Un complot ourdi à Kinshasa
  • mar, 11/10/2016 - 18:45

Selon des articles de presse parus à Kinshasa, Moïse Katumbi Chapwe serait cité dans un complot visant à perpétrer un putsch dans la Capitale.
Selon ces médias dont le journal kinois La Prospérité qui citent «des informations sourcées, croisées, crédibles», l’ancien gouverneur tycoon a pris contact avec des personnalités françaises dont le président français François Hollande en vue de solliciter sinon son aide, mieux son intervention directe.
Moïse Katumbi Chapwe qui avait quitté le pays le 20 mai 2016 pour l’Afrique du Sud officiellement pour suivre des soins à la suite d’un mal au lendemain de ses auditions à Lubumbashi, avant de s’envoler vers la Grande-Bretagne pour «des soins complémentaires», aurait demandé aux services secrets français de mettre à sa disposition la plate-forme militaire française de Libreville ainsi que les réseaux français de Brazzaville.

RENCONTREAVEC HOLLANDE.
Selon ce plan, le richissime ex-gouverneur a clairement opté pour une insurrection populaire dans la Capitale grâce au travail d’intoxication des jeunes mené par la plate-forme d’opposition katumbiste Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement mise sous la férule du chef de l’UDPS et opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Afin de trouver un accord sur un mode opératoire, le fils de Tshisekedi, Félix Tshisekedi ainsi que d’autres leaders du Rassemblement effectuent présentement une tournée des capitales occidentales avec comme plaque tournante Bruxelles. Ils doivent y rencontrer des responsables politiques occidentaux dont l’envoyé spécial américain pour la Région des Grands Lacs, Tom Perriello dont une visite est annoncée dans ces capitales européennes (Bruxelles, Rome, Madrid, Lisbonne, Londres) qui doit faire part de ses «inquiétudes croissantes sur la crise politique au Congo» et rechercher un «consensus» avec l’Europe. Ces voyages ont pour but d’harmoniser les vues avant une rencontre avec le président français Hollande.
C’est la mission dont aurait été porteur l’ambassadeur de France à Kinshasa Bernard Prévost reçu mercredi 5 octobre au siège de l’UDPS. Ces informations auraient-elles été révélées lors de l’interppellation dimanche 9 octobre du secrétaire général adjoint de l’UDPS Bruno Tshibala par les services d’immigration de l’aéroport? Selon Augustin Kabuya, secrétaire national adjoint de l’UDPS chargé de la communication interrogé par la radio onusienne Okapi, «d’abord on avait pris son passeport, puis on l’a fait circuler, croyant peut être qu’il y avait un autre dossier. C’est par après qu’on l’a arrêté et amené vers une destination inconnue. (...) Au niveau de l’UDPS nous ne connaissons absolument rien du tout.

FOYER D’INSECURITE.
C’est vers minuit ou 1 heure du matin qu’on l’a fait déplacer de l’aéroport vers une destination inconnue».On rappelle qu’à l’issue de son conclave à Kinshasa le 4 octobre, le Rassemblement a annoncé, dans un rapport final de huit pages, l’instauration d’un «Régime spécial» clairement anti-constitutionnel. Si Moïse Katumbi Chapwe avance à la tête de ce régime spécial le nom du «réparateur des femmes violées», le Dr Denis Mukwege de l’hôpital Panzi au Sud-Kivu, l’UDPS espère qu’un tel coup de force permettrait à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à 84 ans, de prendre enfin les rênes de l’Etat.
Quant à Moïse Katumbi Chapwe, il ne rate aucune sortie médiatique à l’étranger pour réitérer «la fin du mandat» du Chef de l’Etat congolais, expliquant que le peuple congolais ne lui accorderait «aucun jour de plus». De même, Moïse Katumbi Chapwe a été aperçu dans nombre de réunions au sommet avec des Chefs d’Etat européens. Ayant provisoirement installé son QG à Bruxelles, il a investi tous les médias belges et français (du Figaro au ParisMatch jusqu’au plus lu de toute la classe politique française, le satirique Canard Enchaîné. Sont-ce ces inquiétudes qui aurait justifié le voyage à Kinshasa du ministre congolais des des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger de la République sœur du Congo-Brazzaville, Jean-Claude Gakosso, porteur d’un message du Président Denis Sassou Nguesso et reçu lundi 10 octobre dans la Capitale par le président Joseph Kabila Kabange. Le chef de la diplomatie brazza-congolaise a eu ces mots: «Entre Kinshasa et Brazzaville, c’est le grand ciel bleu» (page 6). Selon diverses sources, les deux capitales les plus rapprochées du monde ont intérêt à être en bonne intelligence. L’une et l’autre est un foyer d’insécurité pour l’autre.
ALUNGA MBUWA.


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