La route du ventre en voie d’être emportée par une tête d’érosion à Masimanimba
  • mer, 13/12/2017 - 06:25

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
L’économie du texte qui doit encore passer en seconde lecture à la Chambre haute.
Une énorme érosion datant de plusieurs années menace désormais de couper la Route nationale n°1, à la hauteur de la cité de Masamuna, première grande cité du territoire de Masimanimba, et porte d’entrée de la province du Kwilu pour les passagers en provenance de la Capitale Kinshasa.
La cité de Masamuna est située à environ 40 kms de la cité de Masimanimba.
Territoire connu pour l’abondance de la pluie qui tombe même en pleine saison sèche, le territoire vient de connaître d’importantes chutes de pluies ces dernières semaines qui ont encore aggravé la tête d’érosion de Masamuna.
Du coup, à la prochaine tombée de pluies, la Route nationale n° 1 se trouvera à l’arrêt, à cet endroit. Et cette «route du ventre», qui nourrit la ville de Kinshasa notamment de ses produits de la terre - manioc, arachide, huile de palme, haricots, etc. - et nourrit la province de produits de commerce venant de Kinshasa outre qu’elle est une véritable colonne vertébrale de l’économie du pays, sera à l’arrêt.

FONER ET BAMAROS.
Il y a trois ans, l’Office des Routes (OR) par le biais du ministère des Infrastructures avait dépêché sur le site une équipe conduite par le professeur Tozin, chef du département de génie civil de la Faculté polytechnique de l’Université de Kinshasa comprenait le professeur Mutondo de la même faculté et Roger Kankwende, ingénieur civil.
Un rapport circonstancié avait été déposé à un Office des Routes redevenu Office des trous en dépit de fonds importants engrangés par le FONER, Fonds National d’Entretien Routier mais qui vont dans la poche de son patron, Fulgence Bamaros, fin connaisseur de l’art de la table et qui, tous les midis, chaque jour que fait Dieu, occupe les plus belles tables de la Capitale - s’offrant les plus grands crus - toujours aussi bien entourés au point de se faire jalouser par les différents ministres de tutelle.
Toujours BCBG, il se déplace au volant des plus grosses bêtes. Bien sûr.
Quand le pays va mal - «très mal» - lui, et ses collègues des Régies Financières - DGDA (douanes), DGI (impôts), DGRAD (recettes administratives), RVA (Régie des Voies Aériennes), FPI (Fonds de promotion de l’Industrie), etc., mènent grand train de vie. Patron perpétuel du FONER, Fulgence Baramos dont des bureaux se situent non loin de l’avenue du Haut Commandement de l’Armée, est propriétaire d’un empire immobilier de plus de 30 propriétés dont nombre inscrites au nom de ses enfants.
«Les propriétés sont situées tant dans les quartiers huppés, dans la commune de Ngaliema ou de la Gombe ou dans des quartiers périphériques du centre-ville» de la Capitale, écrit un journal en ligne. «Mises ensemble, elles valent des dizaines de millions de dollars américains. «Dans la ville d’Afrique du Sud, une propriété a été authentifiée auprès du Deeds Office, responsable de l’enregistrement, de la gestion et de la maintenance du registre immobilier de l’Afrique du Sud. Il s’agit d’un appartement-maison, situé sur l’avenue York, n°374, dans la banlieue de Ferndale. D’après les registres sud-africains, la propriété, comme toutes les autres, a été achetée comptant depuis 2012». «Rien que l’année 2012, il a acheté 13 propriétés tant à Kinshasa qu’à Lubumbashi ou même à Paris», écrit le site citant cette source anonyme. Affirmation vérifiée par les certificats d’enregistrements des propriétés de Kinshasa et celle de Johannesbourg. «En 2017, il (ndlr Fulgence Bamaros) s’est procuré plus de 17 biens immobiliers à Kinshasa dont des immeubles». Créé en 2008, le Fonds National d’Entretien Routier a bénéficié, pour la période de 2009 à 2013, de plus de $US 8 millions destinés à la réhabilitation de routes dans l’ex-province de Bandundu, de USD 15 millions dans celle du Kongo Central, de $US 5 millions dans le Kasaï et de $US 3 millions dans le Nord-Kivu. Si, comme ses pairs, le Directeur général Bamaros resté omniprésent et omnipotent au FONER s’est scandaleusement enrichi, dans les provinces, aucune trace des fonds alloués. Les routes annoncées réhabilitées, sont, généralement dans un état qui demande des nouveaux financements. Et voilà que la Nationale N° 1 avance droit vers l’arrêt. Sans que l’OR n’ait su intervenir...
ALUNGA MBUWA.


Related Posts

About author

Portrait de ALUNGA MBUWA