L’UA exclut l’hypothèse d’un deuxième Dialogue
  • jeu, 20/10/2016 - 10:55

L’Union panafricaine «prend acte et note» de l’Accord.

L’élection présidentielle est reportée au mois d’avril 2018 (lire document pages 6 à 9). Ainsi en ont décidé les 300 délégués au dialogue politique national inclusif auquel n’ont pas pris part des opposants 0du Rassemblement (G-7, UDPS et leurs alliés) animé par Moïse Katumbi Chapwe et son demi-frère aîné Raphaël Katebe Katoto, chef de l’Alternance pour la République. «La présidentielle aura lieu le 29 avril 2018 et la passation de pouvoirs entre le président entrant et le président sortant le 9 mai», a déclaré Vital Kamerhe, co-modérateur pour le compte de l’opposition. «La date des élections, c’est en avril 2018», a déclaré Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire du principal parti de la majorité PPRD. «Le G7 profondément attaché au respect de la Constitution et au principe de l’alternance considère que le renvoi de la présidentielle et des législatives en 2018 est un mépris et une provocation à l’endroit du peuple congolais, souverain primaire», affirme Pierre Lumbi, du G-7 qui réagissait devant la presse peu après la signature de l’accord.Cette plate-forme politique de l’opposition anti-dialogue considère que cet accord politique «n’engage que la majorité présidentielle et ses alliés», le report des scrutins présidentiel et législatifs ne se justifiant pas.
«Nous osons espérer que l’accord politique signé ouvrira la voie à un processus politique toujours plus inclusif au cours des semaines à venir», a déclaré mardi 18 octobre le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, David Gressly, lors de la cérémonie de clôture du dialogue national.

L’UN PREND ACTE ET NOTE.
Le n°2 de la Monusco qui prenait la parole au nom de M. Ban Ki-Moon a déclaré que les Nations Unies prenaient «acte et note» des conclusions du dialogue. Quant à l’Union Africaine, son Commissaire à la Paix et à la Sécurité, l’ambassadeur Smail Chergui a salué cet accord, ajoutant que l’UA n’envisageait un nouveau Dialogue, exhortant les absents à signer cet accord qui leur en laisse la possibilité. «A ce stade, a-t-il déclaré sur Rfi, évidemment, il y a un comité de suivi qui est national, mais l’UA dans les prochains jours aura à se prononcer au niveau du conseil Paix et Sécurité sur cet accord, le consacrer; je ne vois pas ce que pourrait apporter un autre dialogue qui serait lancé maintenant. Il faudra d’abord suivre la mise en œuvre de l’accord et si vraiment nous aurons des pierres d’achoppement ou de nouveaux problèmes qui paraissent insurmontables, à ce moment-là l’Union africaine verra - en association avec les Nations unies, l’Union européenne, la Francophonie, la CRGL, la SADC, la CEEAC - comment apporter notre concours s’il était nécessaire». «Cet accord, a ajouté Smail Chergui, représente un espoir dans la mesure où il clarifie un certain nombre de points qui nous paraissent vitaux, à la fois le fait que les Congolais se sont entendus sur le scrutin, donc on aura les élections présidentielles et parlementaires dans l’ordre souhaité par tout le monde. En deuxième lieu, nous avons maintenant une date pour ces élections, c’est-à-dire normalement le 29 avril, ce qui donne une certaine visibilité au processus. D’une certaine manière c’est une avancée réelle sur laquelle nous souhaitons construire, faire en sorte que cette transition puisse réellement se dérouler dans la paix et la sérénité et réellement préparer ces élections qui doivent être transparentes et crédibles. Evidemment, ce n’est pas un accord parfait parce que dans l’absolu il n’y a jamais d’accord parfait. Moi, j’aurais souhaité que toute l’opposition avec la majorité aient participé dans ce dialogue et soient sorties avec un accord qui ira au-delà du consensus, même à l’unanimité. Mais compte tenu vraiment des défis immenses de la RDC, je crois que c’était le meilleur accord possible dans cette phase. Quant au calendrier, «évidemment, ce n’est pas à nous de prendre cette décision. Mais nous prenons aujourd’hui note et acte de ce que ce dialogue nous donne une date qui est là, sur laquelle nous devons tous travailler pour aider la RDC à réaliser ce scrutin. Et… sauf vraiment catastrophe exceptionnelle, naturelle ou autre, nous souhaitons que ces dates soient réellement maintenues».


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