Jean Claude Masangu veut passer à la postérité
  • dim, 03/05/2015 - 23:51

Il y a ceux qui brillent quand ils occupent une fonction au haut de l’échelle sociale et s’éteignent quand ils la quittent. Il y a ceux qui n’ont pas brillé quand ils occupaient la fonction mais passent à la reconnaissance de leurs congénères quand ceux-ils s’aperçoivent de l’œuvre immense accomplie dans la plus grande contestation ou la plus parfaite discrétion. Il y a ceux qui brillent quand ils occupaient la fonction et continuent de briller même après l’avoir quittée. Il ne faudrait certainement pas un dessin pour dire à ce stade à quelle catégorie appartient Jean-Claude Masangu Mulongo connu comme le père du Franc Congolais si bien portant, deux ans après avoir quitté la Banque Centrale du Congo, Institut d’émission.

A l’occasion de la sortie de son ouvrage Parole de Gouverneur lundi 27 avril 2015, le Gouverneur Jean-Claude Masangu Mulongo a fait salle comble. On se croirait - la saison s’y prête - prendre part au mythique Salon Congo à une Convention, annonce d’un projet politique.

PLACE AUX COMMUNICANTS.
On pouvait faire confiance au marketing avancé de JCMM - l’homme qui, pour lancer son Franc, se mit sur les traces de la chanson culte caritative «We are the World» du supergroupe américain USA for Africa en 1985 (écrite par Michael Jackson et Lionel Richie et coproduite par Quincy Jones et Michael Omartian) pour réunir un team d’artistes congolais talentueux et sortir un tube aux rythmes desquels l’amateur de danse aime s’élancer sur toutes les pistes. Pour son coffret, Masangu a d’abord voulu une fête. C’est tout naturel de s’adresser à un organisateur d’événements - mariages et fêtes privées. Pré carré de Noces d’Afrique que dirige sa sœur cadette Fina Masangu Makpolo, consultant en Marketing et Communication, Wedding Planner, responsable de l’identité visuelle, qui a fait ses preuves en Afrique du Sud avec son compagnon de vie Makpolo.
A la manœuvre aussi, un vieux routier, Honoré Mulangu, ancien de l’ISTI (Institut des Sciences et Techniques de la Communication de Kinshasa), responsable Média et Logistique, organisateur d’événements, qui - après seize ans passés à la Banque Centrale du Congo aux côtés de son ami Gouv’ (ou «Ngouvou», qui renvoie à une publicité diffusée sur la Rtnc, c’est tout comme) - a quitté la BCC le même jour que Masangu pour aller bourlinguer dans l’hôtellerie après avoir sorti de terre une énorme bâtisse, à Lingwala, à un jet de pierre du siège du Parlement, l’Hôtel Africana Palace.
Mais aussi, clin d’œil à l’international - la Haute Finance n’existe pas sans l’international - le Sénégalais Alioune Gueye, DP du «magazine de l’Afrique en mouvement» - African Business Journal, une publication trimestrielle basée à Casablanca au Maroc - qui demande à être connue mais qui a produit pour la circonstance un dossier de presse et un tirage spécial de haut niveau, Masangu avril 2015, un entretien accordé au magazine en janvier 2014. Le carré d’as pour soigner et polir la présentation du Gouv’ en commençant par qui inviter et comment inviter. A l’arrivée, toute la jet-set kinoise, congolaise, des membres de l’élite financière du Continent ayant spécialement fait le déplacement. Sur le parterre surélevé à la Davos, écran géant à la clé, le gouverneur (honoraire) de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de L’Afrique de l’Ouest), l’Ivoirien Charles Konan Banny, successeur du président ivoirien Allasane Ouattara, qu’il veut affronter à la prochaine Présidentielle d’octobre 2015 malgré l’appel du président de son parti PDCI, Henri Konan Bédié et qui fut également premier ministre de Côte d’Ivoire, président de la Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation. Tout comme l’ancien premier ministre de Mobutu, le Sénateur économiste Mabi Mulumba, président de la prestigieuse ECOFIN-Sénat.

UN COFFRET,QUATRE TOMES.
Au total, quatre tomes dans le coffret. Le premier parle de la longue marche de la BCC sur la voie de l’assainissement, du redressement et de l’efficience. En quel état Masangu a trouvé la Banque, et à quel niveau il l’a mise avant de passer la main. Le deuxième traite de la réforme monétaire, rappelle les préalables et dresse le bilan. Le tableau général du Congo quand Masangu engage sa réforme voulue par le président Laurent-Désiré Kabila: hyperinflation, deuxième guerre mondiale africaine, corruption généralisée, planche à billets. Le tome III visite le dialogue avec la Banque Mondiale et le FMI, l’accession à l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés). Le Tome IV présente l’économie du Congo de 1997 à 2012, fait le bilan des résultats. Par la richesse des sujets économiques et financiers et des informations statistiques, Paroles de Gouverneur renferme une mine pour qui s’intéresse à l’histoire économique récente du Congo.
D. DADEI

Il dit avoir écrit «l’une des plus belles histoires économique, financière et monétaire du Congo»

Compte tenu de l’importance de l’événement au plan économique, monétaire et financier et, généralement de l’histoire du Congo, Le Soft International publie l’intégralité du discours du gouverneur (honoraire) de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo à l’occasion du lancement de son ouvrage intitulé Parole de Gouverneur au Pullman GHK le 27 avril 2015. Ci-après.

Honorables Députés et Sénateurs,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de représentations diplomatiques et des organisations internationales,
Mesdames et Messieurs les recteurs, professeurs et étudiants des universités et institutions supérieurs,
Mesdames et Messieurs
Distingués Invités en vos qualités respectives, j’ai un grand et rée1 plaisir de me retrouver devant vous ce soir à l’occasion du lancement de mon encyclopédie. Certains d’entre vous se demandent peut-être pourquoi ai-je choisi ce moment pour parler et lancer cet ouvrage? Tout d’abord, il me fallait respecter ma période de réserve telle que stipulée par la loi qui organise le fonctionnement de la Banque Centrale du Congo. Ensuite, je voulais produire un travail scientifique. Or, ce genre de travail exige énormément de temps.
Commencé en 2012 alors que j’étais encore en fonction, il a été parachevé une fois mis à la retraite. Et, enfin, il n’y a pas de souci à se faire puisque je n’en suis pas à mon premier livre. Il y a quelques années en 2009, j’avais écris «Pourquoi je crois au progrès de l’Afrique, Credo d’un banquier africain». D’autres personnes se posent aussi la question de savoir mais pourquoi ce titre? La réponse est simple. Je suis un homme de parole, je respecte mes engagements et je respecte ma signature. Je n’ai qu’une seule parole et c’est pour cela que le mot parole est au singulier. Quand je dis oui, c’est oui. Et quand je dis non, c’est aussi non! Une troisième et dernière question que d’autres encore se posent est celle de savoir mais que vise le Gouverneur? La réponse est tout aussi simple. Je vise à rapprocher le monde professionnel du monde académique, le monde des praticiens du monde théorique. Notre histoire - celle de la RDC - est une très belle histoire, une success story sur le plan managérial, de la communication, de la conduite du changement. Elle est contée par un fils du pays qui, au moment des faits, était aux commandes dans le feu de l’action et dans des conditions les plus difficiles: un pays en guerre où l’ennemi occupe près de la moitié de son territoire, un pays qui ne produit rien ou qui produit presque rien, un pays sans système bancaire digne de ce nom, un pays sans matelas de devises. A l’étranger nombreux sont ceux qui cherchent à savoir comment avons-nous fait pour obtenir d’aussi bons résultats économiques dans des conditions pareilles?
Certaines réponses se trouvent dans le livre.

Mesdames et Messieurs
Distingués Invités,
Avant de passer à un mot de remerciement proprement dit, je souhaite annoncer quelques messages clés:
- 1. Cette encyclopédie sera également disponible en format numérique avant la fin du mois de mai;
- 2. L’encyclopédie a déjà été traduite en anglais;
- 3. La version numérique anglaise sera disponible aussi avant la fin du mois de mai et sa version papier en juin 2015;
- 4. Tout au long de l’année, des conférences de présentation et d’échange seront organisées dans les universités et instituts supérieurs de la RDC ainsi qu’à l’étranger pour échanger avec les chercheurs, chefs d’entreprises, et investisseurs;
- 5. Un Think and Do Tank sera créé pour alimenter les réflexions et être une force de proposition;
- 6. Nous lançons officiellement un site internet www.jcmasangu.com pour alimenter le forum et élever le débat de manière prospective; et enfin,
- 7. Un ensemble de Case Studies inspirés de mon expérience à la Banque Centrale sont en cours de réalisation et seront rendus disponibles pour les chercheurs, les professeurs et étudiants universitaires. Le 1er de ces Case Studies sera prêt le 15 mai et traitera du thème «comment conduire le changement».

Mesdames
et Messieurs,
Distingués Invités
Comme je l’ai annoncé tout à l’heure, j’en viens maintenant à mon mot de remerciement.
En premier lieu et suivant l’adage «à tout seigneur tout honneur», je commencerai par remercier le Président de la Répblique Joseph Kabila Kabange qui a bien voulu par deux fois me reconduire dans mes fonctions de Gouverneur de la Banque Centrale du Congo faisant ainsi suite à ma toute première nomination par feu le président Laurent Désiré Kabila, Héros National. Me référant ensuite à un autre adage qui dit que la charité bien ordonnée commence par soi-même, je remercie donc toute l’équipe Banque Centrale du Congo composée du Gouverneur actuel, de mes prédécesseurs Gouverneurs et Vice Gouverneurs, des directeurs, hauts cadres et agents actifs comme passifs, présents ou non dans cette belle salle du Salon Congo du Pullman Grand Hôtel Kinshasa. Cette équipe qui m’a accompagné durant près de 16 ans a travaillé d’ arrache-pied et a un bilan élogieux. Cela n’a pas toujours été facile d’être à la hauteur des défis. Et ensemble, nous avons vécu des moments extrêmement difficiles, des moments où nous avions dû passer des nuits blanches à la banque pour préparer certains dossiers sensibles. Nous avons eu également nos moments de joie lorsque nous atteignions nos principaux objectifs tels que ceux de la stabilité du Franc Congolais et la maîtrise de l’inflation. Et je crois que je peux clamer haut et fort, sans crainte d’être contredit, que nous avons écrit l’une des plus belles pages de l’histoire économique, financière et monétaire de notre cher et beau pays sur la période 1997 à 2012.
Vive la Banque Centrale du Congo!

Mesdames et Messieurs de l’Association Congolaise des Banques ACB, des Associations des Institutions de microfinance ainsi que des coopératives d’épargne et de crédit, et enfin, des Associations des auditeurs et réviseurs comptables,
Je saisis cette occasion qui m’est offerte pour vous remercier de m’avoir appuyé dans mes efforts de transformer notre système bancaire et comptable ainsi que notre système national de paiement par l’abandon d’opérations manuelles et leur remplacement par des opérations en ligne.
Ceci a été rendu possible par l’introduction de nouvelles technologies de l’information et de nombreux nouveaux produits et services financiers visant aussi bien les entreprises que les particuliers, les institutions et les fonctionnaires de l’Etat ainsi que d’autres populations généralement exclues du système financier traditionnel.

Mesdames
et Messieurs,
Distingués Invités,
Je m’adresse maintenant au monde des affaires regroupé en fédérations et associations. Sans être exhaustif, il s’agit de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), de l’Association des Entreprises du Portefeuille (ANEP) ainsi que de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) à qui j’adresse du fond de mon cœur toute ma gratitude.
Ces fédérations m’ont accompagné chacune à son rythme, en son temps, avec sa force de frappe tantôt comme pourvoyeuse de devises et tantôt comme pourvoyeuse de liquidité en franc congolais.
La complicité qui s’était établie entre nous avait permis à ce qu’on puisse avoir un dialogue franc, qu’on puisse ensemble définir une vision économique qui nous a conduit dans un premier temps à la stabilité et, par la suite, dans un deuxième temps, à la relance de la croissance économique. Sur cette note, je salue et remercie la communauté internationale et plus particulièrement les institutions financières internationales (IFI) notamment la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, le FMI et bien d’autres institutions encore pour leur assistance technique, leurs conseils ainsi que pour leur partage des meilleures pratiques des sciences de gestion venant d’autres cieux.
Grâce à ces IFI venues en appui de nos propres efforts, le Congo a connu un allègement record et historique de sa dette internationale de l’ordre de USD 11 milliards ramenant ainsi son niveau d’endettement de 135% à 25% de son produit intérieur brut (PIB).

Mesdames et Messieurs de la presse écrite et audio-visuelle,
Dans mon souci de communiquer et de convaincre mes interlocuteurs des politiques macroéconomiques et sectorielles, les media ont été d’un grand concours non seulement par leurs écrits et commentaires mais aussi par leurs critiques. Et je leur en suis reconnaissant car j’ai su, en temps utile, transformer un grand nombre de ces critiques en opportunités. Dans ce même chapitre de la communication, du faire-savoir, les artistes en général et plus particulièrement les musiciens, acteurs et comédiens ont apporté leurs précieux talents pour sensibiliser voire éduquer la population congolaise sur nos politiques et tout cela dans un langage simple, gai joyeux et à la portée de tous. C’est ici l’occasion de leur rendre hommage pour l’excellent travai1 qu’ils ont abattu.

Honorables Députés et Sénateurs,
Je vous adresse également mes remerciements à travers vos deux commissions économico-financière (ECOFIN) avec lesquelles j’ai eu à travaillé en bonne intelligence et synergie.
C’est ce qui a permis à ce que de nombreux projets de lois concernant le système bancaire bien que présentés par le gouvernement puissent être votés dans le sens souhaité par l’Institut d’Emission.

Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Nous avons eu à travailler étroitement ensemble. Et parfois, nos vues en matière de politique économique et monétaire étaient divergentes. Mais, il est vrai que nous avons eu des moments de débats de très hauts niveaux. A ce sujet, je citerai trois exemples clés qui nous ont tous tenu en haleine pendant des semaines voire des mois: la décision de renouer avec les IFI, de changer de régime de change et enfin d’accepter ou refuser le fameux contrat chinois. Dans tous les trois cas de figure, après débats et délibération, les choix retenus se sont avérés payants. En effet, les retombées de la reprise avec les IFI ont apporté le retour de la stabilité, la croissance économique, des investissements directs étrangers et l’allègement du fardeau de la dette. Quant au choix du régime de change aujourd’hui flottant, il nous a permis entre autres de stabiliser le Franc Congolais.
Et enfin, en ce qui concerne le contrat chinois, une fois accepté et amendé par tous, il nous a permis d’impulser la réhabilitation et la construction d’infrastructures de base notamment routières. Mon souhait est que ces débats de haut niveau et de la synèrgie qui en résulte puissent continuer, se multiplier et concourir à des prises de décisions optimales au bénéfice de la nation toute entière.

Mesdames
et Messieurs,
Distingués Invités,
Laissez moi dire un mot pour mes partenaires stratégiques. Ils ont cru en moi, en mon encyclopédie et en mon projet de transmettre aux jeunes dirigeants de demain des connaissances et un savoir faire maison, made in Congo. Les noms de certains de ces partenaires ont défilé devant vous sur l’écran géant derrière moi. Ils se retrouvent également sur les affiches publicitaires à l’intérieur de cette magnifique salle. Mais, permettez que je puisse les remercier de vive voix car non seulement ils ont rendu ce lancement possible mais aussi les prochaines étapes prévues après l’événement de ce soir.
Je commencerai par exprimer ma gratitude envers la Ville Province de Kinshasa, les Provinces du Bas-Congo, du Katanga et du Kasaï Occidental.
Les gouverneurs, chacun en ce qui concerne sa propre province, ont bien compris la noble cause de ma démarche, à savoir offrir à leurs universités et instituts supérieurs plusieurs encyclopédies. Du côté des privés, le secteur bancaire s’est tout naturellement distingué avec les contributions de l’ACB, la BCC, la BCDC, la BIAC et la Rawbank. Ce secteur s’est fait talonner par le monde des télécommunications et du Mobile Banking, par Tigo et Vodacom. Et enfin, et pas des moindres, d’autres sociétés venant d’autres industries ont également mis la main à la pâte. C’est dans cette catégorie que se retrouvent Orion Oil Ltd, Beltexco et le Groupe Ledya. Par ailleurs, il y a aussi de nombreux sponsors dans l’ombre grands et petits qui ont préféré garder l’anonymat.
Je pense que tous, visibles ou pas, méritent vos applaudissements chaleureux, vos vives félicitations et encouragements.
Permettez moi maintenant de rendre hommage au Maître de Cérémonie, à l’Equipe de lancement au Présentateur de l’ouvrage, à l’Editeur ainsi qu’à la personne qui a témoigné sur moi, en l’occurrence Monsieur le Premier Ministre Honoraire de la Côte d’Ivoire. Au Maître de cérémomie, M. Alain Kaninda, directeur général de Silver Finance et également Président de l’Association des Institutions de Microfinance. Cher Alain, un très grand merci pour une agréable soirée de travail bien animée, bien cadencée et bien enchaînée dans ses phases de transition pendant voici maintenant près d’une heure trente minutes. Mais je crois que tu n’as pas encore tout à fait fini!
Aux membres de l’Equipe de lancement,
Cher Honoré Mulangu, mon conseiller chargé de la communication dont la devise est «bien faire et le faire savoir».
Je te remercie pour ta fidélité qui résiste à toute épreuve.
Chers Caroline et Patrick Tshiyombo sont deux jeunes leaders qui ont leur propre société qui s’appelle Innovative Mobile Solutions (IMS) et dont la devise est «avec IMS le bureau devient mobile». Quand j’étais à la BCC, j’avais toutes les structures de support pour faire un excellent travail. Il me suffisait de claquer mes doigts pour que mes collaborateurs s’exécutent.
Aujourd’hui, toutes ces structures d’autrefois me font défaut. Je ne claque plus mes doigts mais je tape sur les claviers de mon PC et de ma tablette. Et je peux vous dire que je suis tout aussi efficace mais beaucoup plus mobile avec une structure beaucoup plus légère grâce à IMS. Ce que Caroline et Patrick ont fait pour moi, ils peuvent le faire pour vous aussi. Mettez les à l’épreuve!
Chère Fina Masangu Makpolo, ma sœur cadette et organisatrice d’événements dans la planification de mariage avec sa société Noces D’Afrique. Mais, pour l’événement de ce soir, elle est responsable de l’identité visuelle du projet de lancement de l’encyclopédie. Fina, d’après mes premiers échos tes supports visuels parlent d’eux-mêmes et nombreux sont ceux qui se sont exprimé par un «wahouuu» d’étonnement rien qu’en ouvrant leurs enveloppes d’invitations.
Je suis très fier de toi Fina et je pense qu’il faut déjà préparer tes carnets de commandes!
Au Présentateur, le professeur et honorable sénateur Evariste Mabi Mulumba - Eva pour nous les intimes - est malheureusement souffrant et n’a pas pu être des nôtres ce soir. Mais il nous a envoyé sa présentation qui a été lue par Alioune. Eva, je sais que t’es de cœur avec nous et moi du tout de cœur je te dis merci pour ta contribution combien précieuse. T’as toujours été à mes côtés dès mes premiers pas à la Banque Centrale et tu le restes. Ta présentation de 1’ouvrage est une preuve supplémentaire. Bonne guérison!
A l’Editeur, Alioune Gueye, PDG d’Afrique Challenge Editions. Ton apport va bien au-delà de la réalisation de cet ouvrage. Il s’étend dans le domaine du faire-savoir à des milliers et milliers de lecteurs au-delà de nos frontières. Toi et le professeur Ismaïl Zaghloul, aussi absent ce soir pour des raisons de santé, avez planché sur mes 330 discours officiels prononcés au cours de mon long mandat. Ce chiffre, pour ceux qui ne le savent pas, représente en moyenne un tout petit peu moins de 2 discours par mois! Vous avez abattu un très grand travail. Ce soir encore, suite à l’empêchement du professeur Evariste Mabi, tu as fais sa doublure et tu t’es vraiment mis dans sa peau alors que tu ne l’as jamais rencontré. Félicitation et merci infiniment!
Au Témoin, Monsieur le Premier Ministre Honoraire de la Côte d’Ivoire et également Gouverneur Honoraire de la Banque Centrale des Etats de L’Afrique de l’Ouest (BCEAO), mon mentor dans la sphère internationale.Cher Charles, un grand merci d’abord d’être là ce soir. Ta présence donne un cachet particulier à ce lancement. Un plus grand merci encore pour ton encadrement, tes encouragements et conseils que tu n’a cessé de me prodiguer pour briguer et occuper des postes aussi prestigieux que ceux du Président de G24 auprès du FMI et de la Banque Mondiale et du Président de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA). Je peux t’assurer que tu n’as pas semé en vain. Bien au contraire, tu as planté un arbre fruitier à qui on jette des pierres.
Au professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba,
Cher Sylvestre, bien que tu n’aies pas encore pris la parole du fait que tu interviens après moi, je te remercie de tout cœur de m’avoir fait l’honneur d’accepter de porter mon ouvrage sur les fonts baptismaux. Je suis certain que tu termineras cette cérémonie de lancement de l’encyclopédie intitulée «Parole de Gouverneur» avec des belles paroles de professeurs.
Et enfin, en dernier et pas des moindres, à mes parents ici présents. Cette encyclopédie est une œuvre grandiose et historique. Elle est aussi la vôtre. Vous y avez contribué par l’éducation, les conseils et encouragements que vous m’avez donnés, par le soutien moral et spirituel que vous m’avez accordés, par les sacrifices et privations que vous avez consentis ainsi que par l’amour et l’affection que vous m’avez donnés. Merci Papa et Merci Maman.
Merci à Vous Tous Aussi Chers et Distingués Invités.
JCMM.
Kinshasa,
27 avril 2015.

L’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny: «Masangu est un héros qui doit entrer au Panthéon de nos Etats»

L’éloge ci-après fait par le Premier ministre honoraire de Côte d’Ivoire, gouverneur honoraire de la BCEAO, Charles Konan Banny est allé au cœur de Jean-Claude Masangu Mulongo cité comme un champion, un héros, l’homme aux actions volontaires et persévérantes ayant «transformé un manque en atout, une faiblesse en force et une disgrâce en grâce», «l’homme à la volonté trempée dans l’acier», que le Congo doit reconnaître comme «un de ses citoyens les plus prestigieux et les plus considérables». Puis: «Les héros dignes d’entrer dans le Panthéon de nos Etats ne sont pas seulement des hommes politiques et des chefs de guerre qui ont remporté des victoires militaires. Il importe qu’on y trouve également ceux qui, comme Jean-Claude Masangu Mulongo, leur fournissent le nerf de leur économie et ce par quoi ils peuvent tenir leur position face aux autres puissances».

Mesdames et Messieurs,
C’est avec un immense plaisir que je prends la parole à la présente cérémonie de dédicace de l’œuvre de mon ami Jean-Claude dont j’ai eu l’honneur d’écrire la préface. Préfacer un ouvrage, c’est afficher une parenté entre ce qu’écrit l’auteur et notre propre pensée. Et, en effet, une vision commune de la Banque centrale m’unit à Jean-Claude Masangu Mulongo. Une profonde amitié est née entre nous à partir de cette vision commune et du commerce facile de Jean-Claude.
Je me flatte d’être son ami pour ses immenses qualités mises au service d’un accomplissement humain exemplaire. Bien que les volumes que dédicace aujourd’hui l’auteur portent sur ses activités en matière de gestion de la monnaie du Congo, je voudrais donc, avant de parler de l’objet de sa publication, dire un mot de l’homme. En le faisant, je souhaiterais que l’on saisisse bien l’interaction entre la personnalité de ce personnage considérable et l’œuvre qu’il a accomplie à la tête de la Banque centrale du Congo.

Mesdames
et Messieurs,
Partout dans le monde, la légende des héros découle des actions volontaires et persévérantes qu’ils ont menées pour transformer un manque en atout, une faiblesse en force et une disgrâce en grâce. C’est en cela qu’ils se distinguent du commun des mortels. Pour n’offenser personne, remontons à l’histoire ancienne de l’Afrique.
Nous connaissons tous Soundiata Kéita du Mali. De tous ses frères, il paraissait le moins fort et le plus mal doté par la nature et la providence. Mais, grâce à la force de sa volonté, à son sens élevé du devoir et de l’intérêt collectif, à une claire vision de l’avenir et des objectifs à atteindre, grâce à une action patiente et déterminée pour les réaliser, il est parvenu à fonder l’empire africain le plus prestigieux du Moyen-Âge. Jean-Claude Masangu Mulongo n’est pas un conquérant, mais je peux affirmer qu’à l’image du héros de légende auquel je me suis référé, c’est un sujet dont l’intelligence vive, l’esprit créatif et la volonté trempée dans l’acier ont façonné le caractère, offrant au Congo un de ses citoyens les plus prestigieux et les plus considérables. Jean-Claude Mulongo a imprimé sa marque à l’univers complexe des instituts d’émission africain, en faisant de la Banque centrale du Congo un modèle de gestion réussie. La publication qu’il présente au public déroule sous nos yeux son parcours digne d’éloge au cours duquel il est parvenu à transfigurer la Banque Centrale du Congo dont il est devenu le gouverneur. Jean-Claude est entré à la Banque Centrale comme on entre dans les ordres.
Il a consacré sa vie et ses compétences à donner à son pays tourmenté un des instruments qui constituent, l’épine dorsale d’un Etat moderne et indépendant. Au fil de ses discours, on découvre le réformiste, 1’humaniste et l’incarnation de la rigueur dans la gestion. Parmi ses réussites qui me séduisent le plus, permettez-moi d’évoquer deux succès qui m’ont marqué parce qu’ils répondent en écho à ma propre philosophie.
Premier succès: l’inculturation. Jean-Claude est un pur produit de la Finance.
Il aurait donc pu couler des jours heureux dans le circuit financier où il était entré au début de sa carrière. Mais il a préféré relever le grand défi de la consolidation de la monnaie nationale en se lançant sans réserve dans cet univers semé d’embûches. Ce n’était pas pour reproduire les dogmes à la mode. Non, il préféra agir sur le monde réel avec des outils forgés par l’expérience africaine. C’est ainsi que le 14 novembre 2001, s’exprimant à l’ouverture de la session de mobilisation stratégique destinée aux cadres de la Banque Centrale, le gouverneur Mulongo disait: «Je souhaite vous assurer qu’à nos yeux, cette démarche ne se résumera pas à une implantation mécanique de recettes de gestion ou à l’absorption de concepts importés purement théoriques ... Je vous invite à l’appropriation de ces approches de gestion». Jean Claude Mulongo est un fervent partisan de l’inculturation, c’est-à-dire de cette démarche qui consiste à s’inspirer des bonnes pratiques éprouvées sous d’autres cieux, tout en demeurant fermement ancré dans les spécificités culturelles et sociales de son pays.
Cette inculturation est la source de sa réussite.
Second succès: l’indépendance et l’assainissement. Il est toujours difficile en Afrique de conduire sans faiblir les réformes qui ont été décidées. Les pressions politiques, les habitudes de laxisme et la crainte d’être mal jugé conduisent bien de personnes à renoncer aux actions salutaires mais contraignantes. Jean-Claude, lui, n’a pas eu besoin de pères Fouettard venus de l’étranger pour introduire à sa place les changements douloureux mais salutaires auxquels on doit la bonne santé de la Banque Centrale du Congo.
Ecoutons-le, parlant au Magazine Cœur d’Afrique en juillet 2004: «Les nouveaux statuts de la Banque consacrant son indépendance constituent un pas dans la bonne direction, car il est important que la politique monétaire ne soit pas assujettie aux pressions politiques afin de garantir la stabilité macroéconomique... L’indépendance institutionnelle doit être complétée par l’indépendance financière qui implique un renforcement des moyens d’action de l’institut d’émission».
C’est grâce à cette indépendance conquise de haute lutte que la Banque Centrale du Congo a pu moderniser le système des paiements pour se rapprocher des normes internationales. Les héros dignes d’entrer dans le Panthéon de nos Etats ne sont pas seulement des hommes politiques et des chefs de guerre qui ont remporté des victoires militaires. Il importe qu’on y trouve également ceux qui, comme Jean-Claude Masangu Mulongo, leur fournissent le nerf de leur économie et ce par quoi ils peuvent tenir leur position face aux autres puissances.
J’adresse toutes mes félicitations à Jean-Claude, notre héros, pour avoir mis à la disposition des Africains les riches heures de sa vie de banquier central et d’avoir ainsi prouvé au monde que les Africains travaillent pour l’Afrique.
CHARLES KONAN BANNY
Kinshasa,
27 avril 2015.

Jean-Claude Masangu affirme à juste titre que «sans axes de transport, de communication et de télécommunications, il ne peut être envisagé d’échanges commerciaux. Et sans électricité, il n’y a pas d’industrie ni un début de développement. Et, enfin sans capacité de financement, il n’y a guère de développement notable». Nonobstant le taux de croissance constaté dans cette dernière décennie, la majorité de la population en RDC vit dans la misère et une extrême pauvreté et des grandes disparités au niveau de revenu entre le milieu urbain et le milieu rural. Cette situation de pauvreté s’explique du fait du chômage qui frappe surtout la population jeune, aussi par le niveau bas des salaires distribués, sinon le non-paiement des salaires. Dans cette liste, il y a aussi l’insatisfaction des besoins alimentaires, l’incapacité d’accéder aux soins de santé et à la scolarisation décente, l’incapacité de se loger confortablement, etc... Comme conséquence, l’espérance de vie à la naissance est très faible, les hôpitaux sont souvent dépourvus des équipements indispensables, des médicaments nécessaires et des soins élémentaires; la malnutrition sévit par absence de sécurité alimentaire surtout plus particulièrement dans les provinces touchées par la guerre; l’accès aux autres services publics tels que l’eau potable, l’électricité, l’assainissement, le transport est en constante régression.
Evariste Mabi Mulumba.


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