Dan Gertler, le Golden Boy des milieux d’affaires, est aussi un homme de cœur
  • ven, 16/08/2013 - 20:32

Il a commencé par le diamant - normal, il est le petit-fils de Moshe Schnitzer, le fondateur de la Bourse de Tel-Aviv du diamant, sans doute l’une des trois plus grandes places du diamant au monde avec Bombay et Anvers – mais l’homme d’affaires israélien, consul honoraire du Congo à Tel-Aviv, s’est, depuis, tourné vers les mines du cuivre et du cobalt et explore l’or et le pétrole en province Orientale comme dans la zone d’intérêt commun entre l’Angola et le Congo, au sud du bloc 14 et au nord des blocs 15 et 31 où, avec sa firme Nessergy Ltd, dont le siège est à Londres, il a obtenu le permis d’exploration. Du moins à en croire des lettres d’affaires... Mais Dan Gertler est aussi dans l’agriculture où il jure de rendre sous peu la ville de Kinshasa indépendante des produits agricoles importés. On ne le sait pas toujours, Dan Gertler est aussi dans l’humanitaire et passe pour un homme au grand cœur. Sa devise: «Dans les affaires, ne jamais oublier l’homme».

GEORGE FORREST DOWNGRADE.
Celle de son holding financier, Dan Gertler International (DGI, en abrégé): «Développer des communautés pour un avenir meilleur». Tout un programme...
De là sa fondation - Gertler Family Foundation, GFF ou, en français, FFG, Fondation Famille Gertler - qui centralise toutes ses œuvres humanitaires à travers le Congo et disposerait de moyens humanitaires «illimités»... Quand on interroge ses proches, ceux-ci le présentent comme un visionnaire hors du commun. Il l’est assurément. Et peut-être plus: il est un joueur, qui prend des risques, gagne à tous les coups. Perdre une bataille n’est rien. Ce qui compte, c’est gagner la guerre…
Arrivé dans les années 90 au Congo à l’âge de 23 ans, grâce à un coup de pouce de Laurent-Désiré Kabila présenté comme une opération gagnant-gagnant quand la rébellion de l’Afdl s’emploie à défenestrer le régime Mobutu, cet homme qui a désormais une barbe touffue trône aujourd’hui, à 39 ans, sur une fortune évaluée entre 3 et 4 milliards de dollars américains et a, au passage, downgradé un homme d’affaires de premier ordre lors des années Mobutu, le Belgo-néo-zélandais George Forrest.
Certaines des firmes - il en a une multitude - dans lesquelles il possède des intérêts sont cotées en bourse. L’une d’elles, la KCC (Kamoto Copper Company) créée en association avec l’ex-géant minier Gécamines (25% des parts) et Katanga Mining (75%) en partenariat avec le Groupe Forrest International. Mais aussi la MUMI (Mutanda Mining) dont les intérêts appartiennent au géant minier suisse Glencore (65%) et à Dan Gertler (31%). A fin 2013, les deux sociétés minières culminaient avec un investissement de 3,6 milliards de dollars américains.
Le petit-fils du fondateur de la Bourse de Tel-Aviv qui s’est constitué dans le diamant du Kasaï, pousse aussi dans l’agriculture.
Il développe un projet de 600 ha à la N’Sele (Kitoko Foods) à la périphérie de la Capitale Kinshasa sur le modèle des communautés rurales collectivistes d’Israël, les Kibboutz, et promet, après avoir investi 10 millions de dollars, de rendre sous peu la ville de Kinshasa indépendante en produits agricoles importés d’Afrique du Sud, d’Europe et d’Asie. Dan Gertler est loin de s’arrêter en si bon chemin Il est jusque dans le pétrole où il détient des permis d’exploration dont un sur deux blocs pétroliers avec le projet Oil of DRC mais aussi dans l’or dans l’Ituri, en Province Orientale.

NOS VRAIS ENNEMIS...
Un vrai success story qui donne le tournis jusque dans son propre pays, Israël (nos vrais ennemis sont nos propres frères et amis).
Des concurrents verraient très mal la montée en puissance de ce jeune qui laisse pousser sa barbe - signe de maturité - mais aussi ses crocs et auraient juré de le descendre de son piédestal.
Ìl n’y a pas qu’eux... Il y a jusqu’à ses propres clients qui se perdent en conjectures, ne comprennent pas la montée en puissance de ce Golden Boy, qui n’arrête pas. Et de nourrir des soupçons. Il y a trois ans, une lettre confidentielle publiée à Londres («Africa Confidential» datée du 17 février) a fait état d’un de ses clients, la firme kazakhe ENRC (Eurasian Natural Resources Corp), qui explique aux autorités britanniques qui chassent des crimes financiers que l’homme d’affaires israélien «pourrait avoir obtenu des actifs miniers au Congo-Kinshasa par le crime et la corruption». Selon cette lettre d’affaires, la firme kazakhe coopère avec une enquête de Serious Fraud Office, un bureau des fraudes graves à Londres et a soumis un «Rapport d’activité suspecte» pour le crime organisé (Serious Organized Crime Agency) dès le 12 août 2010, faisant part de ses soupçons que «les actifs du groupe Highwind, propriété de Dan Gertler, aient pu être obtenus par corruption».
Et des élus... Un Député britannique Eric Joyce s’émeut des transactions officielles qui ont fait déposséder le Congo d’actifs miniers contre… une aumône.
Dans un dossier daté du 18 novembre 2011, le député britannique cite les cas de Mutanda Mining et Kansuki Mining, des Rejets de Kolwezi (le dossier KMT/Metalkol), de SMKK et des sites de Sakania (Frontier/Lonshi, devenu Sodifor) et détaille pour chacun des cas l’actif vendu, son prix, sa valeur réelle, l’acheteur bénéficiaire peu ou pas connu.

LA PRISE DES RISQUES.
Le parlementaire chiffre un manque à gagner pour le Congo de 5.5 milliards de dollars américains quand la Grande Bretagne - son pays - a investi 1 milliard de dollars dans un fonds de développement du Congo. 5,5 milliards de dollars américains? De quoi effaroucher les bonnes consciences du monde quand le budget annuel du Congo se chiffre à 6 milliards de dollars, dont 4 milliards de fonds propres.
Le Député dont le pays se sent depuis peu un intérêt croissant pour le Congo et cherche à y mettre pied, en serait arrivé à ce chiffre par une méthode de calcul au-dessous de tout soupçon de connivence! A Kinshasa aussi… - où la politisation a tendance à prendre le dessus sur toute analyse objective - aux dénonciations parlementaires enflammées succèdent des dénonciations parlementaires enflammées.
L’une d’elles - et non des moindres - est celle de la Commission parlementaire spéciale Lutundula (du nom de son président, le Député Christophe Lutundula Pene Apala et avec vice-président Gabriel Kyungu wa Kumwanza) qui a fait grand bruit dans un chapitre sulfureux lié aux «contrats léonins».
La Commission instituée par les Résolutions du Dialogue inter-congolais (n° DIC/CEF/OI et n° DIC/CEF/04) s’est chargée de l’examen de la validité des conventions à caractère économique et financier conclues pendant les guerres de 1996 et de 1998, de les valider ou de les rejeter.
D’entrée de jeu, le rapport de la Commission Lutundula-Kyungu met la main sur le grappin. «L’absence d’un Etat exerçant une autorité réelle partout sur un territoire vaste de 2.345.000 km2, la situation de guerre et l’instabilité politique créent une opportunité de prédation à grande échelle qui transforme la République Démocratique du Congo en un espace économique de libre-service où se croisent les réseaux les plus divers et se côtoient les hommes d’affaires de tous calibres et horizons pour exploiter le cuivre, le cobalt et les métaux associés, le diamant, l’or, la cassitérite, le coltan, le bois, le café… De deux côtés de la ligne de front se développe une économie de guerre qui distribue des rentes de situation aussi bien aux belligérants qu’à leurs alliés respectifs en même temps qu’elle finance la guerre elle-même dont les motivations divorcent, par ailleurs, de plus en plus avec la conquête des libertés et la sécurité des pays voisins (Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi) pour plonger dans le lucre et l’enrichissement personnel illicite. Le lien entre l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes des richesses de la République Démocratique du Congo et la poursuite de la guerre dans ce pays sera mis en exergue par le groupe d’experts de l’Organisation des Nations Unies mis en place par son Secrétaire Général le 31 juillet 2000 à la demande du Conseil de Sécurité. Ce panel révélera également l’existence dans tous les camps belligérants des réseaux d’élite impliquant les nomenklaturas politiques, commerciales et militaires, congolaises et des pays «agresseurs» et «invités» connectées à la criminalité internationale et qui captent à leur seul profit les richesses du Congo au détriment de ses populations».

L’EXCEPTION DAN GERTLER.
Le Rapport cite de vertueuses ONG - Observatoire Gouvernance-Transparence, AGT - ou le groupe d’experts nationaux sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses du Congo, tout comme du chercheur belge Jean Claude Willame.
L’arrêt est sans appel: «La guerre dans ce pays est finalement au centre d’importants enjeux économiques et financiers qui lui causeront une saignée humaine et matérielle sans précédent dans son histoire postcoloniale».
Les proches de l’homme d’affaires ne sont pas prêts de partager des avis aussi tranchés.
«Certes, c’est un homme d’affaires, il est loin d’être le Père Noël», reconnaît François Ndjeka Wandja, le coordonnateur de la GFF, Gertler Family Foundation. «S’il investit, c’est pour gagner bien au mieux possible», explique-t-il.
De vanter ce que, hier comme aujourd’hui, l’homme d’affaires a fait et que d’autres n’ont pu faire, dans un pays en guerre ou classé «hauts risques», «en guerre», «infréquentables», ou autres «Etats fragiles».
«Sa particularité est qu’il a le flair; il a de l’audace; il sait prendre des risques en allant là où nul autre n’ose aller et quand il gagne de l’argent, cela est sa juste récompense», poursuit Ndjeka Wandja. Quand en 1977 la guerre de l’Afdl fait rage dans les Kivu, il atterrit à Goma en guerre, rencontre le chef rebelle, se voit offrir (ou sollicite) un accord: 20 millions de dollars contre des diamants. La rébellion éprouve des besoins croissants: il faut payer sa solde à l’armée rebelle, faire fonctionner l’administration des territoires conquis, être en première ligne sur le front diplomatique, etc.
Dan Gertler paie rubis sur l’ongle. Le jeune homme est pris pour un fou! Les chefs rebelles eux-mêmes n’en croient pas leurs yeux! Comment ce jeune ose-t-il risquer un tel pari financier alors que la rébellion est loin d’avoir pris le dessus sur le pouvoir mobutiste? L’homme d’affaires a pourtant fait le placement de sa vie. Certes, des déboires affluent. Si cet contrat fonctionne tant bien que mal aussi longtemps que le «Mzee» est en vie, à sa disparition et à l’avènement à la tête du pays de son fils Joseph Kabila Kabange, le Congo, sous la pression des Occidentaux, décide de libéraliser la vente du diamant. Dan Gertler a pris un gros risque. Il a perdu au jeu. Il est aux abois. Mais garde la tête froide. Celui qui, depuis, n’a jamais quitté le Congo une semaine durant, plutôt que de se rependre dans des paroles enflammées, dans des médias, prend son mal en patience, continue de croire en son étoile. Il n’a pas eu tort.

LE CHEMIN DU CUIVRE-COBALT.
Voilà que la même MIBA se trouve à l’arrêt. La capitale du Kasaï Oriental - celle du diamant, puisqu’elle vit du diamant - ne sait plus où donner de la tête. Elle est menacée de banqueroute. Sa célèbre mine est à la recherche d’un financement qu’elle ne peut lever sur aucun marché, du pays ou à l’étranger. L’Etat à l’étroit, ne peut rien sinon lancer un S.O.S. Il faut de l’argent - et vite! - pour renouveler l’outil de production désuet et sauver l’économie de la ville, celle de la province, voire du pays... A nouveau, le pouvoir se tourne vers Dan Gertler. Le 13 avril 2003, l’homme d’affaires injecte 15 millions de dollars. Pas Père Noël - loin s’en faut! Il lui faut une contrepartie. Une convention est signée. La Minière s’oblige à vendre à son entreprise Emaxon, 88% de sa production, le reste, soit 12%, permettant à la MIBA de sentir le marché en vue de savoir faire l’offre de prix. Puisqu’il n’y a pas deux sans trois, voici qu’à nouveau, ce contrat est dénoncé suite à la bronca d’après Lutundula-Kyungu.
Dan Gertler s’est donc laissé fluer pour la troisième fois au Congo, par le Congo! Pas découragé, non plus, l’homme cherche à rebondir pour la troisième fois. Il a gardé ses entrées dans la haute sphère.
Certes, entre-temps, le Golden Boy s’est lié d’amitié avec l’homme clé du sérail, Augustin Katumba Mwanke, qui l’a introduit dans la cour présidentielle et dont il s’applique à soigner les entrées...
Quelqu’un a récemment dit: «Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par se lever. La nuit a beau vous tomber dessus, à un moment ou un autre, arrive votre tour. Il ne sert à rien de désespérer».
Entre le pouvoir et Dan Gerlter, le compromis est vite trouvé.
L’homme d’affaires va devoir se résoudre à abandonner le diamant qui est loin d’être éternel - «trop compliqué et certainement trop petit pour lui désormais», avouent aujourd’hui ses proches - et les Kasaï. Il a pu entre-temps installer une taillerie à Kananga, au Kasa¨Oriental. Il a fermé Emaxon et a pris le chemin du cuivre-cobalt et donc du Katanga où il s’est installé. Il s’y est érigé un petit nid qu’il ne quitte pas plus d’une semaine quand il décide de faire un tour à Tel-Aviv à bord de son jet privé... Mais là, il vient bousculer des empires financiers établis.
Le premier contre qui il se frotte est George Forrest - un entrepreneur taillé dans le roc belgo-congolais, installé, depuis papa et maman, depuis les grands-parents, depuis les années indépendance, depuis Mobutu, au Katanga au point d’en parler les langues et qui voit mal l’arrivée de ce nouveau venu aux dents longues.
C’est à cette période que commencent les années de braise de Forrest qui se croit visé par les dirigeants du pays jusqu’à son existence. Rien ne marche pour lui. Ni ses projets à sa banque (la BCDC), ni son projet de compagnie aérienne (Korongo Airlines), ni sa mine de Kolwezi. Ni celle de Lubumbashi... Le vieux patriarche (plus de 70 ans) - appelé aussi «le Roi du Katanga» - envisage de vendre ses actifs, de plier bagages, de quitter définitivement le pays et d’aller voir ailleurs...
Le second est la firme Kingamyambo Musonoi Tailings (KMT Sarl à Kolwezi), une exploitation des rejets du concentrateur de Kolwezi (réserves certifiées de 1.217.190 tonnes de cuivre et
232.624 tonnes de cobalt, d’une valeur estimée à 9
milliards USD), qui appartient aux Canadiens de First Quantum Minerals. Eux, ils ont décidé de mourir l’arme à la main... Cette affaire a pris en effet une telle ampleur - jusqu’au tribunal arbitral de Paris, jusqu’à Washington, aux sièges de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international - que le pays doit encore aujourd’hui en payer le prix en termes d’image internationale au tableau du climat des affaires...

UNE AMITIE FAITE DE ROC.
«Africa Confidential» (daté du 17 février 2012), relate l’affaire ébruitée par la firme kazakhe ENRC (Eurasian Natural Resources Corp) tel que le rapporte La Libre Belgique du 21 février 2012. Selon cette lettre d’affaires, l’affaire «concerne l’achat de Kolwezi Tailings (KMT Sarl, ndlr), une concession dont Highwind avait acheté 70 % des parts au gouvernement congolais pour 60 millions de dollars, soit «à peu près 5 % de sa valeur sur le marché». Ce dont l’entreprise de Dan Gertler International se défend, affirmant avoir payé «la vraie valeur» des actifs miniers acquis. La concession Kolwezi Tailings avait été saisie par le gouvernement congolais auprès de la minière canadienne First Quantum Minerals, avant d’être cédée à Gertler. L’entreprise canadienne, qui affirmait y avoir déjà consenti 750 millions de dollars d’investissements lorsque Kinshasa lui avait finalement retiré son agrément, avait alors entrepris, en février 2010, des actions légales contre ENRC, Gertler et le gouvernement Kabila, après que l’on eut appris que Kolwezi Tailings avait été cédé à un consortium minier inconnu (Highwind Properties, ndlr) basé aux îles Vierges britanniques en janvier 2010, consortium qui s’avérera appartenir à Dan Gertler. (Après le 28 novembre 2011), «la compagnie canadienne a accepté un accord de compensation», accord «à finaliser le 29 février» et selon lequel ENRC paiera 1,25 milliard à First Quantum pour tous ses actifs miniers au Congo, en échange de l’abandon des poursuites. La confiscation des concessions de First Quantum par le gouvernement Kabila avait provoqué un retard dans la remise de la dette du Congo, en 2010. La Banque mondiale a confirmé cette mauvaise humeur vis-à-vis de Kinshasa le 9 février, quand son président a affirmé qu’il s’opposait à l’idée de contribuer au budget général du Congo parce que les contrôles démocratiques y sont insuffisants. Le Fonds monétaire international, préoccupé par le bradage d’actifs miniers nationaux par les autorités congolaises, a quant à lui suspendu l’an dernier son accord avec Kinshasa, accord dont dépend l’accès du Congo à des financements internationaux». Un autre que Dan Gertler aurait jeté l’éponge depuis des années en mettant le cap vers d’autres niches. C’est précisément cette endurance - attache spéciale? en dépit de tous les déboires et travers du pays - qui le font apprécier du sérail.
Quand d’autres n’osent pas prendre le risque - suite à la guerre ou autres risques qui n’ont jamais quitté le pays depuis les années Afdl -, il est là. Quand d’autres font des rotomotades à la suite d’écueils, lui, il continue de croire et de faire confiance, d’avancer ses fonds.
«Loin de lui l’idée de profiter de la situation trouble du pays, de faire de l’argent sur le dos des Congolais et de filer. Lui, au contraire, il a investi dans les secteurs clé du pays. Malgré des déboires, il ne s’est jamais découragé parce qu’il est là pour long terme», explique le coordonnateur de sa fondation, François Ndjeka Wandja.
«Ses premiers pas au Congo (au lendemain de la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila, le 17 mai 1997) expliquent sa filiation avec le pays, ses efforts inlassables pour être un acteur et un modèle pour l’avenir du Congo», poursuit François Ndjeka Wandja.
«Son rôle dans l’économie nationale est reconnu par les autres investisseurs étrangers comme en témoigne Ivan Glasenberg, le P-dg du géant minier suisse Glencore (120 milliards d’investissements dans le monde), partenaire de Fleurette Group, l’entreprise de Dan Getler dans ses projets miniers en R-dC. «Son implication a permis d’attirer les investisseurs étrangers importants au Congo. Il a été un actionnaire important pour nous dans la plus grande opération financière dans le Katanga», explique Ivan Glasenberg.
«Que Glencore s’associe à Fleurette Group pour la relance de la production minière au Katanga, est une caution morale pour les autres industriels qui hésitent encore à mettre pied au Congo», poursuit Ndjeka.
«A la fin de la journée, je cherche à créer beaucoup de richesses. Tout homme d’affaires veut cela. Très peu d’hommes d’affaires sont disposés à prendre le risque que cela implique au Congo…», explique Dan Gertler à un groupe de journalistes de Kinshasa qu’il a fait venir au Katanga voir de leurs propres yeux ce qu’il entreprend dans le pays, qui n’est connu, ni compris. L’homme d’affaires a décidé de faire de la com, convaincu que les attaques dont il fait l’objet, viennent de l’absence d’information de ce qu’il entreprend au Congo.
Accusé partout d’avoir ruiné des concurrents ou d’avoir contribué à la descente aux enfers de la MIBA, la vérité est autre. Aujourd’hui, à Mbuji-Mayi comme à Kananga, il est pleuré.
«Au moins à l’époque de Dan, les salaires étaient versés», explique un homme.
Ses collaborateurs assurent que, dans tous les cas de figure, Dan Gertler a fait sien l’adage selon lequel «le chien aboie, la caravane passe».
T. MATOTU

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