L’Américain Ben Affleck va pousser les Belges à demander pardon au Congo pour les crimes de Léopold II
  • jeu, 23/01/2020 - 06:08

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1479|JEUDI 23 JANVIER 2020.

La star de Hollywood Ben Affleck s’apprête à réaliser et à produire un film sur les crimes commis au Congo sous le règne de Léopold Louis-Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg Gotha dit Léopold II.
On pensait que des frères belges Luc et Jean-Pierre Dardenne à la jeune génération de réalisateurs flamands ou francophones, il se trouverait un courageux bonhomme pour un jour se mettre à la tâche.

POLEMIQUE
Non, c’est un acteur américain depuis longtemps attiré par le Congo, qui va s’emparer du sujet et sortir «King Leopold’s Ghost (les Fantômes de Léopold II). Un film qui entraînera de fameux débats dans le royaume. En quête de pouvoir, de grandeur et de prestige pour son pays trop petit à son goût, Léopold Louis-Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg Gotha voulait faire de Bruxelles une ville à l’égal de Paris-Ville Lumières et, surtout, offrir aux Belges un empire colonial. Ce qu’il réussit le 26 février 1885 à la Conférence de Berlin.
Ben Affleck, auquel on doit notamment l’excellent Argo sur l’évacuation d’un groupe d’otages américains lors de la crise iranienne de 1979 va s’inspirer du livre Les Fantômes du roi Léopold II (1998) du journaliste américain Adam Hochschild. Dans cet ouvrage, Adam Hochschild évoque les crimes commis au Congo dans ce qui était un véritable régime de terreur qui prévalait entre 1885 et 1908 dans la colonie privée de Léopold II estimant que sous ce règne du roi des Belges, dix millions de Congolais périrent. Le film devrait mettra en lumière l’action de trois hommes - un missionnaire noir américain, un journaliste d’investigation anglais et un espion irlandais - qui dénonceront les abus et constitueront ainsi la base de l’un des premiers mouvements de défense des droits de l’homme de l’Histoire. Farhad Safinia signera le scénario et, à la production, Ben Affleck s’associera à plusieurs grosses pointures dont Martin Scorsese et Harry Belafonte. Ce film qui sera à la base d’une polémique planétaire - vu la stature de Ben Affleck devrait mener la Belgique qui n’a jamais demander pardon au Congo, à s’excuser publiquement pour les crimes commis par son roi même si aujourd’hui, la classe politique à Bruxelles paraît hésitante et qu’une telle demande n’a jamais été vraiment faite par le Congo mais à Bruxelles, on attend l’ouverture d’un débat parlementaire sur la question soulevée par un groupe d’experts de l’ONU, qui a recommandé que la Belgique présente des excuses pour les exactions commises au Congo durant la colonisation.
ALUNGA MBUWA.
Avec médias.


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