Ces provinces grosses réserves de voix qui éliront le Président de la République
  • mer, 15/03/2017 - 02:12

Si le Nortd-Kivu réalise les meilleures performances à l’enrôlement, la province ne compte parmi les quatre «Swing States».

Sur les treize provinces du pays à ce jour enrôlées, le Nord-Kivu (capitale Goma) bat tous les records avec 2.993.000 Congolais enrôlés (près de 3 millions, soit 76% des électeurs attendus) suivi du Haut-Katanga (Lubumbashi) avec 2.470.000 (88%), du Sud-Kivu (Bukavu) 2.042.956 (76%) du Haut Lomami (Kamina) 1.830.000 (76%), de l’Ituri 1.715.429 (76%), du Sud Ubangi (Gemena) 1.639.700 (74%). Viennent ensuite le Tanganyka (Kalemie) 876.238 (64%), le Maniema 842.246 (75%), l’Equateur (Mbandaka) 805.310 (86%), le Nord Ubangi (Gbadolite) 803.986 (96%), la Moungala (Lisala) 704.498 (72%).
Si, en termes de nombre de députés, c’est le Nord Kivu qui enregistre à ce stade, malgré massacres et tueries, le plus grand nombre d’inscrits et, du coup, compterait le plus grand nombre de députés, suivi du Haut-Katanga, du Sud Kivu et du Haut Lomami, côté mobilisation des Citoyens pour l’enrôlement, c’est dans l’ex-Equateur que l’on trouve les meilleures performances: le Nord-Ubangi avec 96% approche en effet les 100%, suivi de l’ex-Katanga avec le Haut Katanga qui réalise du 88%. Puis, à nouveau, l’ex-Equateur avec 86%. Vient à la quatrième position l’ex-Katanga avec le Lualaba.
Le plus mauvais résultat est à ce jour détenu par l’ex-Katanga avec la province de Tanganyka (64%) qui s’explique par le conflit qui fait rage entre communautés Bantoue et pygmée.
Au total près de 21 millions d’électeurs potentiels ont été déjà enrôlés, précisémernt 20.794.929. Au total une mobilisation de 78%. Electeurs potentiels dès lors que l’on sait que si l’enrôlement est obligatoire, le vote dans la loi congolaise, ne l’y est pas.
Dans ces chiffres, les hommes se sont mobilisés plus que les femmes (52% contre 48%).
Pour réaliser ces chiffres, la CENI a dû déployer 10.753 centres d’enrôlement/inscription. Ces chiffres ont été communiqués par le président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, Corneille Nangaa Yobeluo qui faisait un rapport d’étape à un groupe d’élus de l’espace Bandundu avec qui il échangeait lundi 27 février sur le déroulement et la poursuite de la campagne d’enrôlement dans le pays.

PROVINCES «KKM».
Bientôt c’est en effet au tour notamment des provinces KKM (Kwango, Kwilu, Maï Ndombe qui forment l’ex-Bandundu).
Un espace socio-politique qui figure toujours parmi les provinces «Swing States» (Katanga, Province Orientale, Bandundu), plus grosses r éserves de voix et qui, du coup, élisent le Président de la République. Quand elles ont parlé, le débat est clos. Si, en 2006, la province Orientale est arrivée à la deuxième position après le Katanga, en 2011, l’ex-Bandundu a migré de la troisième place à la deuxième place, faisant élire fortement Joseph Kabila Kabange à près de 75% quant la province Orientale périclitait à 62%.
Dans cet espace bandundois Swing State, la CENI attend enrôler 4.541.332 électeurs potentiels en 2017 contre 3.553.322 en 2011. Soit près de 1 million de nouveaux électeurs (988.010) Dont 950.222 dans le Maï Ndombe (contre 694.743 en 2011), 1.040.254 dans le Kwango (contre 847.798 en 2011) et 2.550.856 dans le Kwilu (contre 2.010.781 en 2011).
Si le matériel d’enrôlement dédié à la province ne pose pas de problèmes techniques, si la sensibilisation est au top et si la province réalisait au moins les 100% des attendus, les élus du Kwilu espèrent que leur province pourrait figurer à l’échelle nationale en deuxième position, à ce stade, après le Nord-Kivu et, pourquoi pas le dépasser si le Kwilu venait à mieux sensibiliser et à faire plus que les 100%. Mais là est un rêve caressé à ce jour réalisé nulle part dans aucune province. «Mais impossible ne saurait être kwilois, nous, la province Quartier Latin», se vante l’un des élus.
Autre bonne nouvelle entendue à cet échange avec Nangaa Yobeluo - qui, lors du dialogue de la Cité de l’UA, samedi 1er octobre 2016 peu avant midi, avait ému sous le chapiteau les 300 délégués en prenant la parole, lors de la présentation de son calendrier électoral dont la pertinence n’a jamais été dementie à ce jour par aucun contradicteur: outre que le matériel est dédié (depuis le fabricant, chaque matériel a été fabriqué pour chaque province, chaque territoire, chaque centre d’enrôlement et sera découvert sur site), le nombre de centres d’inscription sur les listes électorales a pratiquement triplé passant dans le Maï-Ndombe de 135 en 2011 à 486 en 2017, de 319 en 2011 à 843 en 2017 dans le Kwango et de 660 à 1.399 dans le Kwilu.
Quant au nombre de kits, il passe de 247 à 515 dans le Maï Ndombe, de 577 à 854 dans le Kwango et de 1212 à 1480 dans le Kwilu. De quoi s’épendre de ce nouveau leadership de la CENI conduit par Nangaa Yobeluo. Ce que les élus de l’espace Bandundu ont fait par la bouche de l’un des leurs, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, l’élu et le réélu de la circonscription électorale de Masimanimba dans le Kwilu.
Qui passerait de 369.213 électeurs en 2011 à 445.324 avec une amélioration attendue de 76.111 électeurs, dont les bureaux d’inscription passent de 109 à 231 et le nombre de kits électoraux de 200 à 237.
Quant aux bureaux de vote, ceux-ci devraient connaître un véritable boom permettant de faire de ces élections les les plus inclusives jamais réalisées à ce jour dans le pays. Dans l’arrière-pays, les électeurs n’auront donc plus à parcourir 20 kms à pied pour trouver un centre CENI. Bravo la CENI.
D. DADEI.


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