Quel privilège! Mais aussi quel plaisir pour le Ministère de la Culture et des Arts, de vous accueillir ce jour, en ce lieu, désormais historique. Nos remerciements vont, sans nul doute, d’abord, au Président de la République, Chef de l’Etat qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de venir personnellement, inaugurer ce monument, baptisé monument de l’Unité Nationale. Ceci démontre, si besoin en était encore, l’importance qu’il attache à la paix, à l’Unité Nationale, dont ce monument est la symbolique.
Excellence Monsieur le Président de la République, qui ignore, à moins d’une mauvaise foi manifeste, le combat que vous menez, toute votre vie, pour l’Unité Nationale?
Que de fois, que de fois n’insistez-vous pas sur cette question comme base de développement!
Quand, dernièrement, vous êtes revenu sur la cohésion nationale, n’est-ce pas là, un appel de plus à l’Unité Nationale, à la concorde et à la Paix?
Les consultations nationales que vous veniez d’initier n’ont-elles pas pour but, entre autres, de consolider l’unité nationale qui vous est si chère, et ce, à la lumière de vos aïeux, et vos illustres devanciers, qui, chacun, par des fortunes diverses, a contribué à l’Unité. L’histoire retiendra de vous, entre autres, n’ayons pas peur de mots, surtout si ceux-ci renferment des réalités vérifiables par chacun de nous, vous êtes non seulement un bâtisseur, un pacificateur mais aussi un unificateur, vous êtes un homme discret, voire secret, dans son sens noble, homme de foi et de conviction, de dialogue, de consensus et un homme de synthèse: Sun City, 1+4, Amani Léo, Concertations Nationales, j’en passe, n’ont-ils jamais été autre chose que des espaces de quête de synthèse, de dialogue, de consensus, et par dessus tout, quête permanente de concorde et d’unité nationales ?
L’œuvre que vous allez inaugurer tout à l’heure, est du sculpteur Gérard Kalumba. Elle présente 3 (trois) personnages, dont un homme, une femme et un soldat tous tenant le mat du drapeau national, symbolisant ainsi l’unité de tout un peuple.
Une œuvre d’art est un événement complexe. Un lieu d’un débat qui exprime et génère à la fois des concepts, des valeurs et des significations. L’art permet la compréhension du destin de l’homme, c’est le résumé de tout un univers, de toute une vision du monde.
C’est ici, l’occasion pour nous, d’encourager l’artiste Kalumba et à travers lui, tous les créateurs des œuvres de l’Esprit. Les artistes plasticiens congolais, peintres, sculpteurs, céramistes ou photographes produisent des œuvres qui, si elles ne sont pas mises en site comme ici, ne seront pas visibles et n’auront pas d’impact sur la population.
Voila pourquoi, Excellence Monsieur le Président de la République, nous ne vous remercierons jamais assez pour cet honneur. Vous avez lancé un concept porteur, la Révolution de la Modernité.
Comment, comment perpétuer, pérenniser ce concept, sans la culture? Facteur par excellence de cohésion, et de l’identité nationale.
La culture sait atteindre l’âme et l’esprit. Elle modèle, bâti et construit l’homme, l’homme qui est le facteur et le but de tout développement.
Pour sa part, le Gouvernement de la République sous la direction du Premier Ministre Matata Ponyo, qui, chaque jour se bat avec les moyens qui sont les siens, pour traduire dans les faits votre vision, dans différents domaines, dont la culture mérite également des encouragements.
Pour terminer
Nous souhaitons au grand public de visiter et faire visiter nombreux ce monument chargé d’histoires.
Je vous remercie».


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