Les dirigeants des pays de la CIRGL, réunis le 8 septembre 2012 à Kampala. DR.
La Tanzanie se mobilise, l’espoir semble renaître
  • lun, 10/09/2012 - 09:14

Et s’il était donné à notre pays de rêver! Un Congo en paix, ses peuples s’étant passés la main pour mettre tous le cap vers un destin commun...!
Peu à peu, ce rêve ne paraît-il pas désormais pouvoir prendre corps?
Il a beau nier, le Rwanda est - était - bien derrière le M23!
Avec l’Afdl, n’avait-il pas nié? Avec le RCD, n’avait-il pas fait de même? Est arrivé Mutebutshi! Puis Nkunda! Puis Ntaganda! Puis! Puis M23 (Mouvement du 23 mars)! A quoi cela sert-il de nier?
La ministre rwandaise en charge du dossier Louise Mushikiwabo a beau se présenter à New York avec vingt kilos de dossier pour démontrer la non implication de son pays dans cette énième guerre du Kivu, c’est avec sourire qu’elle est y est reçue... C’est prendre les enfants du Bon Dieu pour...!

LE SOFT INTERNATIONAL N° 1187 DATE LUNDI 10 SEPTEMBRE 2012
Le Rwanda a beau humilier les R-dCongolais, eux qui ne seraient des bons à rien, leur armée incapable de savoir tuer un rat! Possible!
Ferait-il mieux s’il s’était trouvé à la place de son grand voisin occidental? Un sous-Continent, bourré de richesses du sol et du sous-sol convoitées, peuplé de mille et une tribus et cultures, entouré d’une multitude de voisins envieux, qui a eu la bonne (la mauvaise?) idée d’opter non pour un régime de dictature déguisée mais pour une démocratie pleine et entière, comptant non point deux partis politiques, mais quatre cents - chaque tribu ayant en soi son parti politique!
Comment dans ces conditions s’en sortir sinon par la seule volonté insensée de ses peuples de vouloir rester un et un seul!
Ces peuples qui ont signé - à l’appel des Eglises - par dizaine de millions une pétition qui parcourt présentement le monde, de New York à Washington, de Londres à Paris, de Bruxelles à Stockholm!
Ces Peuples seuls qui permettront à ce pays fondamentalement émietté, fondamentalement croyant, mais fondamentalement fier d’être un et un seul, de survivre en dépit de toutes les tentations!

LA TANZANIE SE MANIFESTE.
Et puisque les amis ne manquent pas même si après avoir allumé le feu, le président Kagame préfère prendre le large et bouder une énième rencontre de Kampala à laquelle il ne croit pas, la Tanzanie se manifeste. Bientôt suivie d’autres pays...
Cet énième sommet auquel vient de participer le président Joseph Kabila Kabange revenu dimanche 9 septembre, n’a donc pas été «un sommet pour rien», bien que cette nouvelle réunion ait échoué à définir concrètement les contours d’une force neutre pour le Kivu. «Ce n’est pas un échec puisqu’on a déterminé que la force sera sous la direction de l’Union africaine (UA) et des Nations Unies», a déclaré à l’Afp dimanche le ministre en charge des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga, relevant «l’offre de la Tanzanie» de fournir des troupes.
La rencontre de la CIRGL (Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs) organisée dans à Kampala était la troisième en deux mois consacrée à la crise au Kivu. Samedi, le communiqué publié à l’issue de la réunion apportait encore peu d’éléments sur la future force.
Selon le texte, la force serait déployée «sous un mandat de l’UA et des Nations unies» pour faire notamment barrage aux mutins du M23, que les FARDC affrontent depuis mai et que l’ONU et Kinshasa accusent d’être soutenu par le Rwanda voisin.
Mais il faut encore attendre trois mois... «Nous pouvons compter sur nos amis rwandais pour qu’ils essaient de faire en sorte qu’il se passe des choses qui empêchent cela», a déclaré Lambert Mende. «Mais nous les en empêcherons. Dans trois mois, la force interviendra», a-t-il martelé.
«Trois mois, cela nous amène à la fin de l’année: cela veut dire pour le M23 qu’ils peuvent finir l’année tranquillement», a commenté Thierry Vircoulon, directeur pour l’Afrique centrale du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), alors que des témoignages accusent les rebelles d’exactions (assassinats, vols...).
Début août, les dirigeants de la CIRGL avaient déjà échoué à se mettre d’accord sur la complexe composition de la force neutre. Une solution impliquant la Monusco avait les faveurs de Kinshasa, mais Kigali ne cache pas sa défiance envers la force onusienne.
Le président rwandais Paul Kagame n’était pas présent à ce mini-sommet. Une absence que Kinshasa regrette: «Naturellement nous aurions souhaité qu’il soit là», mais le «maître d’oeuvre» du M23 - «qui est le ministre de la Défense (rwandais James Kabarebe) - était bien là», a souligné le porte-parole, faisant allusion à un rapport de l’ONU mettant en cause ce général qui passe pour être le N°2 du Régime.
Seuls trois présidents ont répondu samedi présents à l’invitation de leur homologue ougandais Yoweri Museveni: le président Joseph Kabila Kabange, revenu à Kinshasa la mi-journée de dimanche en prenant un bain de foule sur la route de l’aéroport ayant décidé de se déplacer un moment à pied, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Sud-Soudanais Salva Kiir, dont le pays est futur membre de la CIRGL.
«Est-ce que la solution va être trouvée par ce forum, si on voit déjà que plusieurs chefs d’Etat ne participent pas?», s’est interrogé un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. Par ailleurs, de nombreuses questions restent encore en suspens concernant cette force, notamment ses effectifs - elle pourrait compter «4.000 hommes» issus de «pays africains», selon des chiffres cités précédemment par Kinshasa - et son financement. «La question du financement de la force reste une question fondamentale qu’il faudrait aborder rapidement», a souligné Thierry Vircoulon.
La CIRGL a demandé à ses ministres de la Défense de se retrouver à nouveau rapidement pour travailler à «l’opérationalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois». Un autre sommet de l’organisation, qui compte 11 pays, est prévue dans un mois.
Mais samedi, le communiqué de la CIRGL publié à l’issue de la réunion apportait encore peu d’éléments sur la future force : tout juste indique-t-il qu’elle serait déployée «sous un mandat de l’UA et des Nations unies».
Un groupe de quatre pays - Kenya, Angola, République du Congo, Tanzanie - a été chargé de faire une présentation, devant l’UA, de sa mise en place et la CIRGL demande à nouveau à ses ministres de la Défense de se retrouver très vite pour travailler à «l’opérationalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois».
AVEC AGENCES

LEGENDE :
Les dirigeants des pays de la CIRGL, réunis le 8 septembre 2012 à Kampala. DR.

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