Clément Kanku a réussi à quitter le Congo pour se rendre à l’étranger
  • mar, 04/07/2017 - 06:59

Signe de la porosité des frontières congolaise, le député a réussi à passer par les mailles du filet.

Clément Kanku wa Tshibwabwa a quitté Kinshasa et le pays, signe de la porosité de nos frontières. Des sources qui se sont confiées au Soft International affirment avoir croisé l’ex-éphémère ministre Badibanga dans les rues de Londres. L’élu cité dans l’affaire de la milice Kamuina et incriminé dans un article du New York Times, a réussi à quitter le pays peu après que le PGR Flory Kabange Numbi eut interdit sa conférence de presse.

LA DEFENSE S’ORGANISE.
Il s’est senti en danger et en «voie d’être sacrifié», explique-t-il à l’une de ces sources. «En Europe, il est libre d’aller et de venir et s’apprête à faire des déclarations sur des médias internationaux», selon l’une de ces source. Selon des sources du dossier, le député aurait tenté une première fois de quitter le pays mais aurait été refoulé vers Kinshasa par les services d’immigration brazza-congolais. La deuxième tentative aura été la bonne pour le fils du ministre mobutiste Tshibwabwa Ashila Pasi. Il aurait opté - en cas d’arrestation - une prison européenne qu’une prison congolaise, Makala, par exemple, explique cette source.
On rappelle que l’Assemblée nationale a donné son feu vert pour qu’une enquête soit ouverte contre le député mais la défense de celui-ci s’organise. Ainsi, Me Dieudonné Tshibuabua Mbuyi, l’avocat de Kanku, a tenu à corriger certains éléments publiés par Rfi dans une enquête «RDC: Violences au Kasaï». Précisions qui portent sur la traduction de l’enregistrement sonore d’une conversation de Clément Kanku avec un journaliste présumé proche de la milice Kamuina Nsapu, Constantin Tshiboko. Me Dieudonné Tshibuabua Mbuyi rappelle que l’enregistrement, qui a circulé sur la toile et qui a été publié par Rfi, est un élément sonore tronqué. Certains passages auraient été coupés, ce qui pourrait modifier le sens global de la conversation. L’autre précision concerne la traduction du tshiluba vers le français. Pour Me Dieudonné Tshibuabua Mbuyi, «soi-disant le monsieur déclare que «on vient de brûler». Dans cette conversation, l’homme ne parle pas à la troisième personne du singulier, il parle à la troisième personne du pluriel, et il dit «ils ont… ils ont fait ceci». Donc, il n’est pas en train de se mettre dans la peau d’un milicien. Il est en train de donner des informations à un élu de la circonscription». Puis: «On veut nous faire croire dans cette conversation que c’est M. Kanku qui est en train d’acquiescer. Ce qui est faux. Il est simplement en train d’acter. On lui donne des informations et il prend acte de ce qu’on lui donne comme information». Selon Tshiboko était à Tshikula au moment où cette conversation est enregistrée le 8 août 2016 et non à Tshimbulu, comme cela a été traduit par erreur. Détail important, Tshikula est à plus de 80 km du lieu où l’attaque des Kamuina Nsapu a eu lieu.
ALUNGA MBUWA.


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