Dans la Capitale, la diaspora porte sur les fonts baptismaux un périodique d’information
  • lun, 10/03/2014 - 23:44

Un nouveau média a vu le jour à Kinshasa. La «Gazette de la Diaspora», œuvre de deux Congolais ayant participé aux Concertations Nationales dans le quota «diaspora», Michael Sakombi et Jacques Tshilembe, a été porté sur les fonts baptismaux le 20 février 2014.
Selon les fondateurs, lors de leur participation à ces assises qui avaient l’ambition de «refonder la cohésion nationale», leur constat a été sans appel sur les relations entre les gouvernants, la classe politique, les Congolais lambda et ceux qu’on dénomme communément «Diaspora congolaise» qui ne sont que les «Congolais vivant à l’extérieur»: «un nuage sombre et opaque d’incompréhensions»!
Pour eux, seuls «une communication vraie et un dialogue franc dans la durée» peuvent rétablir une rétablir une relation de confiance entre cet «enjeu national nommé diaspora» comme ils le signent dans leur éditorial et le Congo et les différentes couches de la Nation Congolaise.
D’où la Gazette baptisée dans le select restaurant bar Sky Lounge, le long du boulevard du 30 juin à Kinshasa par le ministre de l’Intérieur et Décentralisation, Richard Muyej Mangez Mans en présence de ses collègues, le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba et la vice-ministre à l’Enseignement primaire secondaire et professionnel, Magguy Rwakabuba et d’une centaine d’invités triés sur le volet sous la modération d’un des initiateurs de la revue, Jacques Tshilembe.

Liant diaspora et Terre Mère.
Défini comme un «liant entre la diaspora congolaise et africaine et la Terre mère» par ses fondateurs, Michael Sakombi et Jacques Tshilembe, la Gazette de la Diaspora se veut un espace médiatique - dialectique dans le sens étymologique grec du terme dialegesthai: «converser», et dialegein: «trier, distinguer» afin de permettre une synergie positive entre ces deux entités pour une action de développement collective bénéfique à tous. Pour ces derniers, comme il est communément dit «du choc d’idées, jaillit la lumière», seuls «une communication vraie et un dialogue franc dans la durée» peut rendre «normale» les relations tendues entre la Diaspora et la RDC.
Cela débute par certains préalables dont une meilleure perception des deux parties par une communication plus visible et lisible dont la Gazette de la Diaspora peut etre un des instruments.
Pour le ministre Muyej, la publication de ce magazine va dans la droite ligne de la «cohésion nationale» prônée par le Président Kabila lors des Concertations Nationales.
Selon lui «le Congo a besoin de la diaspora pour sa reconstruction et cette dernière doit être dûment informée de ce qui se passe en RDC et les autorités doivent aussi être informées des différentes évolutions de la diaspora, c’est la noble cause que se propose d’effectuer la Gazette de la Diaspora». Le ministre a appelé les «Congolais de l’étranger» à suivre l’exemple des initiateurs du journal du jour afin de revenir investir physiquement, intellectuellement et économiquement en RDC.
Pour sa part, le ministre Kin-kiey, professionnel des médias, a salué la «qualité de la publication et surtout l’ambition qu’elle porte» et souhaité un avenir radieux au nouveau venu dans le monde médiatique congolais.
Issue de la diaspora de Belgique, la vice-ministre Rwakabuba a félicité les initiateurs de la revue qui «croient en une diaspora utile à la reconstruction du pays».
Du coté des initiateurs, ils ont signifié avoir voulu combler «le déficit communicationnel» entre les deux entités à la base selon eux de toutes les «incompréhensions» dans la relation diaspora-RDC.
Michael Sakombi et Jacques Tshilembe croient au «génie créateur du Congolais et de l’africain», raison pour laquelle ils ont fait confiancedans le processus de fabrication du média à l’expertise congolaise, de la conception graphique, les photos et articles à l’impression pour un produit «100 % africain».
Après ces différentes communications, les invités ont pris un verre de l’amitié sur la splendide terrasse du Skylounge nichée sur les hauteurs du magistral boulevard du 30 juin offrant une vue imprenable sur celle qui est redevenue Kinshasa-la-Belle..

La diaspora, un enjeu national.
Dans un éditorial signé à quatre mains dénommé «un enjeu national nommé Diaspora», Michael Sakombi et Jacques Tshilembe ont noté que le pouvoir organisateur des Concertations Nationales «a pris en compte le poids factuel et symbolique» des Congolais de l’étranger «en invitant près d’une soixantaine de représentants de la diaspora soit quasiment 10 % de l’ensemble des participants». En outre, les éditeurs de la Gazette ont salué la participation des représentants de la diaspora à ces assises historiques, qui ont versé «les préoccupations récurrentes» lors des Concertations Nationales: «l’irrévocabilité de la nationale congolaise d’origine, le droit de vote, la réhabilitation d’une institution nationale chargée de la gestion générale de la question de la diaspora (Un ministère? Un vice ministère? Un haut-commissariat?), des facilités dans les transactions économiques avec le pays, une meilleure communication avec les gouvernants».
Pour la Gazette de la Diaspora, «les Concertations Nationales auront été un moment historique dans la bataille de reconnaissance de la diaspora qui a parfois dérapé en violences verbales et physiques» et croit que ces assises auront été «un carrefour de l’Histoire» qui vont transformer l’implication de la diaspora dans la vie nationale. Longue vie à la Gazette de la Diaspora.
Michael Sakombi.

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