Washington reconnaît Joseph Kabila Kabange président de la R-dC
  • sam, 18/02/2012 - 12:47

MISE EN LIGNE LE SAMEDI 18 FÉVRIER 2012 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1152 DATÉ VENDREDI 17 FÉVRIER 2012.
Trois mois après l’investiture de Joseph Kabila Kabange comme président de la République intervenue le 20 décembre 2011, l’ambassadeur des États-Unis à Kinshasa, James Entwistle, a déclaré le 16 février 2012 à Kinshasa lors d'une conférence de presse que le gouvernement américain reconnaît le président Joseph Kabila.

«La position des États Unis est claire: nous reconnaissons Joseph Kabila comme président de la République Démocratique du Congo pour les cinq années à venir», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Kinshasa, selon ce qu’en rapporte l’agence Chine Nouvelle Xinhuanet dans une dépêche datée du 16 février 2012 à Kinshasa. Selon Xinhuanet, le diplomate américain a exprimé l’espoir que «les irrégularités constatées le 28 novembre 2011 seront évitées aux prochaines élections provinciales, locales et autres».

Il faisait allusion au communiqué de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui écrivait le 20 décembre dernier, jour de la prestation de serment du Chef de l’Etat: «Les États-Unis sont profondément déçus par la République Démocratique du Congo après la décision de la Cour Suprême de confirmer les résultats provisoires de la Commission électorale sans évaluer pleinement les nombreux rapports faisant état d’irrégularités» (...).

LE SOFT INTERNATIONAL PRÉMONITOIRE.
«Nous croyons que la gestion et l’exécution technique de ces élections ont été gravement viciées, manquaient de transparence et ne sont pas à la hauteur des acquis démocratiques que nous avons observés lors des récentes élections en Afrique». «Toutefois, il n’est toujours pas clair si les irrégularités ont été suffisantes pour changer le résultat de l’élection».

«Nous croyons que l’examen du processus électoral par les autorités congolaises et des experts extérieurs peut apporter un éclairage supplémentaire sur les causes des irrégularités, identifier les moyens de fournir des résultats plus crédibles, et d’offrir des conseils pour les résultats des élections en cours et celles à venir», ajoutait le communiqué.

A Kinshasa, James Entwistle a eu ces mots: «Je peux dire avec certitude aujourd’hui que les Etats Unis restent engagés à encourager un avenir plus stable, plus prospère et plus démocratique en RDC».

Il faut rappeler ce que Le Soft International écrivait mi-janvier 2012 avec prémonition après le départ dans leurs pays sans autre forme de procès des experts électoraux américains et britanniques dépêchés auprès de la Céni: «Le départ des experts paraît mettre fin au débat» sur les contestations électorales de la présidentielle (Le Soft International, 1ère éd. n°1146 daté 18 janvier 2012).

Il faut déjà rappeler l’interview accordée par Dominique Struye de Swielande, ambassadeur de Belgique au Soft International le 20 décembre, jour de l’investiture du nouveau président de la République: «La Belgique reconnaît les élections, reconnaît les résultats des élections malgré les déficiences constatées et la Belgique souhaitait poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement congolais». (Le Soft International, n°1144 daté 21 décembre 2011).

A la question s’il lui arrivait de rencontrer Étienne Tshisekedi, que lui dirait-il, réponse du diplomate: «Je lui dirais de devenir membre d’une opposition constructive pour le bien-être du Congo. Dans toute démocratie, l’opposition a un rôle à jouer et il est à souhaiter qu’elle soit une opposition critique veillant au bien-être de tous les Congolais» (Le Soft International, op. cit.). Vinrent les félicitations du Premier ministre belge Elio Di Rupo adressées au président Kabila.

Et Le Soft International d’écrire: «N’a-t-il pas mis fin au débat? La Belgique - on l’ignore parfois - a un rôle prépondérant dans notre pays. Plus encore en ce moment où à Washington et Paris, on a d’autres chats à fouetter: outre l’âpre crise économique, il y a les scrutins. dans moins de trois mois pour l’Élysée et en novembre à la Maison Blanche» (Le Soft International, op. cit.).

L’AUTRE PRESTATION DE SERMENT.
A en croire James Entwistlle, dans le contexte actuel du pays, le gouvernement et les partis politiques peuvent entreprendre certaines actions concrètes pour promouvoir la démocratie en RDC. Les Etats-Unis encouragent la formation d’un gouvernement inclusif en R-dC et recommandent vivement à tous les partis représentés à l’Assemblée nationale de participer aux délibérations, a déclaré le diplomate américain.

Il faut rappeler que le président Joseph Kabila Kabange avait annoncé, le jour de son investiture, qu’il était le Président «de tous les Congolais» et qu’il travaillerait avec tous les Congolais «qui ont la passion du Congo» avant d’être surpris deux jours plus tard, selon ses proches, par la prestation de serment d’un «autre» président de la République Démocratique du Congo, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le chef de l’UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social. Ce qui a pu changer la donne!

Sans jamais dire combien et comment il avait obtenu des suffrages, Tshisekedi a refusé de concéder sa défaite allant jusqu’à promettre de nommer son gouvernement et ses ambassadeurs à l’étranger.

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