Fatshi veut replacer le Congo au cœur du débat économique mondial
  • mer, 11/09/2019 - 03:50

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1467|MERCREDI 11 SEPTEMBRE 2019.

Fatshi veut replacer le Congo au cœur du débat économique mondial dans l’attente du forum de Davos.
Interpellé par le dernier rapport Doing Business 2019 qui place le pays à la 184ème place sur une échelle des 190 économies du monde quand une année auparavant, le Congo occupait la 182ème place - le pays a lâché deux places, d’une année à l’autre - le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a réagi en annonçant la tenue dans les prochains jours d’une table ronde sur le climat des affaires.
Il l’a fait vendredi 6 septembre à la 5e édition du Forum Makutano. Intervenant à cette tribune dans la grande salle de l’ex-Kempiski Fleuve Hotel, le Chef de l’Etat a insisté sur la place que devrait occuper l’entrepreneur.
«Le créateur de richesse doit cesser d’être perçu comme un gibier! C’est notre premier partenaire pour le développement». Sans nul doute, le Président de la République apparaît sur tous les fronts du combat économique, n’en ratant aucune occasion. La volonté légitime est de replacer le Congo, avec son cobalt, coltan, cuivre, ses eaux et forêts, etc., au cœur du débat économique régional et international. En attendant Davos (le forum économique mondial) qui débat des problèmes les plus urgents de la planète ou un G 20? Il n’existe pas de poids au plan diplomatique - donc de respect dans le monde - si vous ne pesez pas au plan économique, avait pu déclarer l’ancien premier ministre Jean Nguz a Karl-i-Bond. «A l’époque où le Zaïre produisait 450.000 tonnes de cuivre par an, il était respecté à travers le monde et sa voix portait. Or, depuis, il n’en produit pas 50.000 tonnes», avait explicité un homme au parler vrai.

DE NAIROBI A YOKOHAMA ET BRAZZAVILLE.
On a tôt vu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Nairobi, le 14 mars, au «One Planet Summit» avec le Français Emmanuel Macron, son homologue Uhuru Kenyatta et le Président de Madagascar Andry Rajoelina. «On doit changer en profondeur notre modèle et remettre l’environnement au cœur de l’économie de marché. Il faut remettre la lutte contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité au cœur de chacun des investissements, des choix d’entreprise, des choix de nos pays et de nos villes», avait déclaré le président français.
On vient de voir ce Président de la République qui ne cesse de vanter le libre-échangisme et s’émerveiller à l’idée de voir des Congolais émerger comme des milliardaires, à l’exemple d’autres Africains, passer cinq jours, du 27 au 30 août à Yokohama, à la tête d’une délégation de 200 Congolais à la TICAN, le sommet Afrique-Japon organisé à l’initiative du gouvernement Japonais avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale et qui réunissait cette année 4500 convives, chefs d’États et de gouvernements, représentants d’organisations internationales et régionales, opérateurs du secteur privé, acteurs des sociétés civiles africaines et nippones. Objectif: discuter de l’émergence du Continent africain comme la nouvelle frontière de la croissance japonaise et mondiale au XXIe siècle.
On l’a vu à Kigali fin mars au Africa CEO Forum, à Lagos fin juillet au forum sur l’entrepreneuriat en Afrique et le voici à Brazzaville pour la deuxième fois depuis qu’il est au pouvoir mais cette fois, pour le 5ème Forum Investir en Afrique. Avant d’avoir réuni à Kinshasa un forum sur le numérique. Ce n’est ni la volonté, ni l’engagement qui fait défaut au Président congolais alors qu’il va entreprendre deux visites en Europe avant à nouveau les Etats-Unis (New York à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU où il prendra la parole) et Washington, en France à l’invitation du président Macron et en Belgique où il sera reçu au Palais Royal.
ALUNGA MBUWA.


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