Le G-7 passe au G-6
  • jeu, 01/02/2018 - 03:56

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Pomme de discorde: la candidature de Moïse Katumbi.
Il n’en resterait donc plus que 7! Le G-7 a perdu l’un de ses alliés et, pas des moindres, il est Katangais et, du coup, passe au chiffre 6! C’est dans une longue correspondance (quatre pages) adressée à son président Pierre Lumbi Okongo (MSR) que le Dép. Dany Banza depuis belle lurette sur le départ, a officialisé le retrait de son ACO, L’Avenir du Congo, du regroupement politique qui soutient la candidature à la présidentielle annoncée du richissime ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe.
C’est précisément à la suite de ce soutien que Banza claque la porte du G-7, écrit l’élu de Likasi. «Pour ce qui est de la participation aux élections avec un candidat commun du G7 à la Présidence de la République, il s’avère que vous avons atteint des divergences difficiles à concilier au point que notre participation effective au sein du G-7 est affectée et qu’une méfiance s’est installée avec l’instauration des réunions sélectives», écrit-il.

IL N’OUBLIE PAS SON HISTOIRE.
En juin 2017, il avait déjà démissionné de ses fonctions de chargé des finances du groupe pour des «raisons personnelles». «En considérant que les choix que le G-7 avait fait, l’étaient dans des conditions précises et qu’aujourd’hui la création du Rassemblement dont le G-7 est membre nous exige une logique de Candidature de l’opposition unique à la Présidentielle pour maximiser les chances de victoire».
Puis, de rappeler pertinément l’histoire de son parti, afin que nul n’en ignore rien: «Le parti n’oublie pas d’où il vient et que c’est son poids politique qui lui a permis d’abord de siéger jadis au bureau politique de la Majorité Présidentielle, au Gouvernement de la République, ensuite comme membre du Présidium du G-7, membre du bureau politique du G-7 et membre du Conseil des sages du Rassemblement de l’Opposition. Ce poids politique se doit d’être si pas amélioré, conservé et cela n’est possible qu’à travers un travail à la base dans le Congo profond, travail qui reste titanesque au regard de la grandeur du pays et du temps imparti d’ici aux élections».

UN DEBUT DE L’EROSION.
Interrogé par le site en ligne de Jeune Afrique, le dép. Christophe Lutundula, l’un des désormais G-6, commente: «Visiblement, Dany Banza ne partage plus cet avis», à savoir, la candidature de MOïse Katumbi Chapwe. «Il nous a fait parvenir une lettre sans inimitié ni rancune dans laquelle il estime que nous avons une divergence sur le point relatif à la candidature commune. C’est son point de vue. Nous en prenons acte».
Est-ce le début de l’érosion. Déjà qu’au Rassop, on voit mal «les grandes manœuvres de Moïse de se faire adouber par le clergé catholique», constate-t-on à l’UDPS.
Avis partagé par l’UNC de Vital Kamerhe Lwa-Kanyigini. À qui soutient que les mesures de décrispation prévues dans l’accord politique du 31 décembre 2016, notamment la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques, doivent être appliquées pour des élections libres et apaisées, Banza étalee sa différence.Pour lui, la préparation des scrutins aux échéances annoncées est tout aussi primordiale et des efforts doivent «se faire concomitamment» pour atteindre les deux objectifs: élections et décrispation du climat politique.
ALUNGA MBUWA.


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