Kamerhe fait encore de grosses vagues
  • jeu, 09/01/2020 - 04:59

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1478|JEUDI 9 JANVIER 2020.

Incroyable! Vital Kamerhe est à nouveau sur la sellette. Il paraissait l’avoir quittée. Il est de retour. Encore et toujours lui...

Vu de HOUSTON, Texas. WASHINGTON DC.

L‘homme ne pensait pas si bien dire: «Cela va me créer de petits problèmes». Propos aussitôt banalisés comme à son accoutumée. N’ayant peur de rien, Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi assume littéralement: «Petits problèmes mais qu’on va régler dans le cadre du dialogue inter-congolais». Deux phrases fortes sorties de la bouche du DirCab du Président de la République, prononcées en pleine capitale rwandaise Kigali, samedi 4 janvier 2020. Il a pris la parole devant des officiels de haut rang du régime, membres du Gouvernement, parlementaires iconiques, dirigeants d’entreprise, hauts gradés de l’armée, invités triés sur le volet qui connaissent et suivent Kamerhe, jour après jour, après une litanie de controverses dans le pays, dans les médias nationaux et internationaux auxquelles depuis plusieurs années ses actes et propos donnent lieu. Au premier rang des invités, Louise Mushikiwabo, l’ancienne ministre rwandaise de choc des Affaires étrangères aujourd’hui Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie élue en octobre 2018 avec siège à Paris, imposée par le Président français Emmanuel Macron dans le cadre du rapprochement Paris-Kigali, face à une autre femme, la Canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean, ancienne journaliste, animatrice de télé et Gouverneure Générale du Canada, vingt-septième mais troisième femme de l’histoire à occuper ce poste dont le deuxième mandat à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie
fut interdit par une entente Ottawa-Paris. Venue de Paris pour l’événement glamour, Louise Mushikiwabo partageait sa table avec le couple Kamerhe arrivé le jour même par jet privé avec des membres de sa suite restreinte. Aux dires des proches, l’oncle - c’est comme ça que VK est présenté à ce cénacle sur le mode africain - n’avait pas prévu de prendre la parole quand il entend son nom résonner dans le haut-parleur. VK est invité à dire un mot aux jeunes mariés, à leurs parents.

Tout se déroule sous une énorme tente dressée à l’occasion d’une cérémonie de mariage du fils du très craint Chief of Staff de la Rwanda Defence Force - l’armée du Front Patriotique Rwandais aujourd’hui armée nationale - devenu plus tard Minister of Defence du Rwanda nommé depuis Military Special Adviser du Président Kagame.

VK PIÉGÉ?
L’ancien Président de l’Assemblée nationale congolaise qui a le verbe facile, dont les séances des débats en plénière prenaient des journées et des nuits sans qu’il ne se dévisse de son fauteuil haut perché matelassé, souffre peu d’incontinence verbale. Mais dans le cadre d’une telle solennité avec des invités de pied en cap en grande pompe, comment repousser la parole sans manquer d’élégance, créer un clash, un petit incident diplomatique, sombrer la cérémonie mais en même temps que dire en prenant la parole? La vidéo de l’adresse devenue depuis virale sur les réseaux sociaux en dit long... Ceux qui connaissent cet homme hors-pair qui n’ouvre jamais la bouche devant un public quelconque sans donner l’impression qu’il s’adresse à chacun des membres qui le composent, sans le séduire, sentent une incohérence qui frise l’inconvenance dans le propos.
«Il a été piégé. Il ne s’y attendait pas», murmure un homme sous la tente.
Pourquoi lui a-t-on donné la parole, à lui, en ce moment, dans un contexte de crise larvée entre Kigali et Kinshasa, relancée par des discours va-t-en guerre des personnalités congolaises? Pourquoi mêle-t-il son Président de la République, l’État congolais, les Institutions du pays, à une cérémonie strictement privée, libidinale? A-t-il été invité comme officiel, comme représentant officiel de l’État congolais comme ami, parent, etc.? VK a-t-il décroché? Descend-il en vrille? De partout, c’est l’interrogation. Le trouble...
Le contexte? Ce même samedi 4 janvier, le gourou Ne Muanda Nsemi né Zacharie Badiengela, chef de Bundu dia Kongo s’est auto-proclamé Président de la République Fédérale du Congo. Depuis son «Château» inachevé et décoloré érigé sur les hauteurs de Binza Ma Campagne, il veut donner la nationalité congolaise à celui qui serait, à ses yeux, «Congolais d’origine rwandaise», l’ancien Président de la République Joseph Kabila. Dans un discours public et dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, protégé de son armée de gardes suisses, ce trublion pourfend des Congolais qu’il présente comme des Rwandais. VK est de ceux-là... Ne Muanda Nsemi n’est pas n’importe qui. Il a donné du fil à retordre à l’ancien président Kabila.
Au Kongo Central, rubans rouges sur la tête et autour des bras, certains armés de gris-gris et de Kalachnikovs, des centaines des adeptes de sa secte politico-mystico-religieuse ont perdu la vie fauchés par la police du fait de sa révolte avant qu’il ne se réconcilie au Palais de la Nation avec Kabila et n’appelle, devant des télés, à son soutien à un moment de contestation extrême. Pour l’en remercier, Kabila nomme un de ses adeptes ministre du Gouvernement central.
Le régime le jette pourtant en prison d’où il s’évade le 17 mai 2017 à l’aube de façon rocambolesque poussé par son armée d’hommes et de femmes qui ont attaqué et incendié la maison d’arrêt avant d’entrer en clandestinité et de réapparaître en mai 2019 invoquant le climat de décrispation politique prôné par le nouveau président Tshisekedi sans néanmoins avoir rien renié de ses convictions politico-magico-religieuses.
L’ancien Premier ministre Adolphe Muzitu, coordonnateur en exercice de l’opposition Lamuka - en fait la seule opposition politique structurée dans le pays - venait de préconiser dans la Capitale d’envahir le Rwanda dans une conférence de presse très médiatisée.

ELECTRIQUE.
Si deux des leaders de Lamuka plutôt pro-Rwanda, l’ancien gouverneur multimillionnaire du Grand Katanga Moïse Katumbi Chapwe et l’ancien Vice-Président de la République, Jean-Pierre Bemba Gombo se fendent, le 23 décembre 2019, au lendemain de ces déclarations, d’une page de communiqué se désolidarisant de ces propos et lui demandent de les retirer, Muzitu reste de marbre.
L’un des candidats malheureux de la dernière Présidentielle, passé pour le porte-étendard des Accords de Genève, Martin Fayulu Madidi garde lui aussi silence. Il n’est pas évident qu’il n’ait pas été appelé à rallier cette démarche. On imagine sa réponse quand les jours d’après, Muzitu, Fayulu et d’autres fils du Kwilu, effectuent, main dans la main, un safari de fin d’année dans l’ex-province de Bandundu, tentant de mobiliser la population sur la nationale n°1. Une population qui, au lendemain de l’annonce de la victoire de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait réclamé des «armes pour aller se battre».
Si la réaction populaire a paru timorée, des groupes enflammés ont donné le tipoy à «l’enfant du pays». Au même moment, le cardinal Fridolin Ambongo pousse la pression. De retour d’une visite pastorale à Beni et Butembo dans le Nord Kivu frontalier de l’Ouganda et du Rwanda, le représentant du Vatican sonne l’alarme.
Lors d’une conférence de presse de plus d’une heure à Kinshasa, il n’est pas peu clair dans ses propos repris par les médias du monde : «À l’est, des villages se vident, des champs sont abandonnés. Ce sont des actes réfléchis, planifiés. Le constat montre clairement que l’objectif de tous ces comportements c’est la balkanisation de notre pays». Il appelle les pays voisins cités nommément - le Rwanda en tête - «d’arrêter de déverser leurs populations au Congo». Propos relayés par communiqués par la haute hiérarchie militaire congolaise comme par les églises protestantes. Électrique. Après l’appel public à l’invasion du Rwanda par Muzitu, Kigali a vu rouge. Un haut responsable militaire compare le Congo à un édifice de verre qui doit craindre le moindre jet de pierre. Quand des sources font état d’un avertissement et d’une menace directe de Kagame montrant que les Forces de Défense et de Sécurité du Rwanda sont «dix fois plus fortes que l’armée congolaise», que, par conséquent, elles feraient des FARDC congolaises une simple bouchée, le ministre d’État rwandais en charge de la Communauté d’Afrique de l’Est, l’ambassadeur Olivier J.P. Nduhungirehe très actif sur les réseaux sociaux, se met au devant, occupe le terrain médiatique, dégaine à chaque coup.
Sur Tweeter, au chanteur congolais Koffi Olomide qui, à Londres, appelle les dirigeants congolais «qui ont signé un pacte mystique et désastreux avec le Rwanda d’occupation de Beni et Butembo, de le dénoncer», Olivier Nduhungirehe écrit: «Un «accord» mystique» entre le Rwanda et la RDC pour s’en prendre à Beni et «balkaniser» le Congo? Entre deux séances de violence faite aux femmes, notre bon vieux Koffi débloque manifestement».
Au Cardinal Ambongo, il a ces mots: «Que le bon Cardinal se tranquillise. Non seulement le Rwanda (un pays ayant une gouvernance, une économie et un réseau d’infrastructures bien solides) ne peut «déverser» ses citoyens en RDC, mais surtout, les FARDC sont en train de faire un excellent travail en les rapatriant». D’enchaîner sur le même ton par un autre tweet disparu du compte : «Ne vous en faites pas. Le chaos installé à l’est de la RDC par les FDI, CNRD, RUD-Urunana, FLN, RNC et d’autres mouvements génocidaires et terroristes que vous soutenez touchera bientôt à sa fin. Les FARDC, lassées par leurs massacres et leurs viols (est) en train de les éradiquer». Ce tweet a semé le trouble. Comment un officiel rwandais a fait état des succès remportés sur le terrain par les FARDC? C’est accréditer la thèse sinon d’infiltration de l’armée congolaise, du moins d’échange d’informations stratégiques entre les deux pays. Deux cas extrêmement graves... Si les déclarations selon lesquelles Kigali aurait lancé un mandat d’arrêt international contre l’opposant Adolphe Muzitu peuvent paraître peu crédibles, l’ancien Premier ministre n’en craint pas moins pour sa sécurité physique.
Sentant des boute-feu des batteries de Kigali s’approcher des canons, il réclame protection aux Nations Unies, faisant état de coups de téléphone anonymes d’officiers militaires rwandais infiltrés.

OPPORTUNE?
La question que tous se posent au Congo comme au Rwanda et au sein de la communauté internationale est la suivante: cette visite glamour, emprunte de faste quand les Kivu, véritable bombe à retardement tout proches, sont en situation de guerre, était-elle opportune? Mieux, dans ce contexte, était-il indiqué de prendre la parole en public, face à des Apparatchiks du régime rwandais et, plus grave, de tenir un tel discours?
Quels «petits problèmes» vite balayés auxquels s’attendait à Kinshasa le DirCab du Chef de l’État en prenant la parole et qu’il irait «régler dans le cadre du dialogue inter-congolais» qui firent esclaffer de rires l’énorme tente - rappelant le difficile Dialogue inter-congolais de Sun City où Kigali se retrouvait aux côtés de ses rebelles du RCD-Goma auteurs de massacres et de crimes de populations civiles dans les régions occupées et dont les organisations des droits de l’homme continuent de réclamer des comptes? Le Directeur de cabinet du Président de la République rapporte à l’assistance rwandaise que le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lui a fait part de son étonnement ou de son désappointement de n’avoir pas été convié, à l’instar de son chef de cabinet, à cette cérémonie à laquelle lui et la première dame auraient voulu prendre personnellement part et que, en s’y rendant seul accompagné de son épouse Hamida Shatur, ils s’attendaient à quelques bisbilles au retour de la part du couple présidentiel.

BLAGUE?
Est-ce une blague qu’aurait eue le Chef de l’État à l’endroit d’un Directeur de cabinet qu’une amitié renouvelée à chaque fois publiquement, sans aucun doute, lie? Si oui, une blague faite dans quel contexte?
Plus important - blague ou pas blague - fallait-il révéler celle-ci, étaler cela en public? Qui perd des plumes dans cet épisode? Qui en sort gagnant? Autre controverse née de cette prise de parole publique : l’annonce de 30 (ou 100) têtes de vaches offertes aux jeunes mariés par le couple Kamerhe-Hamida mais encore, explique le DirCab, ces 30 (ou 100) vaches sont offertes, par ce fermier et ce pasteur qui compte plus de 1.000 têtes de vaches, en vue de «renforcer les siens entre le Kivu et le Rwanda».
Le Directeur de Cabinet du Président de la République qui est président d’un parti membre de la coalition au pouvoir, comptant des membres siégeant au sein des Institutions nationales, a-t-il, par un message sibyllin, annoncé la sortie du territoire national congolais des provinces du Kivu dont il est originaire.
Au fond, le DirCab a-t-il tort de s’être rendu à Kigali? Qui dira oui? A-t-il mal géré sa présence dans la capitale rwandaise?
Mais en même temps, qui critique le tournant sous-régional engagé depuis sa prise de fonctions par le Président de la République dont les visites au Rwanda ne se comptent pas, n’émeuvent personne certainement conseillé sinon poussé par son DirCab? Combien de Congolais n’applaudissent pas le réchauffement de relations avec Kigali et ne trouvent pas banal de prendre un vol Rwandair, depuis Kinshasa, pour se rendre à Goma, Bukavu, Bruxelles, Londres, Dubaï, etc., et quel Congolais aurait publiquement osé un tel vol sous les Kabila père et fils, avant l’arrivée au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo? Quel Congolais a blâmé le discours de Kamerhe quand, mi-mars dernier, dans la capitale rwandaise, parti en mission officielle, en compagnie du Conseiller spécial du Président de la République en matière de Sécurité Jean-François Beya Kasonga préparer la visite du Président de la République Tshisekedi Tshilombo, il est officiellement accueilli par Kagame en la résidence officielle du Président rwandais et quand, comparant le Rwanda et le Congo à la France et à l’Allemagne, il prononce ces mots : «le Rwanda est un pays majeur pour la stabilité et la paix dans les pays des grands lacs», ajoutant qu’«il faut bien tourner la page entre nos deux pays»? Hormis des adeptes de l’APARECO de Honoré Ngbanda Nzambo-ko-Atumba dont, depuis la chute de Mobutu, c’est le discours récurrent, combien de Kinois ont eu de la désapprobation à l’entrée au Stade des Martyrs, le 31 mai 2019, de Paul Kagame venu s’incliner devant la dépouille mortelle d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba et lequel des présidents étrangers présents, gagna à l’applaudimètre? Plus que jamais, l’axe Kigali-Naïrobi-Luanda est et doit être à promouvoir. En ayant de la manière...
Quand des partisans du DirCab donnent à lire des citations du général chinois Sun Tzu qui a vécu au VIème siècle avant notre ère, tirées de son livre «L’Art de la guerre» («la guerre est semblable au feu : ceux qui ne veulent pas déposer les armes périssent par les armes»; «l’art suprême de la guerre c’est soumettre l’ennemi sans combat»; «tout l’art de la guerre est basé sur la duperie»), qui en nierait l’évidence?

LE FUTUR.
Lorsqu’ils jurent que demain comme hier, l’Histoire donnera raison au «Pacificateur Président de l’UNC», lui qui est souvent en avance sur le temps, voit les choses venir et les annonce quand autour de lui, la diabolisation bat son plein, atteint d’effroyables limites, comment penser que cela soit improbable? Sauf qu’avant d’atteindre demain, il faut certainement traverser aujourd’hui. La politique emprunte à l’art de la guerre. Nul ne gagne la guerre s’il ne surprend pas son ennemi. La politique suppose le secret. Antinomique au bling-bling, elle s’entoure d’actions posées dans la plus grande discrétion en vue de l’efficacité; elle suppose gestion de l’image publique qui, par temps de l’immédiateté (de l’instantanéité), ouvre ou n’ouvre pas les portes du futur.
Certes, des retournements des situations suite à des déplacements tectoniques sont possibles.
Mais... devoir de rappel. La réciprocité est un pilier de la politique, mieux des relations internationales. De même, la diplomatie a ses sacro-saints principes. Qui porte quelle initiative, à quel niveau, au nom de qui? La diplomatie c’est du donnant-donnant; elle ne va jamais avec le forcing. Forcer l’Histoire est signe de faiblesse. Danser oui mais danser ensemble, aux conditions négociées, convenues, acceptées par les Citoyens. Le Congo ne s’est jamais opposé à aller à la paix avec le Rwanda. Ni certainement le Rwanda à aller à la paix avec le Congo. C’est un devoir de conduire la cohésion entre les Nations. Il faut juste expliquer aux Peuples, leur en dessiner les étapes mais y aller ensemble. Que cela ne relève pas de la prestidigitation.
Français et Allemands ont signé un pacte. Ce pacte dure. Il pourrait être éternel. Il fonde l’Europe. Hier vaincus, mis à genoux, les Allemands ont relevé la tête. Mais ont travaillé dur. Inspirant le respect, ils négocient désormais en position de force. Une camaraderie poussée à l’extrême, venant d’un seul membre du couple est une camaraderie inappropriée; elle conduit à la désacralisation, à la banalisation du pouvoir; elle suscite rires et moqueries.
Au fond, quel Congolais avait, en son temps, en son âme et conscience, condamné des propos prononcés par Kamerhe du temps de l’opposition désormais remis à la surface par un Web manipulable à l’envi ahuri d’une telle métamorphose? Sa grande popularité dans les Kivu y est pour quelque chose... Mais, face à l’accumulation de controverses, comment rêver de l’impossible? Quel mystère porte cet homme à qui tout a réussi à ce jour? Kamerhe. Encore Kamerhe. Et toujours Kamerhe.
T. MATOTU.

VK ne manque pas de vaches à offrir à qui il veut.
Nul ne dira que VK n’a pas la capacité de faire cadeau de 30 ou 100 bêtes. Nul ne l’accusera d’avoir pillé le Trésor public pour puiser de quoi faire ce présent de mariage aux jeunes mariés de Kigali. Fermier et agriculteur, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi l’est à Kinshasa comme dans la province du Sud Kivu, sur le site de Mulume Munene, dans son territoire d’origine de Kabere. Il y disposerait de plus de 1.000 vaches outre des ânes, des moutons, etc. Selon ses proches, il s’agirait d’un investissement de plus d’un quart de siècle. Il n’existe d’ailleurs aucun notable ni du Sud, ni du Nord Kivu qui ne serait un gentelman farmer. Les notables Shi, l’ethnie dont est membre le DirCab, c’est dans cette denrée qu’ils puisent pour honorer les mariés ou les parents des mariés. Zagabe Nyamulinduka, une personnalité bien connue à Bukavu et au Sud Kivu, offrait jusqu’à 400 têtes de boeuf au jeune couple. En faisant son don samedi 4 janvier au couple de Kigali, Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi n’a fait que s’inscrire dans la lignée. Sauf que la parole n’a pas toujours été communicative. Il a rectifié celle-ci en se rendant à Muanda, au Kongo Central, lundi 6 janvier. Là où le fleuve se jette dans l’océan et le colonise de ses eaux, les médias l’ont montré distribuant 5.000 poissons dont on ignore la provenance et le coût à 500 familles comme don de nouvel an. Une information tue l’autre. Sacré VK soucieux de son image.
T. MATOTU.


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