La saga Moïse Katumbi Chapwe paraît loin d’avoir pris fin
  • mer, 21/02/2018 - 03:50

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
A l’ambassade du Congo, avenue Marie de Bourgogne, dans le chic quartier bruxellois dit Matonge, le personnel n’en est pas encore revenu. Peu avant midi, mardi 20 février, il a reçu la visite d’un homme peu ordinaire: le richissime ex-gouverneur du Katanga, Moise Katumbi Chapwe accompagné d’un proche collaborateur.
L’homme était venu solliciter la délivrance d’un nouveau passeport, le passeport biométrique. Problème: Moise Katumbi Chapwe a maille à partir avec la justice congolaise. A l’étranger depuis mai 2016, soit 20 mois déjà qu’il y sejourne, pour des «soins médicaux appropriés» sur autorisation spéciale du Procureur Général de la République, Flory Kabange Numbi alors qu’il était poursuivi au moins dans deux affaires dont une d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat et «menacé d’arrestation immédiate», Moise Katumbi s’était engagé via ses avocats de faire montre de retenue tout au long de son séjour à l’étranger. Il est clair que l’ex-gouverneur n’a pas pu tenir promesse ayant été de tous les plateaux télé et de tous les forums anti-Congo et, fin juin 2017, le Parquet lui retirait l’autorisation de séjourner à l’étranger.

L’ACCORD DES CALOTINS.
Certes, depuis, il y a eu l’Accord de la Saint-Sylvestre négocié avec des évêques catholiques de la CENCO dont une part comporte des dispositions de décrispation politique visant notamment des cas emblématiques - en tête le sien mais aussi Jean-Claude Muyambo et Diomj Ndongala - mais aucune suite n’a été pour autant réservée au cas de l’ex-gouverneur quand certaines sources faisaient savoir qu’il pourrait également être poursuivi pour «indignité» après une campagne politico-médiatique sans précédent menée contre son pays et ses dirigeants. On peut comprendre la frousse qui s’est emparée mardi du personnel de l’ambassade qui ne fonctionne d’ailleurs plus qu’avec un chargé d’affaires et alors que les relations entre Bruxelles et Kinshasa connaissent l’une des plus délicates phases. Il n’empêche!
Moise Katumbi Chapwe a pu retirer un formulaire qu’il pourra remplir à son domicile sans savoir si suite (et laquelle?) lui sera réservée.

FROUSSE A L’AMBASSADE.
Un nouvel épisode dans cette saga MCK. Il y a peu, celui qui dit désormais ne pas disposer d’un passeport approprié avait pourtant déclaré à l’un des médias qui lui sont proches à l’étranger qu’il avait essuyé un refus de billet d’avion auprès de toutes les compagnies aériennes opérant sur Kinshasa. L’information a été démentie par la porte-parole de la première compagnie aérienne jointe, à savoir k’Allemabde Bruxelles Airlines. La question reste aussi ce que MKC aurait fait de son avion personnel lui qui, il y a quelques mois, avait déclaré avoir échoué à obtenir une autorisation d’atterrissage pour son jet privé. Il est certain, dans cette affaire, il nous faut encore nous attendre à des rebondissements.
ALUNGA MBUWA.


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