A l’étranger, Moïse Katumbi fait moins recette
  • jeu, 28/01/2016 - 05:20

Il s’apprête à solliciter les suffrages des Congolais et ambitionne de succéder à Joseph Kabila Kabange en voulant régler les problèmes du pays, mais déjà Moïse Katumbi Chapwe demande aux Congolais de se remettre plutôt à Dieu à raison d’une prière de 2’ tous les midis pendant 3 mois. Objectif: «le respect de la Constitution et des délais constitutionnels ainsi que le retour de la paix dans l’Est».

SUPER PLACEBO.
Si le Bon Dieu avait pensé qu’il avait soldé son compte avec les humains en envoyant son fils mourir pour sauver l’humanité, il est invité à se raviser et à s’occuper de la RDC. Des fois qu’il aurait un deuxième fils outre Jésus Christ, la RDC serait preneuse.
S’il n’avait pas fait ses preuves comme gouverneur du Katanga, la plus riche province du Congo, et s’il n’avait pas, à son actif, la gestion la plus rationnelle et la plus fructueuse d’un club de football sur le plan continental, Katumbi Moïse Chapwe passerait pour un illuminé, une sorte de Ne Muanda Nsemi en version candide. Les Congolais devraient prier pour que l’action lancée par le challenger de Joseph Kabila Kabange ne soit qu’une communication politique racoleuse dans un pays où l’espérance en Dieu permet la résilience. Car penser que Dieu doit se mêler des bisbilles autour du respect du calendrier électoral relèverait d’une inquiétante naïveté qui pourrait camper au sommet de l’État. La seule chose que les Congolais ont réellement en partage c’est le Bon Dieu.
La RDC et les richesses qu’elle renferme sont essentiellement partagées entre une minorité et quelques vautours complices à l’étranger. Dieu est ce placebo administré à tout va par la majorité présidentielle, la radio-télévision nationale, l’industrie des églises de réveil et l’opposition. Moïse Katumbi ne peut ainsi se prévaloir d’être le seul à donner Dieu sur ordonnance.
Les gens de peu de foi comme moi sont priés de circuler, il n’y a rien de scandaleux.

avec BOTOWAMUNGU KALOME.
Titre d’origine: RDC: Katumbi, et puis quoi encore ? (Afriquechos.ch)


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