Sommes-nous en pleine crise avec la Belgique?
  • lun, 26/06/2017 - 05:01

Plus d’un demi siècle après l’Indépendance, le Congo doit-il tout accepter de la Belgique?

Le Roi et la Reine s’étaient pourtant rendus aux commémorations du 50è anniversaire de l’indépendance. Certes, l’Exécutif fédéral n’avait pas permis que le Souverain, qui règne mais ne gouverne pas, prenne la parole en public. Mais la seule présence du Roi Albert II et de la Reine Paola dans la Capitale congolaise le 28 juin 2010 était un signe d’une normalisation avec l’ancienne puissance coloniale avec laquelle les relations depuis l’Indépendance, ont évolué en dents de scie.
La Belgique est citée dans le complot qui conduisit à l’assassinat de Lumumba. Elle porta Mobutu au pouvoir mais Mobutu ayant retrouvé sa fibre nationaliste, elle lui fit la guerre jusqu’à son départ en tirant profit de l’incident du «campus de Lubumbashi». Voilà qu’un EuroDéputé cite au Parlement européen la Belgique comme lieu d’où fut prise la décision d’éliminer le Président Laurent-Désiré Kabila!
«Cette Belgique! Elle a beau être rien, ce petit et plat pays est la lucarne par laquelle le monde observe le Congo», s’enorgueillissait l’un des derniers Belges, Leo Tindemans faisant valoir l’importance de la parole belge au le Congo (Le Soft International, déc. 2008).
Plus d’un demi siècle après l’Indépendance, le Congo doit-il tout accepter de la Belgique? C’est à Bruxelles que les dirigeants congolais doivent prendre et annoncer leurs décisions? Quand une part de l’opposition se réunit dans une banlieue bruxelloise et décide de perpétrer un coup d’état institutionnel, elle fait rapport aux dirigeants belges. Quand Joseph Kabila nomme son exécutif à Kinshasa, la Belgique s’en émeut publiquement, promet des foudres. A ce point que Kinshasa a renvoyé l’attaché militaire du Roi et cessé sa coopération. Le point de non-retour est-il entamé?
T. MATOTU.


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